Chapitre 9 : Une naissance attendue (erm, oui, enfin, bref, pas vraiment, je déconne hein ??!!)
Hermione et Draco étaient assis dans la bibliothèque. Hermione était en train de lire un livre traitant de Potions, enfin un truc bien chiant.
« Ouch. »
Draco leva le nez de son livre qui s’intitulait : « 1001 façons de se suicider. »
« Qu’est-ce qui y’a encore ? » demanda-t-il levant un sourcil interrogateur.
Hermione posa ses mains sur son ventre et poussa un autre grognement de douleur.
Draco devint tout à coup très pale. Il savait ce qui était en train de se passer et il était sur le point de défaillir avec toute l’horreur que cela entraînait.
Hermione se plia en deux quand elle perdit les eaux et Draco hésitait entre vomir ou tomber dans les pommes.
« Draco ! Le bébé arrive ! » dit-elle paniquée.
« Et c’est le moment où je perds complètement la maîtrise de moi avant de sombrer dans l’inconscience », dit Draco qui tomba de sa chaise, évanoui pour de bon.
Par manque de bol, on peut dire qu’elle avait même carrément la polio, les couloirs étaient déserts alors qu’elle marchait en tenant son ventre et en respirant bruyamment. Elle se mit à crier à nouveau de douleur et soutint le mur un instant (enfin, c’est plutôt le mur qui la soutenait...) maudissant le sexe, les hommes, les bébés et tout ce qui avait un rapport avec ces trois choses. Puis, elle aperçut une tête rousse et esquissa un sourire sadique.
Ce fut au tour de Ron d’avoir la poisse maintenant. Il vit une Hermione enceinte jusqu’aux dents foncer sur lui, d’une manière qu’il lui rappela étrangement un phoque échoué et rampant sur le sable. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son n’en sortit. Il essaya de courir mais ne réussit qu’à s’étaler de tout son long.
« Oh, mon Dieu Ron, je vais avoir un bébé... », souffla-t-elle essoufflée.
« Et c’est seulement maintenant que tu le remarques ?" dit-il avec un regard horrifié dans les yeux. « Et qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?? »
« Il faut que tu m’aides ! », cria-t-elle. « Draco est inconscient à la bibliothèque, et il n’est d’aucune utilité vois-tu ! Comme d’habitude en fait ! ! »
« Il est toujours inutile, pour tout le monde, n’importe où et à n’importe quel moment », fit remarquer Ron.
Hermione jeta à Ron un regard noir. « Aide-moi nom de Dieu ! », cria-t-elle, « j’ai mal putain !!! »
Ron fit trois pas en arrière, protégeant son visage avec ses mains. « Arrête de me crier dessus ! Tu es énorme et tu me fais peur, ok ?? »
Dans des circonstances normales, Hermione aurait certainement botté le cul à Ron, mais ce n’était pas des circonstances normales.
Ron s’efforça de prendre sur lui et aida Hermione à atteindre l’infirmerie où Madame Pomfresh s’activait activement (oui, elle s’active Mme Pomfresh...). Hermione criait comme une damnée et Ron reçut l’effet d’une dizaine de concerts de Metallica, regrettant de ne pas avoir pris du coton avec lui.
« C’est affreeeeuuuuux comme ça fait maaaaaaaaalllll », hurlait Hermione.
« Oui, et bien, ça va prendre un petit moment », dit Mme Pomfresh, « en attendant, vous feriez bien d’essayer de vous détendre. »
Hermione jeta à Mme Pomfresh un regard qui disait de toute évidence « j’espère que ta tête va exploser. »
« Comment pourrais-je me détendre alors que quelque chose de la taille d’un melon essaie de sortir par un trou de la taille d’un kiwi ?? » cracha Hermione.
Mme Pomfresh ne répondit pas et se tourna vers Ron : « Est-ce que vous pensez pouvoir aller chercher le père et le ramener ici ? Et peut-être un soutien moral pour Hermione... ou peut-être pour moi ? »
Ron acquiesça et sortit de l’infirmerie bien trop content d’échapper à toute cette horreur. Il trouva Draco en train de se taper la tête contre les murs, mais ce n’était rien comparé à ce qu’il venait d’assister.
« Euh, Draco, tu devrais venir avec moi », dit Ron. « Pour voir Hermione accoucher et tout... »
Draco se tourna vers Ron, émit un grognement indéfinissable et se mit à marcher dans l’autre direction, se prenant le mur comme s’il venait de perdre le sens de l’orientation.
« Merghh... », marmonna-t-il.
Pendant un moment, Ron pensa que Draco était bourré, jusqu'à ce qu’il se rende compte qu’il était en fait trop pétrifié pour pouvoir faire quelque chose de normal.
Ron savait ce qui allait arriver après, ce qui ne tarda pas et Draco se mit à crier comme une fillette.
« Inutile de crier comme une fille, Malfoy. Mes tympans sont déjà assez endommagés comme ça grâce à Hermione, merci à toi, et la dernière chose que j’ai envie de supporter, ce sont tes pleurnicheries et tout le cirque qui va avec. »
« JE NE VEUX PAS AVOIR D’ENFANT ! ! ! », cria Draco.
Ron avait de la pitié pour lui maintenant. « Oui, et bien, c’est une sacrée merde, n’est-ce pas ? Tu aurais dû y penser avant de coucher avec elle. »
« Mais je ne pouvais pas penser ! » pleura Draco. « J’étais bourré... J’étais tellement rond que j’ai même été étonné que le Petit Capitaine fonctionne... » Il continua à geindre pendant au moins dix minutes avant que Crabbe et Goyle se pointent.
« Est-ce que la baleine est revenue ? » demanda Goyle scrutant les environs avec appréhension.
Ron soupira profondément. « Non », répondit-il. « Hermione est en ce moment même en train d’accoucher. »
« Wow », déclara Crabbe. Il regarda Draco qui était en train de se taper à nouveau la tête contre les murs. « Comment tu te sens Draco ? »
Draco transforma instantanément Crabbe en un morceau de fromage hollandais particulièrement odorant.
« Avec un peu de chance, un rat affamé le mangera », marmonna-t-il un sourire maléfique.
Ron regarda Draco les yeux écarquillés. « T’es shooté ou quoi ?? » se mit-il à crier. « Hermione est en train d’avoir ton bébé putain de merde ! »
Draco se remit à pleurer. « Si seulement, vous pourriez arrêter de m’y faire repenser sans cesse ! »
« T’es vraiment un raté Malfoy... Maintenant, dépêche-toi de radiner tes fesses à l’infirmerie. Ne m’oblige pas à te frapper. »
« Mais je ne veux pas.. »
Ron envoya un coup de pied dans le cul de Draco.
« Ooofff... C’est bon, j’y vais putain... »
Puis, il commença à marcher lentement à travers les couloirs, guidé par les cris d’Hermione.
***
Draco entra dans l’infirmerie, vit Hermione hurler de douleur et se retourna, changeant d’avis, faisant marche arrière pour tenter de s’éclipser. Malheureusement, c’était trop tard. Hermione l’avait vu. Il était foutu.
« Tu ferais mieux de venir ici maintenant illico presto », dit Hermione sur un ton aussi glacial que l’air comprimé en nitrogène.
« Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? », tenta Draco faisant une grimace apeurée.
Hermione lui jeta un regard qui aurait pu faire fondre l’Antarctique, et Draco fonça vers elle.
« Alors », commença-t-il essayant de faire tout son possible pour être gentil. « Comment vas-tu Hermione, pupuce, chatounette, poussinette ? »
Hermione émit un râle qui n’augurait rien de bon et lui fracassa un vase sur la tête, ce qui fit hurler davantage Draco.
« Espèce de salope ! T’es complètement timbrée ! Pourquoi t’as fait ça ?? J’essayais d’être gentil pour l’amour de Dieu !! »
Hermione lui lança un autre regard meurtrier voulant dire « dégage avant que je ne t’émascule ». Draco ne se pria pas pour sortir rapidement dans le couloir, lâchant un soupir de soulagement.
Harry se pointa à son tour. « Qu’est-ce qui se passe ? Hermione n’a pas encore eu le bébé ? »
Draco jeta un regard amusé à Harry. « Si, c’est pour ça que je suis là tout seul », dit-il sarcastiquement.
« Oh, cool », dit Harry qui s’apprêtait à entrer dans l’infirmerie.
« Mais non, espèce d’imbécile ! » déclara Draco passablement exaspéré.
Harry fut stoppé dans son élan. « Oh. » Il sortit sa baguette et fit apparaître une chaise pour s’asseoir.
« Je peux avoir une chaise aussi ? » demanda Draco.
Harry n’eut pas le courage de discuter et le faire mariner et lui fit apparaître aussi une chaise. Ils se posèrent tous les deux sur leurs chaises respectives, regardant d’un air vague le mur en face d’eux et essayant de faire de leur mieux pour ignorer les cris d’Hermione. Draco fut celui qui y réussit le mieux, s’enfonçant les doigts dans les oreilles.
Harry lui jeta un regard confus. « Tu te rends compte qu’il va falloir que tu enlèves les doigts de tes oreilles un moment ou à un autre », dit-il.
« LA LA LA LA JE N’ECOUTE PAS LA LA LA LA !!! »
Harry leva un sourcil. “Bien, fais comme tu veux.”
Harry fit apparaître une pile de magazines et soupira en ouvrant le premier qui parlait de laxatifs. Ce n’était pas particulièrement intéressant… en fait, c’était plutôt dérangeant, mais c’était toujours mieux que regarder Draco sombrer dans la démence.
Hermione se mit à nouveau à crier. « ARGGGHHHHHHHHHHHHHH JE TE DETESTE DRACO MALFOY !!!!!!!!!!!!!!!! »
Harry fit une grimace, ça n’augurait rien de bon, avant de se tourner vers Draco pour voir sa réaction. Il avait fait balancer la chaise en arrière et se tapait la tête contre le mur, une expression vide sur son visage. Harry pensa un moment à le rassurer en lui disant que tout irait bien, mais il était en fait bien trop content de voir l’état pitoyable de Malfoy. Avec un petit rire, il retourna à son article sur les laxatifs.
Ron les rejoignit et jeta un étrange regard à Draco.
“Draco, tu sais que tu es en train de taper ta tête contre un mur ? »
« Je sais. »
“Mais tu es en train de te taper-”
« Je sais. »
Ron décida d’ignorer Draco et se tourna vers Harry. « Comment va Hermione ? »
Harry ne leva pas le nez de son magazine. « Elle est aussi heureuse que Draco », répondit-il.
Ron cligna des yeux. « Oh », dit-il avant de partir.
Soudainement, pour aucune autre raison que celle que l’auteur l’adore et le trouve trop cool même s’il est censé être dans un autre monde, Sirius Black surgit de nulle part.
“Wow ! Sirius !” cria Harry tout content. “Qu’est-ce que tu fais là ?”
Sirius regarda son environnement, il paraissait désorienté. « Honnêtement, je n’en ai aucune idée”, dit-il. « Il y a une minute, j’étais dans ma cave, heureux comme un larron en foire, et puis je suis là. »
“Est-ce que tu as transplané ?” demanda Ron.
“C’est impossible de transplaner à Poudlard, espèce d’andouille”, rigola Sirius. « Je suis juste… arrivé là comme ça. »
“Oh”, dit Harry.
“Bien, maintenant que je suis là”, dit Sirius, “je suppose que je devrais essayer de donner quelques conseils à Draco.”
“Et je suppose que je devrais t’offrir un balai à te mettre dans le cul”, dit Draco avec un air vicieux.
“Il est nerveux”, murmura Sirius à Harry et Ron. Sirius se frotta les mains. « Bien, vu que nous sommes tous là, pourquoi est-ce qu’on ne se commanderait pas un curry pour passer le temps ? »
Ron commença à saliver, limite baver, et Harry replongea le nez dans les laxatifs alors que Draco continuait à se taper la tête contre le mur.
« C’est un oui alors ! »