La Chambre des Secrets

Ce que j'aime c'est que malgré le ton totalement parodique et délirant, tu arrives à garder une histoire et aussi à faire sensiblement évoluer les persos

on rit mieux avant d'aller dormir

Chapitre 7 : Une bite à la place du cerveau

Narcissa Malfoy fit son apparition le lendemain à la grande déception de tous les élèves. Elle avait traîné Lucius avec elle qui ne paraissait pas particulièrement enchanté d’être là. Elle avait de toute évidence sniffé quelques substances illégales.

Mais le plus étrange, c’est que Lucius semblait être clean et sobre.

Hermione se figea en découvrant les parents de Draco. Un, c’était déjà l’horreur, mais les deux d’un coup... Disons que le suicide n’aurait pas été suffisant à cet instant.

Narcissa jeta un regard oblique à Hermione. « Alors... », commença-t-elle en reniflant bruyamment pointant un doigt manucuré en direction de la jeune sorcière. Elle se mit à déblatérer des paroles incompréhensibles mais Lucius ne fit rien pour l’en empêcher et il se mit à siffler faisant semblant de ne pas l’entendre et prétendant ne pas être là.

« Tu... tu es enceinte », déclara Narcissa.

« Joli Maman, bien vu ! » s’exclama Draco. « Merci de nous le faire remarquer, ce n’était franchement pas évident ! »

« Taaaaaaa gueule toi ! ! C’est de ta faute, espèce de petit con ! Comme ton père, une bite à la place du cerveau ! »

« Je vous ferais remarquer ma chère », déclara Lucius froidement, « que je ne pense pas avec ma bite. »

« Explique-moi cette petite erreur alors ! » aboya-t-elle désignant Draco.

« C’était juste un raté, je me suis manqué... » expliqua Lucius baissant les bras.

Draco ne semblait pas apprécier du tout.

« Tu connais ton père Draco... » soupira Narcissa.

« Pas personnellement », répondit Draco.

« Tu ne savais pas qu’il s’était tapé les demoiselles d’honneur à notre mariage ?? »

Lucius recula et recommença à siffloter, se tournant les pouces.

Narcissa continua à lui tailler un costard : « Et il est toujours bourré comme une carpette, rampant dans le jardin ! Et il ne veut plus me baiser... »

Draco profita de l’opportunité voyant le regard vitreux de sa mère pour vomir dans le pot de plante le plus proche. Hermione se dit que si sa mère continuait dans la même veine, elle n’allait pas tarder à le rejoindre dans le même pot de fleurs.

Lucius soupira et alluma un cigare. « Narcissa, ferme-la », dit-il froidement.

Narcissa étouffa un petit cri et s’éloigna pour être seule et vomir à son tour.

Lucius se tourna vers son fils. « Ta mère Draco », dit-il, « c’est comme avoir un gros chien baveux. Tu n’as pas forcément envie de le toucher, mais tu te sens quand même responsable quand tu sens qu’il ne va pas bien. Je suppose que je devrais aller voir si elle ne se vomit pas dessus. »

Il prit trois bouffées de son cigare, siffla encore un petit peu et se força à faire la conversation sur le temps qu’il faisait avant d’aller à contrecœur s’assurer que sa femme n’avait pas fait une overdose.

Draco cligna des yeux et se tourna vers Hermione. « Si seulement on pouvait dire qu’on est débarrassé d’eux, hein ? »

Hermione acquiesça. « Allons se resservir un peu de tarte », dit-elle.

« Ouais, pourquoi pas », dit Draco, « de la tarte, ça me va. »

***

Après que Narcissa se soit reprise et ait nettoyé le vomi de ses cheveux avec l’aide de Lucius qui avait dû nettoyer ses chaussures, Draco et Hermione eurent à nouveau l’immense privilège de leur parler.

« Bon, bien », commença Narcissa froidement, « au sujet de cet enfant... » Elle avait dit le mot « enfant » comme elle parlait de Lucius, avec une profonde haine et un profond dégoût dans la voix.

« Vous allez le faire adopter, bien entendu », continua-t-elle. « Il est hors de question qu’on ait dans la famille un bâtard de sang impur. »

Hermione devint sur le champ rouge de colère, comme si elle était sur le point de démouler un cake.

« Je ne veux pas que mon fils soit connu comme le Malfoy qui s’est fait une sang de bourbe voyez-vous. » Elle jeta à Hermione un sourire cruel. « Nous avons une réputation à tenir. »

Hermione était sur le point d’exploser et Draco décida de bouger sa chaise pour s’éloigner un peu d’elle.

« Pour qui est-ce que vous vous prenez, espèce de pétasse arrogante et pompeuse ??? » hurla Hermione. « Une putain de réputation ?? Quoi ? Vous voulez dire la réputation qui veut que vous vous êtes fourvoyée dans un mariage d’intérêt au cours duquel votre mari s’est tapé toutes les demoiselles d’honneur ?? Celle qui veut que vous êtes aussi coincée qu’un pèt bloqué dans un aspirateur et que vous êtes si shootée que vous vous en vomissez dessus ? C’est ça votre foutue réputation ?? »

Les yeux de Narcissa lançaient des éclairs. « Je ne crois pas que vous sachiez à qui vous parlez, jeune demoiselle », dit-elle.

« Bien sûr que je sais à qui je parle !» répondit Hermione sur le même ton enlevé. « Je parle à une vieille salope qui n’a pas de vie sortie de son rail de coke. Et une chose encore, c’est mon bébé, pas seulement celui de votre putain de fils, et c’est moi qui déciderai ce que je vais en faire, pas vous. Maintenant, je crois que vous devriez foutre le camp d’ici pour pouvoir vous shooter à nouveau, parce qu’on sait tous combien vous aimez ça ! »

Narcissa se leva pour partir, jetant un regard de profonde haine à Hermione.

« Et votre cul est bien trop large pour cette jupe ! » cria Hermione à son attention.

Lucius se leva pour rejoindre sa femme. Quand il fut près de la porte, il se retourna, leva les pouces en signe de victoire vers Hermione avec un grand sourire aux lèvres et sortit d’un air digne.

Draco regardait Hermione avec une expression mêlée de stupéfaction et de profond respect.

« Terrible... », souffla-t-il.

Hermione se sentit tout à coup très fatiguée par cette brusque montée d’adrénaline.

« C’était... la chose la plus cool que je n’ai jamais vue depuis la fois où mon père est tombé sur le chat », déclara Draco, totalement émerveillé.

« Je ne veux plus jamais rencontrer cette femme », dit Hermione et elle se leva. « Et maintenant, je crois que je vais me retaper une autre part de tarte. »

« Et moi », déclara Draco, « en tant que Malfoy digne de ce nom, je vais penser avec ma bite et te suivre. »

Quand il fut près de la porte, il se retourna, leva les pouces en signe de victoire vers Hermione avec un grand sourire aux lèvres et sortit d’un air digne.

Chapitre 8 : Celui où Voldemort mouille son pantalon

Depuis la petite visite de Narcissa Malfoy, Draco ne reçut plus de courrier insultant de la part de son père. En fait, il ne reçut plus de courrier du tout. Il devait, pour ça, remercier Hermione qui était à présent enceinte de neuf mois. Il se montrait donc plus cordial avec elle et même qu’il se lamentait moins et pleurait moins sur son sort, se tapant toujours un peu la tête contre les murs tout de même. Et puis, il aimait ça finalement, il ne savait pas pourquoi.

***

Voldemort était assis dans son sombre manoir, quelque part, dans de sombres profondeurs insoupçonnées, quand la nouvelle sonnerie à la mode de son portable se mit à retentir. Gagné par la joie à l’idée que quelqu’un l’appelle, il répondit s’efforçant d’adopter un stupide accent de macho italien.

« Parle », dit-il.

« Euh... Maître... j’ai du nouveau, Monsieur. »

Le Seigneur des Ténèbres poussa un grognement de déception. C’était Queudver.

« Putain, qu’est-ce que tu veux avorton ? »

« C’est au sujet de Lucius Malfoy », expliqua Queudver, « j’ai des nouvelles qui pourraient vous amuser. »

« Queudver, la seule chose qui pourrait m’amuser serait que tu t’enfonces dans les marais entourant ce manoir pour ne jamais en revenir. »

Queudver fit semblant de ne pas paraître peiné.

« C’est au sujet du fils de Lucius Malfoy, Monseigneur », continua-t-il. « Le jeune Draco Malfoy, qui devait rejoindre nos rangs l’année prochaine, vient de ruiner ses chances d’accéder à votre Majesté, et de la manière la plus ridicule possible. »

« Et comment ce petit imbécile s’est-il débrouillé pour faire ça ? », demanda Voldemort sur un ton las, « c’est pas que je m’en soucie foncièrement mais je m’ennuie. »

« Le fils de Lucius a mis une sang de bourbe enceinte, Votre Grandeur. Elle doit donner naissance à un enfant de sang mêlé d’un jour à l’autre maintenant. »

Il y eut une longue pause.

Qui fut suivie par un énorme éclat de rire.

Queudver, à l’autre bout du fil (enfin, c’est un mobile hein ?! y’a pas de fil, faut suivre un peu, c’est une expression...), écoutait avec une expression de confusion sur sa face de rat. En fait, ça le dépassait complètement que l’ultime Lord Maléfique puisse posséder un portable. Il pensait qu’il voulait paraître cool ou quelque chose comme ça.

« Mon Seigneur ? » dit Queudver après trois minutes et quarante sept secondes de fou rire de la part de Voldemort.

''PAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA . . . .oh . . . je n’avais pas ri comme ça depuis des lustres . . Le fils de Lucius Malfoy. . .rien que de penser que . . . HOOHAHAHOOOAHAHAHAHA . . . ça ne m’étonne même pas de la part de cette andouille blonde heehhehhhheeeehhoooHAHAHAHAHAHAHA . . . . comment je vais me foutre de sa gueule à la prochaine réunion des Mangemorts ............. .MWAHAHAHAHAHAHAHAheeheeheepffffffHAHAHAHA!!!''

Il continua comme ça encore un peu moment jusqu'à ce qu’il s’arrête subitement.

Il y eut un étrange silence.

« Oh... hmm... on dirait que je viens de me pisser dessus », déclara Voldemort. « Je ferais mieux de rentrer mon pantalon dans mes chaussettes... hmm... ciao Queudver. »

Queudver fit une grimace dégoûtée. Il avait à présent une image dans la tête dont il se serait bien passé. Il soupira et éteignit son portable. C’était dans ces moments-là, de profonde solitude, qu’il souhaitait se reconvertir, en laveur de carreaux, ou quelque chose dans le genre...

Dans son sombre manoir, quelque part, dans de sombres profondeurs insoupçonnées, Voldemort se mit à rire à nouveau malgré la chaleur qui dégoulinait le long de sa jambe.

***

Draco était allongé sur son lit, quand il fut pris d’un étrange ressenti.

« Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que quelque part quelqu’un est en train de se foutre de ma gueule ? »

Chapitre 9 : Une naissance attendue (erm, oui, enfin, bref, pas vraiment, je déconne hein ??!!)

Hermione et Draco étaient assis dans la bibliothèque. Hermione était en train de lire un livre traitant de Potions, enfin un truc bien chiant.

« Ouch. »

Draco leva le nez de son livre qui s’intitulait : « 1001 façons de se suicider. »

« Qu’est-ce qui y’a encore ? » demanda-t-il levant un sourcil interrogateur.

Hermione posa ses mains sur son ventre et poussa un autre grognement de douleur.

Draco devint tout à coup très pale. Il savait ce qui était en train de se passer et il était sur le point de défaillir avec toute l’horreur que cela entraînait.

Hermione se plia en deux quand elle perdit les eaux et Draco hésitait entre vomir ou tomber dans les pommes.

« Draco ! Le bébé arrive ! » dit-elle paniquée.

« Et c’est le moment où je perds complètement la maîtrise de moi avant de sombrer dans l’inconscience », dit Draco qui tomba de sa chaise, évanoui pour de bon.

Par manque de bol, on peut dire qu’elle avait même carrément la polio, les couloirs étaient déserts alors qu’elle marchait en tenant son ventre et en respirant bruyamment. Elle se mit à crier à nouveau de douleur et soutint le mur un instant (enfin, c’est plutôt le mur qui la soutenait...) maudissant le sexe, les hommes, les bébés et tout ce qui avait un rapport avec ces trois choses. Puis, elle aperçut une tête rousse et esquissa un sourire sadique.

Ce fut au tour de Ron d’avoir la poisse maintenant. Il vit une Hermione enceinte jusqu’aux dents foncer sur lui, d’une manière qu’il lui rappela étrangement un phoque échoué et rampant sur le sable. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son n’en sortit. Il essaya de courir mais ne réussit qu’à s’étaler de tout son long.

« Oh, mon Dieu Ron, je vais avoir un bébé... », souffla-t-elle essoufflée.

« Et c’est seulement maintenant que tu le remarques ?" dit-il avec un regard horrifié dans les yeux. « Et qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?? »

« Il faut que tu m’aides ! », cria-t-elle. « Draco est inconscient à la bibliothèque, et il n’est d’aucune utilité vois-tu ! Comme d’habitude en fait ! ! »

« Il est toujours inutile, pour tout le monde, n’importe où et à n’importe quel moment », fit remarquer Ron.

Hermione jeta à Ron un regard noir. « Aide-moi nom de Dieu ! », cria-t-elle, « j’ai mal putain !!! »

Ron fit trois pas en arrière, protégeant son visage avec ses mains. « Arrête de me crier dessus ! Tu es énorme et tu me fais peur, ok ?? »

Dans des circonstances normales, Hermione aurait certainement botté le cul à Ron, mais ce n’était pas des circonstances normales.

Ron s’efforça de prendre sur lui et aida Hermione à atteindre l’infirmerie où Madame Pomfresh s’activait activement (oui, elle s’active Mme Pomfresh...). Hermione criait comme une damnée et Ron reçut l’effet d’une dizaine de concerts de Metallica, regrettant de ne pas avoir pris du coton avec lui.

« C’est affreeeeuuuuux comme ça fait maaaaaaaaalllll », hurlait Hermione.

« Oui, et bien, ça va prendre un petit moment », dit Mme Pomfresh, « en attendant, vous feriez bien d’essayer de vous détendre. »

Hermione jeta à Mme Pomfresh un regard qui disait de toute évidence « j’espère que ta tête va exploser. »

« Comment pourrais-je me détendre alors que quelque chose de la taille d’un melon essaie de sortir par un trou de la taille d’un kiwi ?? » cracha Hermione.

Mme Pomfresh ne répondit pas et se tourna vers Ron : « Est-ce que vous pensez pouvoir aller chercher le père et le ramener ici ? Et peut-être un soutien moral pour Hermione... ou peut-être pour moi ? »

Ron acquiesça et sortit de l’infirmerie bien trop content d’échapper à toute cette horreur. Il trouva Draco en train de se taper la tête contre les murs, mais ce n’était rien comparé à ce qu’il venait d’assister.

« Euh, Draco, tu devrais venir avec moi », dit Ron. « Pour voir Hermione accoucher et tout... »

Draco se tourna vers Ron, émit un grognement indéfinissable et se mit à marcher dans l’autre direction, se prenant le mur comme s’il venait de perdre le sens de l’orientation.

« Merghh... », marmonna-t-il.

Pendant un moment, Ron pensa que Draco était bourré, jusqu'à ce qu’il se rende compte qu’il était en fait trop pétrifié pour pouvoir faire quelque chose de normal.

Ron savait ce qui allait arriver après, ce qui ne tarda pas et Draco se mit à crier comme une fillette.

« Inutile de crier comme une fille, Malfoy. Mes tympans sont déjà assez endommagés comme ça grâce à Hermione, merci à toi, et la dernière chose que j’ai envie de supporter, ce sont tes pleurnicheries et tout le cirque qui va avec. »

« JE NE VEUX PAS AVOIR D’ENFANT ! ! ! », cria Draco.

Ron avait de la pitié pour lui maintenant. « Oui, et bien, c’est une sacrée merde, n’est-ce pas ? Tu aurais dû y penser avant de coucher avec elle. »

« Mais je ne pouvais pas penser ! » pleura Draco. « J’étais bourré... J’étais tellement rond que j’ai même été étonné que le Petit Capitaine fonctionne... » Il continua à geindre pendant au moins dix minutes avant que Crabbe et Goyle se pointent.

« Est-ce que la baleine est revenue ? » demanda Goyle scrutant les environs avec appréhension.

Ron soupira profondément. « Non », répondit-il. « Hermione est en ce moment même en train d’accoucher. »

« Wow », déclara Crabbe. Il regarda Draco qui était en train de se taper à nouveau la tête contre les murs. « Comment tu te sens Draco ? »

Draco transforma instantanément Crabbe en un morceau de fromage hollandais particulièrement odorant.

« Avec un peu de chance, un rat affamé le mangera », marmonna-t-il un sourire maléfique.

Ron regarda Draco les yeux écarquillés. « T’es shooté ou quoi ?? » se mit-il à crier. « Hermione est en train d’avoir ton bébé putain de merde ! »

Draco se remit à pleurer. « Si seulement, vous pourriez arrêter de m’y faire repenser sans cesse ! »

« T’es vraiment un raté Malfoy... Maintenant, dépêche-toi de radiner tes fesses à l’infirmerie. Ne m’oblige pas à te frapper. »

« Mais je ne veux pas.. »

Ron envoya un coup de pied dans le cul de Draco.

« Ooofff... C’est bon, j’y vais putain... »

Puis, il commença à marcher lentement à travers les couloirs, guidé par les cris d’Hermione.

***

Draco entra dans l’infirmerie, vit Hermione hurler de douleur et se retourna, changeant d’avis, faisant marche arrière pour tenter de s’éclipser. Malheureusement, c’était trop tard. Hermione l’avait vu. Il était foutu.

« Tu ferais mieux de venir ici maintenant illico presto », dit Hermione sur un ton aussi glacial que l’air comprimé en nitrogène.

« Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? », tenta Draco faisant une grimace apeurée.

Hermione lui jeta un regard qui aurait pu faire fondre l’Antarctique, et Draco fonça vers elle.

« Alors », commença-t-il essayant de faire tout son possible pour être gentil. « Comment vas-tu Hermione, pupuce, chatounette, poussinette ? »

Hermione émit un râle qui n’augurait rien de bon et lui fracassa un vase sur la tête, ce qui fit hurler davantage Draco.

« Espèce de salope ! T’es complètement timbrée ! Pourquoi t’as fait ça ?? J’essayais d’être gentil pour l’amour de Dieu !! »

Hermione lui lança un autre regard meurtrier voulant dire « dégage avant que je ne t’émascule ». Draco ne se pria pas pour sortir rapidement dans le couloir, lâchant un soupir de soulagement.

Harry se pointa à son tour. « Qu’est-ce qui se passe ? Hermione n’a pas encore eu le bébé ? »

Draco jeta un regard amusé à Harry. « Si, c’est pour ça que je suis là tout seul », dit-il sarcastiquement.

« Oh, cool », dit Harry qui s’apprêtait à entrer dans l’infirmerie.

« Mais non, espèce d’imbécile ! » déclara Draco passablement exaspéré.

Harry fut stoppé dans son élan. « Oh. » Il sortit sa baguette et fit apparaître une chaise pour s’asseoir.

« Je peux avoir une chaise aussi ? » demanda Draco.

Harry n’eut pas le courage de discuter et le faire mariner et lui fit apparaître aussi une chaise. Ils se posèrent tous les deux sur leurs chaises respectives, regardant d’un air vague le mur en face d’eux et essayant de faire de leur mieux pour ignorer les cris d’Hermione. Draco fut celui qui y réussit le mieux, s’enfonçant les doigts dans les oreilles.

Harry lui jeta un regard confus. « Tu te rends compte qu’il va falloir que tu enlèves les doigts de tes oreilles un moment ou à un autre », dit-il.

« LA LA LA LA JE N’ECOUTE PAS LA LA LA LA !!! »

Harry leva un sourcil. “Bien, fais comme tu veux.”

Harry fit apparaître une pile de magazines et soupira en ouvrant le premier qui parlait de laxatifs. Ce n’était pas particulièrement intéressant… en fait, c’était plutôt dérangeant, mais c’était toujours mieux que regarder Draco sombrer dans la démence.

Hermione se mit à nouveau à crier. « ARGGGHHHHHHHHHHHHHH JE TE DETESTE DRACO MALFOY !!!!!!!!!!!!!!!! »

Harry fit une grimace, ça n’augurait rien de bon, avant de se tourner vers Draco pour voir sa réaction. Il avait fait balancer la chaise en arrière et se tapait la tête contre le mur, une expression vide sur son visage. Harry pensa un moment à le rassurer en lui disant que tout irait bien, mais il était en fait bien trop content de voir l’état pitoyable de Malfoy. Avec un petit rire, il retourna à son article sur les laxatifs.

Ron les rejoignit et jeta un étrange regard à Draco.

“Draco, tu sais que tu es en train de taper ta tête contre un mur ? »

« Je sais. »

“Mais tu es en train de te taper-”

« Je sais. »

Ron décida d’ignorer Draco et se tourna vers Harry. « Comment va Hermione ? »

Harry ne leva pas le nez de son magazine. « Elle est aussi heureuse que Draco », répondit-il.

Ron cligna des yeux. « Oh », dit-il avant de partir.

Soudainement, pour aucune autre raison que celle que l’auteur l’adore et le trouve trop cool même s’il est censé être dans un autre monde, Sirius Black surgit de nulle part.

“Wow ! Sirius !” cria Harry tout content. “Qu’est-ce que tu fais là ?”

Sirius regarda son environnement, il paraissait désorienté. « Honnêtement, je n’en ai aucune idée”, dit-il. « Il y a une minute, j’étais dans ma cave, heureux comme un larron en foire, et puis je suis là. »

“Est-ce que tu as transplané ?” demanda Ron.

“C’est impossible de transplaner à Poudlard, espèce d’andouille”, rigola Sirius. « Je suis juste… arrivé là comme ça. »

“Oh”, dit Harry.

“Bien, maintenant que je suis là”, dit Sirius, “je suppose que je devrais essayer de donner quelques conseils à Draco.”

“Et je suppose que je devrais t’offrir un balai à te mettre dans le cul”, dit Draco avec un air vicieux.

“Il est nerveux”, murmura Sirius à Harry et Ron. Sirius se frotta les mains. « Bien, vu que nous sommes tous là, pourquoi est-ce qu’on ne se commanderait pas un curry pour passer le temps ? »

Ron commença à saliver, limite baver, et Harry replongea le nez dans les laxatifs alors que Draco continuait à se taper la tête contre le mur.

« C’est un oui alors ! »

« Comment pourrais-je me détendre alors que quelque chose de la taille d’un melon essaie de sortir par un trou de la taille d’un kiwi ?? » cracha Hermione.

« Est-ce que la baleine est revenue ? » demanda Goyle scrutant les environs avec appréhension.

Chapitre 10 : Celui où Draco devient insupportable

Sirius commanda donc pour la joyeuse petite bande un énorme curry. Il fut le seul, avec Ron, à s’en bâfrer jusqu'à en devenir malade. Harry y goûta, toujours plongé dans la lecture fascinante de ses magazines pourris. Draco essaya de s’étouffer avec, mais n’y réussissant pas, il préféra laisser tomber et au lieu de ça, il le mangea avec appétit.

Mais il ne tarda pas à devenir malade.

« Nerveux, hein ? » lâcha Sirius au blondinet.

« Pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi ?? » pleurnicha à nouveau Draco. « Je suis trop jeune pour ça ! C’est carrément... nul ! »

Ron lâcha un soupir d’agacement. « Est-ce que tu vas arrêter cinq minutes de te plaindre ?! Si quelqu’un devrait pleurnicher, ça devrait bien être Hermione, pas toi, espèce de trou du cul. »

« Je t’interdis de me traiter de trou du cul, face de carotte ! »

« Je vais me gêner ! » rétorqua Ron. « Sans oublier que tu es bizarre et blond ! »

« Oui, et bien moi au moins, je ne suis pas obligé de danser pour pouvoir aider ma famille à vivre et se nourrir ! » cracha Draco méchamment.

Ron devint aussi rouge que son polo. « Ne commence pas Malfoy », dit-il dangereusement.

Draco était au paradis alors qu’il avait enfin quelqu’un sur qui passer toute sa hargne et toute sa détresse mentale.

« Vraiment Weasley ? Ne commence pas tu as dit ? J’ai déjà commencé, espèce de couille molle ! »

Harry leva les yeux au ciel, pas mécontent de ne pas être impliqué pour une fois. Sirius regardait la scène avec un vague intérêt.

« Dis-moi, Weasley, tes parents ne t’ont jamais demandé de te barrer de la maison ? Oh, attends... J’avais oublié, tu n’as pas vraiment de maison, n’est-ce pas ? Tu vis dans une espèce de cabane en bois, non ? »

Ron était devenu écarlate. « Je te préviens Malfoy... »

« Ca doit être vraiment affreux d’être aussi pauvre », continua Draco, « c’est vrai, la dernière fois que tu as eu un vrai repas chaud, c’était quand ta petite sœur a vomi, non ? Et ta mère, pour l’amour de Dieu ! On a maintenant quelque chose à donner à la recherche scientifique ! En fait, maintenant que j’y pense, est-ce que tes parents ne sont pas frère et sœur ? Ca expliquerait que- »

Ron fonça sur Draco. Ils roulèrent sur le sol, se frappant énergiquement. Sirius ne bougea pas pour les séparer alors qu’il trouvait tout ça plutôt drôle. Harry n’avait même pas remarqué.

« ARRETE DE PARLER DE MA FAMILLE !!! »

« WEASLEY EST UN NAIN ! WEASLEY EST DEBILE ! WEASLEY DANSE POUR DE L’ARGENT ! »

Sirius était littéralement plié en deux. « C’est bon maintenant, arrêtez. »

Ils ne s’arrêtèrent pas pour autant, alors Sirius prit un des magazines d’Harry et le feuilleta énergiquement.

Après un petit moment, Draco et Ron trouvèrent que se battre n’était plus amusant et ils se rassirent. Ils continuaient cependant à se regarder d’un air méchant.

Les heures s’égrenèrent et le bébé ne semblait pas décidé à faire son apparition. C’était devenu tellement mortellement et tragiquement barbant que Ron avait décidé de jouer à Pierre, Feuille, Ciseaux avec lui-même. Harry s’était finalement endormi, se bavant allègrement dessus. Sirius était en train de s’apprendre à lui-même quelques pas de danse de salon et Draco s’était remis à se taper la tête contre le mur jusqu'à l’évanouissement.

« Par Merlin, qu’est-ce qu’on se fait braire », geignit Ron.

Harry se réveilla en sursaut et essuya la bave qui coulait le long de son menton.

« Draco est encore évanoui ? » demanda Harry.

« On s’en fout », répondit Ron.

Sirius se mit à bâiller bruyamment. « Putain, Harry, même ta naissance était plus excitante que ça. Ton père ne tenait pas en place, Remus était bourré et ta mère détestait tout le monde. C’était plutôt drôle. Au moins, on n’a pas attendu des siècles que tu arrives... » Il jeta un regard à Draco dans les pommes. « Ca doit être dans les gènes Malfoy, ils se font une spécialité de se faire attendre. »

« Ne t’en prends pas au bébé », rétorqua Harry. « C’est clairement la faute de Draco. »

Tout le monde acquiesça.

***

Trois heures après, Draco reprit connaissance. Il avait une bosse de la taille d’une orange sur la tête, et ne paraissait vraiment pas être heureux de vivre.

« Le bébé n’est toujours pas arrivé ? » demanda-t-il l’air grognon.

Sirius le regarda longuement. « Si il était là, tu crois qu’on serait encore là avec toi ? Pour l’amour de Dieu, Draco, on ne supporte pas ta présence ! »

Draco se sentait vraiment déprimé. « Va te faire foutre », répondit-il croisant ses bras.

La mine de Sirius devint tout à coup très sombre. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? »

« J’ai dit : va te faire foutre », répéta Draco lentement en détachant chaque syllabe.

Sirius pensa sérieusement à balancer Draco par la fenêtre la plus proche. « Garde bien à l’esprit, Malfoy, que je suis plus costaud que toi et que je pourrais très facilement te briser les jambes. »

Draco eut un rire méchant et mauvais. « Oh mon Dieu, ce que j’ai peur ! Le grand et fort Sirius Black qui n’a même pas été capable de tuer Peter Pettigrow ! »

Un silence se fit dans le couloir.

« Comment tu sais ça ? »

Draco cligna des yeux. « Je dois dire très honnêtement que je n’en ai pas la moindre foutue idée », dit-il. « Dis-moi, Sirius, ça fait combien de temps que tu n’as pas pris ton pied ? »

Sirius se mit à rougir. « Je ne vais certainement pas répondre à cette question », dit-il l’air boudeur.

« Allez ! Depuis combien d’années ? Tu peux nous le dire, on essaiera de ne pas rire trop fort. »

Harry eut un frisson. « Je t’en prie, Malfoy, je n’ai aucune envie d’entendre quoi que ce soit concernant la vie sexuelle de mon parrain. »

« Bien sûr que si que tu en meurs d’envie ! » répliqua Draco avec un sourire sadique.

« Non, vraiment, merci bien. »

Naturellement, Draco n’accéda pas à la requête d’Harry et continua à se moquer de Sirius qui était sacrément de mauvaise humeur à présent.

« Je ne te dirais rien de ma vie sexuelle, Malfoy. »

« Ouais, c’est difficile de parler d’une vie sexuelle qu’on n’a pas. »

« Ta gueule. »

« Bite molle. »

« Trou du cul. »

« Impuissant. »

« Père adolescent. »

Draco éclata en sanglots. « LA FERME ! »

Sirius parut satisfait alors que Draco chouinait comme un gamin. Harry ne faisait toujours pas attention à ce qui se déroulait et Ron avait pris le parti de l’imiter.

Tout à coup, ils entendirent les cris d’un bébé.

Tout le monde arrêta ce qu’il était en train de faire.

Draco se mit à vomir.

Harry et Ron tombèrent dans les pommes.

Sirius plia son journal. « Putain, merci, enfin ! » s’exclama-t-il.

Madame Pomfresh fit son apparition dans le couloir. Elle les regarda tous, levant un sourcil voyant Draco vomir dans un pot de fleurs.

« Erm... Mr Malfoy, quand vous aurez fini de régurgiter du curry dans cette plante, vous pourrez venir voir votre enfant. »

Draco se leva en tremblant. « Oh mon Dieu », murmura-t-il les yeux vitreux. « Ma vie vient de défiler devant mes yeux... Ma jeunesse vient de s’envoler pour toujours... »

Sirius donna un coup de journal derrière la tête de Draco. « Sois un homme, Malfoy ! C’est un bébé, pas une mine antipersonnelle !!! »

« C’est facile à dire, on voit que c’est pas toi... »

Draco suivit Madame Pomfresh à l’infirmerie qui le conduisit auprès d’une Hermione extrêmement fatiguée qui tenait dans ses bras une petite boule emmitouflée dans une couverture.

Draco sentit la bile lui monter à nouveau dans la gorge.

« C’est un garçon, Draco », dit-elle d’un air joyeux. Draco eut tout à coup peur, Hermione ne lui avait jamais souri auparavant et ça l’effrayait grandement.

« Euh... ok. »

« Tu veux le prendre ? » demanda Hermione toujours le sourire aux lèvres.

« Euh... ok. » Hermione lui tendit le nouveau né qu’il saisit maladroitement dans ses bras. Appréhendant un peu et avec les yeux mi-clos, il jeta un œil à son fils.

Il eut un véritable choc, comme si son cœur venait de s’arrêter. Le bébé lui ressemblait étrangement, la même blondeur, les mêmes yeux gris. La ressemblance était frappante. Il sut sur le champ qu’il tuerait quiconque essaierait de faire du mal à ce petit être, son fils, sa chair et son sang. Un vrai Malfoy.

« D’accord », dit-il doucement au bébé. « Je... euh... je suppose que tu peux m’appeler papa. »

Il rendit à contrecœur le bébé à Hermione. Elle le tenait avec tellement d’assurance. Elle ferait une bonne mère et l’élèverait bien, aucun doute là-dessus.

« Tu as pensé à des prénoms ? » demanda Draco.

Hermione regarda attentivement le bébé. « Pourquoi pas Jude ? »

Draco fit une grimace. « Jude ? Certainement pas ! »

Hermione se renfrogna. « Parfait, trouves-en un alors ! »

Draco y réfléchit puis un sourire apparut sur ses lèvres. « Que dis-tu de Joseph ? »

Elle le regarda d’un air navré.

« Ok », soupira-t-il. « Elliot alors ? »

Hermione se tourna vers son fils. « Ca lui va bien, et ça me plaît. Elliot Malfoy... »

« Je suppose que les autres idiots vont vouloir le voir maintenant... », déclara Draco sans enthousiasme.

« Oui, bien évidemment ! »

Draco poussa un grognement. « Est-ce qu’on pourrait pas juste leur envoyer un polaroïd ? »

« Oui, et bien moi au moins, je ne suis pas obligé de danser pour pouvoir aider ma famille à vivre et se nourrir ! »

Ron avait décidé de jouer à Pierre, Feuille, Ciseaux avec lui-même.

Ton père ne tenait pas en place, Remus était bourré et ta mère détestait tout le monde.

« Ta gueule. »
« Bite molle. »
« Trou du cul. »
« Impuissant. »
« Père adolescent. »

Draco eut tout à coup peur, Hermione ne lui avait jamais souri auparavant et ça l’effrayait grandement.

« Je... euh... je suppose que tu peux m’appeler papa. »

De temps en temps, il recevait des lettres d’insultes de la part de son père qui disait qu’il n’était qu’un raté, qu’il ne l’aimerait plus jamais de la manière dont il l’avait aimé et qu’il avait vraiment des cheveux horribles.