Chapitre 17 : les princes des ténèbres
Harry, l’esprit embrumé, avançait à vive allure dans les dédales du château. Le vent glacé du début de l’hiver s’engouffrait par les fenêtres ouvertes, faisant voltiger sa cape de sorcier derrière lui.
Il ne savait plus où il en était… ni qui il était vraiment. Tout devenait confus dans son esprit.
Il venait de lancer un sortilège impardonnable… et avec succès ! Mais le plus étrange dans tout cela, était le si peu de remord qu’il ressentait pour avoir fait souffrir quelqu’un. En fin de compte, cela semblait bien plus facile qu’il ne l’aurait pensé !
Une simple formule de magie noire et la victime se tord de douleur. Il se demanda un instant si le sortilège de mort était aussi aisé à lancer.
Une infinité de possibilités semblait s’offrir soudainement à lui. Il sentait brusquement monter un désir de puissance qu’il ne se connaissait pas.
« Bien ! Parfait ! Tu as été fabuleux », le félicita la Voix qui, depuis longtemps déjà, ne faisait plus qu’une avec sa propre conscience.
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-Qu’est ce que tu fiches ici, Potter ? l’interrogea Drago Malefoy, d’un air soupçonneux, au détour d’un couloir du deuxième étage.
-Ecarte-toi de mon chemin ! lui ordonna Harry.
Drago observa le jeune Gryffondor avec étonnement.
-Tu n’as pas à me parler sur ce ton-là ! répondit-il, méprisant.
-Si tu allais donc t’occuper de tes affaires, Malefoy ? répliqua Harry tout en brandissant sa baguette magique.
-Tu ne me fais pas peur, Potter !
Mais malgré ces braves paroles, la voix de Drago tremblait nettement.
Harry désigna d’un signe de tête la baguette que Drago venait lui aussi de sortir de sa poche.
-Lâche ça tout de suite !
-Et comment tu as l’intention de t’y prendre, Potter, pour me faire obéir ? railla Malefoy. Tu n’oserais pas me lancer un sort, tout de même !
-Je vais me gêner ! Impero !
Drago fut tellement décontenancé par la réaction du Gryffondor qu’il ne tenta aucune esquive et lorsque le sortilège le frappa de plein fouet et qu’il sentit sa raison s’emmitoufler dans le brouillard, il n’essaya même pas de se débattre comme Maugrey le leur avait pourtant appris.
-Bien ! Maintenant, tu vas me donner ta baguette ! ordonna Harry tandis que Drago, le regard dans le vague, la lui tendait déjà.
-Approche ! rajouta Harry sur un ton mystérieux.
Drago obéit et le Gryffondor lui chuchota quelque chose à l’oreille. Tu as bien compris ?
Malefoy hocha sa tête blonde avant de s’éloigner en direction de sa salle commune.
Harry le regarda quelques instants, un sourire mauvais aux lèvres, puis il tourna lui aussi les talons et recommença à marcher.
C’est dans un état second que ses pas le menèrent, sans qu’il s’en rende compte, jusqu’à l’entrée des toilettes de Mimi Geignarde.
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-Qui vient encore m’importuner ? Oh c’est toi Harry ? s’exclama Mimi en entendant la porte s’ouvrir. Qu’est-ce que tu fais ici ?
L’adolescent haussa les épaules, la main toujours crispée sur sa baguette magique.
Voyant que Harry ne semblait pas disposé à discuter avec elle, Mimi éclata en sanglots mais s’interrompit presque aussitôt, une expression de terreur défigurant son visage ingrat.
-Harry…Tes yeux…Ils…ils sont…ils sont rouges !
-Et alors ?
-Harry, tu es sûr que ça va ? s’inquiéta Mimi, soudain plus attentionnée.
-Pourquoi ça n’irait pas ?
-Tu as l’air…bizarre ! fit remarquer la revenante à nouveau secouée de larmes.
Harry ne lui prêta aucune attention et s’approcha du lavabo central.
-Ouvre-toi ! Ordonna-t-il en fourchelang.
Mimi, la mine encore plus déconfite que d’habitude, s’interposa entre l’adolescent et l’entrée de la chambre des secrets.
-Pourquoi tu veux aller là-dedans ?
-Mêle-toi de ce qui te regarde !
Le fantôme de la jeune fille se mit à pleurer de plus belle tandis que Harry s’engouffrait dans le gros tuyau qui lui permettrait de rejoindre la salle secrète.
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Dès qu’il entra dans la chambre, des torches en forme de serpent s’embrasèrent et des flammes vertes illuminèrent l’immense salle dallée. Dans sa tête, les murmures qu’il avait entendus tant de fois près du puits aux âmes résonnaient à nouveau, mêlés aux souvenirs de sa rencontre avec Tom Jedusor qui lui revenaient petit à petit en mémoire :
« Je dois reconnaître que j'ai toujours eu le don de séduire les gens dont j'avais besoin. »
« tuer des Sang-de-Bourbe ne m'intéresse plus. Depuis plusieurs mois maintenant, ma nouvelle cible, c'est...toi. »
« Voldemort est à la fois mon passé, mon présent et mon avenir... »
Refusant d’écouter ce brouhaha qui envahissait son esprit, Harry avança d’un pas décidé vers l’un des piliers et murmura quelques mots dans la langue des serpents. Aussitôt le pilier pivota sur lui-même tout en descendant dans un étrange bruit sourd. Il s’arrêta enfin lorsque son extrémité, à la surface plane, fut arrivée à la hauteur des mains de Harry. Dessus était posé un vieux livre recouvert de poussière. Sa couverture comportait un dessin représentant deux serpents entrelacés, l’un vert et l’autre argenté.
L’adolescent sourit à la vue de cette emblème.
Décidément, Voldemort était le digne héritier de Salazar Serpentard !
Harry balaya la poussière d’un simple souffle et ouvrit précautionneusement le grimoire. Une lumière scintillante s’éleva alors des pages comme si de celles-ci émanait un éclat divin. L’adolescent lut le titre à haute voix :
« Livre des Ombres de la famille Serpentard »
Il se souvenait vaguement avoir appris, lors d’un cours d’histoire de la magie, qu’autrefois, les très puissants sorciers tenaient une espèce de recueil de sortilèges, de rituels et de potions que l’on nommait communément « livre des ombres » et qu’ils se devaient ensuite de léguer à leur descendance.
Il feuilleta les premières pages du volume, mais s’apercevant vite qu’elles dataient de très lointaines années, il accéléra sa recherche et arriva bientôt vers la fin du livre. Il reconnut aussitôt l’écriture élégante du Seigneur des Ténèbres.
« Voila !», murmura la Voix.
Harry sourit malicieusement, referma le vieux grimoire, faisant disparaître la lumière qui s’en échappait et le souleva de son socle. Il fut d’abord surpris de le trouver si léger, vu la grosseur du livre, mais il conclut rapidement que cet ouvrage avait très certainement dû être ensorcelé.
Il sentit sa cicatrice le picoter légèrement mais ne voulut pas s’en inquiéter. Au fur et à mesure qu’il marchait en direction de la porte, les murmures qu’il essayait toujours d’évincer s’intensifiaient comme s’ils souhaitaient à tout prix lui dire quelque chose. Une douloureuse migraine s’insinua dans les recoins de son esprit.
Il fit encore quelques pas.
Le sang battit à ses tempes comme s’il venait de courir sur une longue distance.
Encore un pas.
Le rythme de son cœur s’accéléra, cognant dans sa poitrine.
Un autre pas.
Son regard se voila d’une brume grise translucide. La lumière petit à petit faiblissait. Il s’immobilisa dans une position crispée, avant de s’écrouler, raide, sur le sol.
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Il avait l’impression de flotter… Il volait au-dessus de la cime des arbres, parfois en planant, parfois en descendant en piqué…Une agréable sensation de bien-être envahissait tout son corps… Etait-il mort? Il l’ignorait. Il se souvenait vaguement de certaines choses. Il n’agissait plus de sa seule initiative depuis longtemps déjà. En cet instant, le monde lui paraissait insignifiant. Il ne souhaitait plus que rester là, entre les ténèbres et la lumière, à flotter dans l’océan du ciel. Mais le monde déjà le rappelait à lui. Allait-il réintégrer son corps après si peu de temps de délivrance?
Il revoyait les lueurs vertes qui dansaient sur les colonnes de la chambre des secrets. Mais son corps n’était pas là. Et la pièce lui parut différente, moins délabrée peut-être.
Décidément, il semblait destiné à observer des scènes de l’histoire par l’intermédiaire de toute sorte de dérivé ces temps-ci, pensa-t-il amèrement.
Au fond, devant la statue de Salazar Serpentard, une jeune fille aux longs cheveux d’argent, ses mains et une partie de son uniforme de sorcière recouverts de sang, se recroquevillait sur le sol, ses sanglots ricochant sur les murs de pierre de la salle. Harry reconnut Eilane et se demanda pour quelle raison elle semblait si triste quand son attention fut attirée par un autre bruit qui résonnait également à ses oreilles et semblait s’éloigner dans le lointain…un bruit bien particulier…les pleurs d’un bébé.
Il scruta l’autre extrémité de la pièce et vit un jeune homme emmitouflé dans sa cape de sorcier se diriger vers la sortie. Quelques mèches de ses cheveux ébène retombaient sur son front et ses yeux bleu clair, déjà si froids, regardaient l’enfant qu’il tenait dans ses bras.
Alors, Harry comprit : Eilane ne lui avait pas dit la vérité, l’enfant n’était pas mort ce soir-là ; lors de sa naissance, il vivait. Harry frissonna en imaginant ce que Jedusor avait bien pu en faire pour que personne ne le retrouve.
Il se demanda si son état lui permettrait de voir ce qui était advenu ensuite. La réponse à sa question ne se fit pas attendre. Comme s’il avait sauté quelques pages d’un livre, il se retrouva tout à coup au-dessus d’une clairière verdoyante où chantait un petit ruisseau.
« Le puits aux âmes », pensa-t-il.
Deux silhouettes approchaient, l’une soutenant l’autre qui semblait sur le point de s’effondrer. Il faisait nuit et Harry, malgré la lune presque pleine, ne pouvait distinguer leur visage, mais il reconnut la voix mélodieuse d’Eilane.
-Pourquoi doit-on faire cela ? sanglota-t-elle.
-Ce sera un moyen de le faire revenir à la vie…un jour ! lui répondit calmement Jedusor.
Lui avait-il réellement faire croire que son enfant était mort ? s’interrogea Harry.
Tom et Eilane s’accroupirent sur l’herbe, à côté du puits aux âmes, et le futur Seigneur des Ténèbres posa sur le sol un anneau doré qui étincela au contact des rayons lunaires. Il tendit ensuite les mains vers Eilane qui les prit dans les siennes. Ils restèrent silencieux durant de longues minutes et Harry avança l’idée que peut-être ils se parlaient par la pensée. Puis Eilane prit la parole et prononça l’incantation que Harry se souvint d’avoir déjà entendue :
-J’invoque les esprits du milieu qui gravitent entre la mort et la vie…
-Que ce sacrifice permettent un jour la renaissance par le biais de l’Anneau, continua Jedusor en entaillant la paume de la main droite d’Eilane avec le couteau qu’il venait de sortir de sa poche. Il fit ensuite de même avec sa propre main.
Leurs deux sangs coulaient à flot, se mêlant sur l’anneau qui en était à présent recouvert. Puis tout à coup, le bijou absorba le liquide visqueux et se mit à briller comme s’il brûlait dans les flammes de l’enfer.
-Qu’il en soit ainsi ! murmura Eilane alors que le rituel touchait à sa fin.
-Celui qui, un jour, portera l'anneau à son doigt, fera revivre "l’enfant qui a été", expliqua Jedusor tout en tenant toujours fermement la main de sa compagne. Mais pour cela, son ancienne existence devra mourir avant le moment de la renaissance.
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Les images changèrent une fois de plus et devant les yeux de Harry se matérialisa le confortable bureau de Dumbledore. Comme lors de la réunion de l’Ordre du Phénix à laquelle il avait assisté, la pièce débordait de monde et les visages graves de Lupin, Eilane et Hagrid lui apprirent qu’il était revenu à son époque.
Le directeur de Poudlard, habillé d’une robe de sorcier rouge et or et coiffé d’un chapeau assorti, pénétra dans son bureau tout en souhaitant la bienvenue à ses compagnons, mais l’air sérieux qu’il arborait n’avait rien d’encourageant.
-J’ai de terribles nouvelles ! annonça-t-il péniblement. Les mangemorts ont envahi Pré Au Lard…
Les membres de l’Ordre échangèrent des regards terrifiés et des exclamations de surprises fusèrent un peu partout.
-Quand cela a-t-il eu lieu ? demanda le professeur Rogue sans montrer le moindre sentiment.
-Cette nuit !
Dumbledore semblait plus inquiet qu’il ne l’avait jamais été.
-Et les habitants ? s’enquit Remus Lupin avec appréhension.
-Et bien…nous ne savons pas encore exactement ! mentit Dumbledore. Mais d’après mes sources, ça a été un véritable carnage.
-Vos sources ?
Eilane releva soudain la tête. Harry remarqua combien elle semblait mal à l’aise. Elle serrait dans ses mains le pendentif accroché à son cou et jamais une telle terreur n’était encore apparue sur son joli visage.
-Nous nous doutions que cela arriverait. J’avais donc posté quelques espions dans le village. Mais… peu sont revenus.
La voix de Dumbledore se brisa tandis qu’il finissait sa phrase.
-Vous avez parlé de carnage ? demanda Eilane dans un souffle.
-C’est exact…Mais, cela ne nous servirait à rien de donner plus d’explications sur ce qui s’est passé là bas. La raison pour laquelle je vous ai conviés ici est que si Voldemort a réussi à prendre Pré Au Lard, il ne lui reste plus qu’un pas à faire pour attaquer Poudlard. Bien sûr il s’agit d’un pas difficile vu les protections…
-Professeur Dumbledore, le coupa Eilane, avec tout le respect que je vous dois, si nous devons combattre les mangemorts, ne devrions-nous pas savoir à quoi nous attendre de leur part ?
Dumbledore marqua une pause, fixant intensément Eilane avant de répondre :
-Es-tu vraiment certaine de le vouloir ?
-Oui…j’en ai besoin !
Plusieurs autres membres de l’Ordre approuvèrent. Le directeur de Poudlard soupira. Il paraissait très las.
-Dans ce cas… Je vais vous le dire ! opina-t-il le regard défait. Les mangemorts ont envahi la ville durant le sommeil de ses habitants. Sans faire de bruits, ils se sont introduits dans leurs maisons. J’ignore comment ils savaient qui étaient des sang purs et qui n’en étaient pas mais ils ont proposé aux sorciers de sang pur de rejoindre leurs rangs. Ceux qui ont accepté ont été épargnés… les autres ont subi le même sort terrible qui attendait les enfants de moldus… Les hommes ont été les premiers à mourir devant les yeux horrifiés de leurs femmes et de leurs progénitures. Certains mangemorts ont ensuite violé les femmes, d’autres ont torturé les enfants, forçant leurs mères à regarder…
Des larmes s’échappèrent des paupières clauses d’Eilane tandis que ses compagnons baissaient leurs yeux en signe de deuil et de tristesse.
-Voila…Maintenant, vous savez !
-Quelles espèces de monstres peuvent commettre de tels actes de barbarie ? s’insurgea Hagrid avec véhémence, les yeux rivés sur Eilane qui pleurait à présent à chaudes larmes.
-Excusez-moi ! bafouilla-t-elle avant de sortir, suivie des yeux par le portrait d’Armando Dippet.
Lupin lui emboîta le pas et la rattrapa dans le couloir où elle s’était accoudée à un mur, essayant de se calmer.
-Ca va aller ? demanda-t-il avec douceur.
-Je crois, oui…J’avais besoin…je ne sais pas…de prendre l’air !
Lupin s’approcha de la jeune femme et l’enveloppa tendrement de ses bras.
-Tu n’es pas responsable ! la consola-t-il.
-Bien sûr que si…
Il prit sa tête dans ses mains, balayant au passage ses joues humides.
-Bien sûr que non ! murmura-t-il avant de déposer un doux baiser sur les lèvres tremblantes de la jeune femme.
Eilane ferma les yeux un instant, savourant cette étreinte, mais soudain, elle rouvrit ses paupières et repoussa brusquement Lupin.
-Je…Je ne peux pas… Je suis désolée !
Et elle s’éloigna en courant dans les couloirs du château, laissant l’ancien professeur perplexe devant cette réaction inattendue.
Harry sentit une violente décharge le parcourir et comprit qu’il allait réintégrer son corps.
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Tout était noir. La terre humide l’étouffait doucement. Ce serait bientôt fini. Là où il se trouvait, personne ne pourrait l’entendre. Il se savait prisonnier. Il vivait ses derniers instants. Il ne pouvait plus respirer. Ce monde était donc si cruel qu’en lui offrant la vie, il lui apportait d’ores et déjà la mort ? Il écoutait les battements de son cœur…Il attendait de les entendre s‘arrêter.
Mais l’écho d’une voix le ramena doucement à la vie.
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-Harry ? Harry ? Réveille-toi !
L’adolescent ouvrit les yeux. Il était allongé sur l’herbe froide et mouillée, un bruit d’eau provenant à ses oreilles. Il releva doucement la tête. Il se trouvait dans la clairière du puits aux âmes. Celle-là même qu’il avait vue peu de temps auparavant, durant son voyage astral. Il ignorait comment il s’était retrouvé là, mais cela lui importait peu. Il chercha l’origine de la voix qui l’avait réveillé. Il n’y avait personne.
Puis soudain, la brume dévala le chemin qui sinuait dans la forêt. Elle semblait voler autour d’une silhouette vaporeuse, comme si cette dernière avait eu la capacité de commander les éléments.
Eilane avança jusqu’au garçon, une cape noire dans les bras.
-Tiens, mets ça ! Tu vas prendre froid !
L’adolescent s’empara de la cape et s’en drapa, lançant un regard interrogateur à la jeune femme.
-Lève-toi, Harry ! ordonna-t-elle.
Il secoua la tête.
-Harry n’existe plus !
Eilane sourit avec amertume tout en lui tendant une main. Il se mit debout et la regarda droit dans les yeux avant de s’incliner devant elle.
-Je vous servirai, ma Dame ! s’exclama-t-il, la tête baissée, en tendant le grimoire des Serpentard devant lui.
-Ne baisse pas ton regard devant moi , dit elle en saisissant le livre. Tu n’as aucun serment à me prononcer !
Elle s’approcha de Harry et déposa un baiser sur son front.
-Mais à présent, nous devons nous hâter ! Il n’attend plus que nous !
La voix de la jeune femme se faisait douce mais le garçon comprit rapidement les doutes qui la rongeaient de l’intérieur. Elle n’agissait pas par conviction, mais uniquement par amour…et cet amour ne lui était pas destiné !
Une petite déception dans le regard, il acquiesça.
-Le temps est venu ! murmura Eilane.