Mariage de Fabrice et Cécile
25 juin 2005
Jeudi 23 juin, J-2. Il est temps pour nous de quitter notre petit appartement Grenoblois pour l’air pur et la fraîcheur de la nature Ambarroise.
Nous nous réveillons tôt dans la matinée afin de partir avant les grosses chaleurs caniculaires annoncées durant la journée, mais on ne met pas moins de deux heures pour charger la voiture et nous ne démarrons finalement le moteur qu’aux alentours de 10h alors que la température est déjà excessivement élevée.
On arrive à Ambérieu vers 12h juste à temps pour déjeuner et pour se reposer un peu avant d’aller faire les courses d’avant et après mariage. Je ne crois pas avoir été un jour aussi longtemps dans un magasin !!! Presque deux heures de courses et une note plus que salée !
A 17h nous nous rendons à la salle polyvalente où doit se dérouler, deux jours plus tard, notre mariage. Le responsable de la salle nous donne les clés et nous fait faire un tour des lieux avant de s’en aller.
Nous commençons, mon père, un ami, Fabrice et moi à installer les chaises et les tables en forme d’épi. Au fur et à mesure que nous sortons le matériel, on s’aperçoit que le ménage est loin d’être au top du top.
Tout mis en place, mais la salle toujours aussi peu nettoyée, nous rentrons, dépités, manger à la maison (à chaque fois, il nous faut faire un quart d’heure de route)
Nous retournons à la salle le soir afin de faire le ménage et y restons jusqu’à 23h (nous en profitons également pour faire les essais de lumière)
Vendredi 24 juin, nous sommes à J-1… la tension est palpable partout dans la maison. Frédérique, la témoin de Fabrice, arrive par le train vers 11h. Il ne manque plus que le père et la sœur de Fabrice qui viennent nous aider à tout installer. Ils ne tardent pas à arriver également et nous partons tous ensembles à la salle.
Au fur et à mesure que les heures avancent, la décoration prend petit à petit forme. Le père de Fabrice consolide les guirlandes en papier crépon grâce à de la ficelle et se charge de les accrocher au plafond tandis que Frédérique, Nathalie et moi nous occupons du nappage sur les tables. D’autres, encore, en cuisine, tentent désespérément de comprendre comme faire marcher le lave-vaisselle.
Un heure plus tard, le lave-vaisselle ne fonctionne toujours pas : un cadenas empêche qu’on le mette en route. Mon père, inquiet, appelle la mairie. On lui dit qu’il faut payer le lave vaisselle en plus de la salle (personne ne nous l’avait jamais dit et vu qu’on paye déjà cette salle une fortune alors qu’elle n’était même pas vraiment propre à la réception des clés, nous sommes carrément furieux)
Finalement, quelqu’un vient, enfin, nous enlever le cadenas du lave-vaisselle afin qu’on puisse, par précaution, nettoyer ce qui va être utiliser le lendemain.
A 17h, alors que nous n’en avons pas fini avec la salle, nous nous rendons à l’église de Saint-Denis pour une répétition de la cérémonie. C’est le premier coup d’angoisse de la journée car on voit vraiment comment tout va se dérouler !
On retourne à la salle tout de suite après pour terminer l’installation. Encore une fois à une heure tardive, nous quittons les lieux fin prêts, et repartons en direction d’Amberieu tandis que des orages grondent au loin.
Pour moi, la soirée est loin de s’achever pour autant ! Je dois encore manger un morceau, me laver les cheveux, me faire les ongles et préparer tout ce dont les témoins auront besoin le lendemain…
A 2h j’arrive enfin à aller me coucher sans vraiment avoir sommeil pour autant ! La nuit va être courte !
Samedi 25 juin, Jour J ! Ca y est on y est !
Je me réveille avant même d’avoir entendu la radio… impossible de dormir d’avantage. Je me lève d’un bond, prend mon petit déjeuné et pars sous la douche avant de faire soigneusement mon maquillage dans les tons rosés et rouges.
Le ciel, qui devait être couvert et orageux, est en réalité bleu, légèrement voilé, et la chaleur n’est pas tombée ! Toute heureuse de se revirement de situation, j’apporte un café au lit à Fabrice qui ferait bien de se lever si l’on ne veut pas être en retard.
A 8h30, mon père et Fabrice me déposent chez le coiffeur tandis qu’ils vont récupérer la clé de la chambre pour la nuit de noce. Fabrice laisse sa voiture sur le parking de l’hôtel, nos sacs enfermés dedans. Lui et mon père repassent une dernière fois à la salle vérifier que tout va bien et prennent également les clés des chambres de nos invités.
Vers 9h30, ma mère vient me chercher chez le coiffeur alors que la coiffeuse s’apprête à mettre le voile. Elle a du demander à mon beau-frère de la transporter car Fabrice et mon père ne sont pas encore revenus !!
Je sors de chez le coiffeur en short et chemisette avec ma coiffure de princesse, ma tiare et mon voile. Difficile ainsi accoutrée de passer inaperçue ! On s’arrête au marché pour récupérer un bouquet de roses que ma mère a commandé. Je l’attends dans la voiture, essayant de me faire la plus discrète possible, tandis que Lila, ma petite nièce, me regarde avec des yeux exorbités !!
Arrivée à la maison, je vérifie que Fabrice n’est pas dans les parages et je pars vite me cacher dans la pièce où je vais devoir enfiler ma robe (je ne veux surtout pas qu’il me voit à moitié préparée)
Ma mère remonte les habits de Fabrice qui étaient restés dans ma pièce et on peut enfin fermer la porte à clé pour que j’enfile la robe. Ce n’est pas de tout repos… je dois d’abord mettre les sous vêtements, puis passer la robe par le bas pour éviter d’abîmer le voile. Ma mère noue ensuite le laçage quand soudain on s’aperçoit que j’ai complètement oublié d’enfiler le jupon !! On remédie au problème et un peu moins d’une heure plus tard, je suis enfin habillée alors que Fabrice qui entre temps est rentré avec mon bouquet, sa boutonnière et les pétales pour l’église, a déjà enfiler son costume depuis longtemps.
On demande à Fabrice de descendre et de rester un instant dans la loggia afin que je puisse monter quelques marches et qu’il me voit dans les escaliers. On se découvre enfin, sous les flashs des photographes.
Dehors, Fabrice m’apporte mon bouquet : un mélange de roses ivoires et bordeaux, de lierre et d’épis de blés… magnifique.
Il est l’heure de partir faire nos photos, on se dirige donc vers notre voiture (celle des amis de mes parents plus précisément) merveilleusement décorée et partons en direction du château de Chazey-sur-Ain. A la sortie d’Ambérieu je réalise que j’ai oublié mes gants et nous n’avons plus qu’à faire demi-tour pour les récupérer à la maison. On arrive au parc avec un quart d’heure de retard alors que mon père nous attend dans l’entrée sans comprendre pourquoi on n’est pas déjà là !
La séance photo est un peu fatigante car je découvre petit à petit comment me déplacer avec ma robe qui est assez encombrante, mais le beau temps est de la partie et me fait vite oublier qu’il est difficile de ne pas marcher sur ma petite traîne ou que les insectes aiment beaucoup se cacher dans le tulle qui fait office de moustiquaire toute la matinée !
Durant l’une des poses, ma tiare se détache légèrement et je me retrouve à jouer la coiffeuse pour la remettre droite !
Enfin, nous retournons à la voiture. Nous buvons et mangeons un peu avant de repartir pour Ambérieu où les invités ne doivent pas tarder.
Bientôt, la maison se remplie…les parents et la sœur de Fabrice arrivent, son témoin, qui s’est un peu perdu, également (nous avions oublié de lui expliquer comment venir jusque-là) et enfin ma témoin, qui vient de Bagnols-sur-cèze passe faire un bonjour avant d’aller se changer chez ses parents, qui vivent à Ambérieu.
Avant de partir pour la mairie, je fais une première pause pipi…la situation est mémorable. Comme je ne peux pas soulever ma robe toute seule, ma mère doit m’aider à la remonter et me la tenir tandis que vais aux toilettes ! Ce n’est pas des plus pratique !!!!!
A 14h55 nous arrivons devant la mairie… tout le centre ville est en travaux, ce n’est pas très simple pour les voitures mais nous n’avons heureusement pas de problèmes. Le ciel est de plus en plus dégagé et la température toujours aussi caniculaire !
Ma témoin n’est pas encore là… Je commence à m’inquiéter quand je ne la vois toujours pas une dizaine de minutes plus tard. Nous sommes soulagé lorsqu’elle arrive enfin : elle n’était pas au courant pour les travaux et a eu du mal à trouver à se garer.
On entre finalement dans la mairie avec dix minutes de retard. On apprend que l’adjointe au maire qui devait nous marier est malade et s’est faite remplacer.
Le mariage civil se déroule assez rapidement… on en arrive très vite à la question fatidique à laquelle Fabrice et moi répondons bien sûr « Oui » !
Celui qui vient de nous marier nous remet le livret de famille, les papiers officiels ainsi qu’un album photo offert par la commune.
Nous sortons de la mairie un quart d’heure plus tard… nous sommes officiellement mari et femme, même si symboliquement, nous ne nous sommes pas encore totalement engagés l’un envers l’autre !
Après quelques photos, il est temps pour nous de rejoindre le reste de nos invités qui doivent nous attendre à l’église de Saint-Denis pour le mariage religieux. Mais une fois devant l’église, nous ne voyons personne !! Les invités arrivent finalement les uns après les autres. Ma témoin et la sœur de Fabrice vont se poster à l’entrée de l’église pour distribuer les livrets de cérémonie. Il ne nous manque plus que nos demoiselles d’honneur qui se changent dans leur voiture.
Nous avons encore une fois quelques minutes de retard lorsque nous sommes enfin prêts à commencer le cortège. La chorale commence à fredonner Amazing Grace…
Fabrice rentre au bras de sa mère en premier, puis viennent les demoiselles d’honneur, l’une portant un bouquet de roses ivoire, l’autre le coussin des alliances, ma sœur (ma deuxième témoin) et son mari faisant marcher Lila dans sa belle robe assortie à la mienne, les deux témoins de Fabrice, mon autre témoin et la sœur de Fabrice qui nous accompagne pour l’entrée dans l’église ! Et enfin, lorsque les paroles d’Amazing Grace se mettent à résonner, c’est à mon tour de pénétrer dans l’église, au bras de mon père. Je suis tellement émue et stressée que j’en oublie de rabattre mon voile sur mon visage. Je ne le fais qu’à la moitié de l’allée, aidée par l’une des tantes de Fabrice.
Fabrice me relève mon voile lorsque j’arrive à l’autel. Le prêtre dit quelques mots pour nous accueillir, puis c’est à nous de lire notre mot d’accueil. Nous bafouillons un peu sous le coup de l’émotion ! On enchaîne ensuite sur la première lecture par nos témoins : « la lettre de saint Paul aux corinthiens ». Puis la chorale nous fait la merveilleuse surprise de chanter avec nous, à deux voix, le cantique « trouver dans ma vie ta présence ». Le curé lit ensuite l’évangile que nous avons choisi et enchaîne sur son homélie. On le sent très ému… il s’embrouille un peu dans les explications qu’il veut donner, mais semble touché par nos textes. Une fois son discours fini, la chorale chante « Vois sur ton chemin », puis c’est enfin le moment le plus important de la cérémonie ! Nous entamons le dialogue initial en répondant « oui nous le voulons » à chacune des questions du prêtre. Il est temps ensuite d’échanger nos consentements. Fabrice parle en premier puis c’est à mon tour. J’ai la voix tremblante d’émotion quand je prends la parole. Tout se passe vite, presque trop vite car on voudrait profiter de chaque moment le plus longtemps possible ! A peine avons-nous fini de dire nos consentements que l’on doit enchaîner sur l’échanger des alliances. Je réalise que j’ai oublié d’enlever la bague de fiançailles et la retire en toute hâte pour la mettre à l’autre main.
Fabrice manque de se tromper d’alliance mais se reprend rapidement et me passe la bonne alliance au doigts. Je fais de même à mon tour. Nous sommes tellement absorbés par nos regards que nous en oublions de faire un petit coucou aux photographes !
Nous nous embrassons sous les applaudissements de l’assemblées. Cette fois, nous sommes vraiment mariés !
Viens à présent un moment de méditation avec la chanson « Si je t’avais pas » de Goldman. Il est dur pour moi de retenir mes larmes d’émotion, de joie et de bonheur !
Puis ma mère se met à lire le troisième texte : « J’envoie valser », écrit par Zazie. Nous récitons juste après le « notre père » et le curé dit la bénédiction nuptiale.
Commence ensuite un moment très important pour moi : tandis que retentit les premières notes de « l’Avé maria païen », je me lève, prends le bouquet de roses ivoire apporté par les filles d’honneur et traverse lentement l’église afin de le déposer aux pieds de la Vierge dans la petite grotte qui lui ait dédiée !
Je voulais ainsi, moi qui suit non croyante, demander la bénédiction de la figure de l’église qui me parait la plus proche de mes convictions : la représentante de la féminité, de l’amour maternel et de la fécondité !
S’ensuit la bénédiction finale et la signature des registres. Le père de Fabrice, à qui nous avions demandé de faire une annonce au micro pour les nœuds et les remerciements, nous fait sans doute la plus belle surprise du mariage en lisant un mot personnel qui, même si ce n’est pas dit aussi clairement, exprime ses excuses par rapport à ce qui s’était passé vis-à-vis de moi !
Il ne nous reste plus qu’à laisser sortir les gens au son de « Happy Day » avant de sortir nous même sous une pluie de pétales de roses.
Je m’aperçois à ce moment là que mon voile est en train de tomber petit à petit et j’embauche rapidement ma mère pour le défaire car il risque d’abîmer ma coiffure !
Nous prenons le temps de discuter avec les gens présents. Nous découvrons avec joie qu’une membre du forum Micro Hebdo, où Fabrice est modérateur, a fait le déplacement accompagnée de son mari pour venir à notre cérémonie de mariage !
Moins d’une demie heure plus tard, nous reprenons la voiture, toujours conduite par l’ami de mon père, et ouvrons le cortège en direction de Chazey-Sur-Ain. Le trajet, qui à l’avance me faisait beaucoup angoisser à cause de la nationale, se passe sans encombre. Sur le chemin, des enfants nous font coucou et les voitures répondent à nos coups de klaxons. A Sainte-Julie, juste avant notre salle, nous croisons un autre mariage. Ils sortent à peine de l’église et portent les mêmes couleurs que nous !
A 18h, nous arrivons enfin à la salle. Fabrice va dire bonjour à l’orchestre et revient rapidement me voir dehors : le traiteur n’est pas là et rien n’a été installé pour le Vin d’Honneur ! Nous avons alors un énorme coup d’angoisse. Nous allons voir sa mère qui fait parti de nos invités pour savoir si elle a une idée de ce qui se passe mais elle ne semble pas être au courant. Les minutes défilent et toujours pas de traiteur. Au bout d’un quart d’heure, nous décidons de sortir les boissons que nous avions amenées l’avant-veille à la salle ainsi que le cake aux olives que ma belle-mère avait préparé afin de faire patienter nos invités. Nous commençons à être sérieusement très inquiets !
Tandis que nous attendons, les enfants présents à la kermesse de l’école primaire à côté de la salle procèdent à un lâcher de ballon.
Enfin, à 18h30, le traiteur arrive sans comprendre pourquoi nous nous impatientons : il croyais que le vin d’honneur commençait à 18h30 et pas à 18h !
En quelques minutes, il sort de son camion les toasts, les quiches et pizzas et les sangrias blanches et rouges. Nous sommes soulagés et pouvons enfin profiter de nos invités et de l’orchestre qui joue des chansons assez jazzy !
A la fin du Vin d’Honneur, nous sortons de la salle pour faire quelques photos de groupe. Nous commençons d’abord par nous installer devant un petit sapin mais les photographes sont gênés par les ombres et nous demandent de nous pousser devant le mur de la salle ! (malheureusement, ce mur, sali par l’eau, fait très mauvais effet sur les photos que je vais devoir pour beaucoup retoucher !)
A un peu plus de 20h, les portes de la grande salle s’ouvrent et les invités commencent à entrer sur une version originale et rythmée de la marche nuptiale jouée par notre orchestre. Du côté de Fabrice, les enfants nous demandent à pouvoir se mettre tous ensembles à une table ce que nous acceptons aussitôt (nous avions hésité à le faire dès le départ !). L’un de ses oncles, celui qui est restaurateur, vient nous féliciter pour le travail fait sur les menus et les pots de dragées !
Puis, une fois toutes les convives installées, nous entrons à notre tour. Nous avons à peine le temps de nous asseoir qu’on nous appelle déjà au micro pour un discours ! Nous nous avançons donc jusqu’à la scène, accompagnés par un jingle digne des cérémonie des césars ou des oscars. L’orchestre fait vraiment du très bon boulot !
Après avoir remercié tout le monde, nous pouvons enfin retourner à notre table. Une fois de plus, nous n’y restons pas assis longtemps : c’est au marié de se faire servir en premier au buffet ! Notre traiteur a fait un incroyable travail de présentation ! Nous sommes enchantés, c’est vraiment magnifique !
Tout est absolument parfait : le repas est délicieux, l’ambiance agréable, les compositions de table, offertes par la mère du traiteur, sont splendides… seul la chaleur est un peu trop élevée !
Nous décidons de faire un petit tour de tables afin de voir tous nos invités. Tout le monde semble ravi. Nous en profitons pour remercier le père de Fabrice pour le mot fait à l’église. La mère de Fabrice nous répond que même si elle a eu des doutes il y a longtemps, elle n’en a plus aucuns et elle est vraiment heureuse de m’avoir comme belle-fille ! Je suis aux anges… même si ça n’efface pas totalement ce qui s’est passé il y a 2 ans, ils n’auraient pas pu me faire de plus beau cadeau !
Après le second service du buffet, il est temps pour nous d’ouvrir le bal ! La musique « J’envoi valser » de Zazie débute et, un peu stressés, nous commençons à danser. Nos mouvements sont sans doute un peu trop saccadés mais je pense que nous nous en sortons assez bien étant donné que deux semaines plus tôt nous n’avions jamais fait un pas de valse ni l’un ni l’autre !!!
Quelques couples nous rejoignent ensuite sur la musette puis l’orchestre enchaîne avec du rock. Enfin, il est temps de faire une pause pour le fromage ! J’en profite pour aller aux toilettes et on se rend compte avec ma mère qu’un petit bout de tulle de ma robe s’est décousu ! Ma sœur se transforme alors en couturière tandis que l’orchestre vient d’annoncer qu’une surprise de la part des mariés aura lieu avant la pièce montée.
Alors que ma robe est à nouveau en parfait état, je pars me cacher dans l’ombre vers les cuisines et Fabrice monte sur scène. L’orchestre commence à jour « Je vais t’aimer ». Fabrice chante la première partie du couplet, puis, en marchant, je chante la deuxième avec le micro sans fil prêté par l’orchestre. Le duo est presque parfait malgré les larsens de mon micro lorsque je monte à mon tour sur scène !
Nous enchaînons ensuite sur la cascade de champagne. Il est de coutume que les mariés boivent en premier leurs coupes de champagne, ce que nous faisons. Je la bois cul sec et tellement vite que la plupart des photographes n’ont pas le temps de prendre la photo !!!!!!! Je sens que je vais m’être faite une sacrée réputation !
Puis nous faisons les photos avec la pièce montée : un petit puit en choux à la crème et nougatine, ainsi qu’une descente de fraisiers et framboisiers. Il fait tellement chaud que deux choux du puit se détachent et tombent sur ma robe ! Heureusement, rien de grave, un petit coup d’eau et tout est parti !
Nous sommes une fois de plus servis en premier. Les desserts sont absolument succulents et le champagne (nous avons droit à une seconde coupe) délicieux !
Fabrice s’en va à nouveau sur scène et s’installe au piano. Il commence par jouer des extraits de plusieurs chansons que nous interprétons parfois ensemble et qui ne sont vraiment pas appropriée, tout en précisant à chaque fois que ça ne va pas avec un mariage et qu’il faut qu’il en trouve une autre ! (par exemple « J’te le dis quand même » qui est l’une de nos chansons) puis il enchaîne finalement sur « Je te promets » (il avait au préalable changé certaines paroles) Avant la fin de la chanson, je sens les larmes monter à mes yeux, et c’est le regard humide que je vais le rejoindre sur la scène pour le remercier et l’embrasser ! Même si j’étais au courant qu’il jouerait peut-être cette chanson pour moi, j’en ai été énormément émue !
L’orchestre continue dans la lignée en invitant d’autres convives à venir chanter sur scène !
Puis nous reprenons le bal là où nous l’avions laissé. Les premiers à partir ne s’en vont qu’à 2 heures du matin tandis que plusieurs encore (dont nous) s’amusent sur la piste. Je danse un slow et un rock avec mon beau-père. Nous finissons la soirée sur du Goldman et des chansons des années 80. A présent que nous n’avons plus de raisons de stresser, nous nous lâchons vraiment : nous sautons partout, nous tapons dans nos mains ! Avec Fabrice nous dansons même un tango alors que nous n’avons pas la moindre idée des pas et je me retrouve par terre car j’ai dérapé avec mes talons !!!!
Lorsque nous quittons la salle il est un peu plus de 4 heures du matin. C’est mes parents qui nous déposent à l’hôtel. Il se trouve à 5 minutes de la salle, à Pont de Chazey. Mais lorsqu’on arrive devant l’hôtel : problème ! Le portail du parking est fermé ! Impossible d’accéder à la voiture !
Fabrice est très fatigué, moi aussi ! Du coup, ma mère nous accompagne dans l’hôtel pour nous aider à trouver notre chambre. Nous commençons par monter au premier étage et ne trouvons pas notre chambre !!!!! On pense d’abord qu’elle doit être à l’étage au dessus mais on ne trouve pas d’escaliers ! On réalise au bout de quelques minutes qu’il fallait rester au rez-de-chaussée !!!!! Mais quelle idée aussi de mettre les chambres en 20 au premier et les chambre en 30 au rez-de-chaussée !!
Comme je suis épuisée et que ce n’est pas très facile de se déplacer en robe de mariée, Fabrice me laisse dans la chambre et va voir s’il peut trouver un moyen de récupérer nos affaires dans la voiture, avec l’aide de ma mère.
Il s’aperçoit qu’on peut accéder à une cours par l’intérieur de l’hôtel et pense que peut-être il peut aller au parking en passant par là. Ma mère retourne à sa voiture et allume le parking avec ses phares. Fabrice trouve un petit portail en bois et commence à le loqueter lorsqu’il entend de gros aboiements de chiens. Sans réfléchir plus longtemps, il part en courant, retourne dans l’hôtel et ressort par l’entrée principale, toujours en courant alors que deux portes au moins le séparent à présent du chien !
Il revient un moment plus tard dans la chambre en me racontant l’histoire du chien (qui apparemment serait noir, puisque mon père, qui pourtant parait-il dormait, prétend l’avoir vu !!) Je suis un peu déçue car dans mon sac l’attendait un déshabillé sexy prévu exprès pour la nuit de noce mais on fait avec ! Heureusement que j’ai au moins la guêpière !
Mais avant, de toute manière, il faut déjà réussir à enlever la robe ! On met un certain nombre de minutes à en défaire le laçage et je me demande si Fabrice ne va pas passer ses nerfs dessus !… Quelques temps plus tard, je pars sous la douche tandis que Fabrice somnole sur le lit. Lorsque je me couche, le jour se lève dehors, j’entends les oiseaux piailler, il est presque 6 heures !
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