La Chambre des Secrets

« Un dicton n’est vrai que s’il est bien employé »










Prologue



Conviction, religion, sentiment d’amour ou de haine, toutes ces choses de la vie qui nous entourent, qui font de nous ce que nous sommes et que l’on aimerait contrôler, mais qui, pourtant, nous dominent avec une telle force et une telle intensité que l’on plonge souvent dans le désespoir ou dans le déni le plus total. Bref, toutes ces choses dont on aimerait juste voir les bons côtés, leurs simples utilités, mais sans jamais avoir à faire face aux contraintes qu’elles engendrent. Voilà les sujets que j’aimerais aborder ici.

Mélange entre mes propres leçons de vie et poèmes sortit tout droit des méandres de mon esprit tordu, ce livre parle de lui-même. Un ensemble de convictions personnelles, de longues heures d’intense réflexion et d’introspection, allié au plaisir de contempler les choses telles quelles sont. Voilà un résumé concis, mais concret de ce qu’est ce petit essai.

Ici je traiterais juste de certains aspects, de certains sujets sur lesquels j’ai certaines convictions et où ma réflexion aime s’attarder. Je trouve inutile de bourrer le crâne des gens avec des livres encyclopédiques dans lesquels il faut lire des dizaines et des dizaines de pages pour ne serait-ce qu’aborder des sujets aussi complexe que l’amour, la foi ou le courage.

Il vaut mieux laisser aux lecteurs le plaisir de la réflexion et non pas essayer de penser à sa place pour le forcer à adopter notre propre point de vue d’auteur. À mon avis, s’il n’a déjà pas envie de réfléchir sur la signification de certains de ces sujets je doute que le fait de lui remplir l’esprit avec des centaines de définitions, toutes plus complexes les unes que les autres et parfois même contradictoire, ai plus de succès et puisse lui donner une plus grande envie de comprendre le monde qui l‘entour.

J’aime la simplicité et la subtilité, je suis quelqu’un de très difficile à cerner pour ce que j’ai pu le constater avec ceux qui m’entourent et je ne fais jamais dans la demi-mesure, mais par-dessus tout, je suis un parfait exemple de ce qu’est la contradiction. Autant de défauts qui font de nous ce que nous sommes et qui montre bien qu’il ne sert à rien de chercher une quelconque vérité absolue dans la plupart des livres, autant dans les miens que dans ceux d’un grand sage, si l’on n’a pas dès le départ l’envie de trouver ses propres réponses. Personne n’est parfait et tout reste à découvrir, alors pensez par vous-même.

Un livre c’est un guide, mais ça ne sera jamais un maître.

Bien sûr, comme vous l’avez compris, il est difficile d’être objectif quand on parle de sujet aussi intimes que l’amour, le désir, la passion ou encore de ce que sont l’éducation, les convictions personnelles et les a priori. Alors, c’est pour ça que je ne chercherais pas à l’être. J’aborderais tous ces sujets non pas d’une manière détachée, de façon à être le plus « juste » possible, mais de la manière la plus personnelle qui soit. Comme je le ferais en parlant avec des amis ou avec des gens qui aiment penser par eux-mêmes.

Ce ne sera pas une leçon de morale que je donnerais à tous ceux qui me liront, mais juste mon point de vue sur différents aspects de la vie qui me tiennent à cœur. Vous ne serez sûrement pas tous d’accord avec ce que vous lirez et personnellement j’espère bien qu’il n’en sera pas ainsi, car si ça l’était, je ne serais pas écrivain, mais Dieu (rire, je précise, au cas où).

Voyez donc ce livre, non pas comme un manuel conformiste sur la vie, mais comme le jardin secret d’un jeune homme curieux de tout, qui a ces idées et qui vous les fait partager.

« Croire au monde et à ses possibilités autant qu’en sa cruauté sans jamais voir les limites de ce qu’il nous offre. »



L’acceptation
sans la soumission



Qu’est-ce donc que cette étrange phrase ? L’acceptation sans la soumission ? N’y a-t-il pas un peu des deux dans chacun ? Ne doit-on pas se soumettre pour accepter le sort ? N’acceptons-nous pas notre condition d’esclave envers le destin ?

Encore faudrait-il savoir ce qu’est le destin, mais c’est, ici encore, une affaire de subjectivité, donc laissons ce trouble fait de côté jusqu’à ce que nous décidions de nous y attarder.

L’acceptation sans la soumission, donc ? Bien, pourquoi serions-nous obligés de nous soumettre pour accepter une chose ? Le fait est que l’on ne distingue que très rarement toute la subtilité qui se cache dans la définition de ces quelques mots.

Pour comprendre la finesse qu’il y a dans ces termes il faut savoir faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Facile me direz-vous ? Alors, pourquoi hurler contre le destin à chaque fois que l’on vous refuse une promotion, que votre femme vous quitte ou à la perte d’un proche ? Croyez-vous sincèrement qu’en refusant « d’accepter » une de ces choses-là cela changera quelque chose ? Non, bien sûr que non !

Alors que nous reste-t-il ? Accepter sans broncher ? Subir sans réagir ? « Nous soumettre ? »

Non, ne pas se soumettre cela veut pas dire, contester l’évidence. Une promotion refusée parce que l’on n’est pas à la hauteur ou que notre patron ne nous aime pas, une femme infidèle qui nous quitte par pur égoïsme ou parce qu’elle aura été trop longtemps délaissée ou encore un ami, un proche, qui meurt de vieillesse ou de maladie, pas parce que la vie est cruelle ni pas parce que son heure était venue, mais simplement parce que l’on n’est pas immortel et qu’on oublie trop souvent cette évidence. Tout cela a ces causes et ces effets qu’il ne sert à rien de nier, mais dont on ne doit pas non plus devenir les esclaves sous prétexte qu’on refuse le changement quand il ne nous conviens pas.

« La seule chose qui ne change jamais dans l’univers tout entier c’est le changement lui-même »

Accepter une chose aussi évidente que la mort ne veut pas dire pour autant que l’on doive s’arrêter de vivre, « s’éteindre » et attendre la fin.

Non, la mort, par exemple, fait bien partit de nos existences, même si on ne préfère pas y penser, mais, nous n’en sommes pas les maîtres, pas plus que du contexte qui nous l’apportera, car cela ne dépend pas de nous. Par contre ce que nous faisons du temps qui nous est impartit dépend bien de nous et de nous seul et nous devrions refuser de nous soumettre au chagrin sous prétexte que la vie s’arrêtera un jour et que « nous ni pouvons rien ». Ce genre de paroles sont des évidences inutiles. Certes, la mort est inévitable, mais la vie l’est encore moins, alors arrêtons de pleurer sur un fait qui ne durera que l’instant « de passé à autre choses ». Après tout le voyage continue sûrement ailleurs et si certains, croient, que l’esprit disparaît, sachez que je ne croit pas en la magie. C’est vrai, s’il n’y a pas un seul de nos atomes qui disparaît à notre mort pourquoi en serait-il autrement de nos pensées ?

« Refuser le changement, c’est refusé d’avancer ».

On peut donc accepter une évidence, mais continuer à vivre, car la vie ce n’est pas une fatalité et nous ne sommes pas ces victimes. En fait elle est une force, une puissance formidable, capable de créer les plus belles choses, de donner naissance aux pires espèces, comme aux plus douces et de continuer à être présente dans quasiment n’importe quelle condition sans jamais abandonner. Au lieu de nous plaindre de notre mort prochaine ou de tous les changements que l’on juge négatif et qui accompagne pourtant notre vie, nous devrions jeter un coup d’œil en arrière et voir tout ce qu’on put faire de leur existence ceux qui nous ont précédés.

Il faut accepter les contextes de la vie qui ne dépendent pas de nous, mais, surtout, il ne faut jamais se soumettre à un sentiment comme l’impuissance qui peut nous envahir quand l’existence nous accable, car, au fond, le seul maître à bord, c’est nous. Nous choisissons toujours le cap que l’on veut prendre, le tout, c’est de ne pas laisser notre désespoir prendre cette décision à notre place sous prétexte que nous n’avons pas choisi les courants du monde qui nous entours.

« Accepte la force de l’océan, mais ne te soumet pour autant à la tempête ».