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La Chambre des Secrets

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[Lulu Black] Quercus Alba (Post-Tome 6)

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Lulu Black Sexe : Féminin
Elève
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MessagePosté le : 30 Déc 2005 15:55
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Citation :
Les six élèves punis se retrouvèrent en fin d’après-midi dans le bureau de Rusard, à l’heure où le festin commençait. Le concierge les mena dans la classe de potions. La pièce n’était pas très grande, très sombre et très encombrée, mais surtout extrêmement sale. Il était régulier que des chaudrons y explosent, qu’on y renverse des ingrédients… Et personne ne semblait y faire jamais le ménage.
Rusard leur tendit des seaux, des balais et des serpillières.
« Vous allez faire le ménage ici. Récurez bien, vous y passerez la nuit s’il le faut, je veux que ça brille ! »
Et sur ces paroles irréalisables, il les laissa, verrouillant la porte derrière lui.
« La punition classique… » soupira James.
« On va finir par devenir des pros de la balayette ! » maugréa Sirius
« Parfait, dans ce cas, vous ne verrez pas d’inconvénients à ce qu’on vous laisse briller et lustrer tout ça vous-même ! » s’exclama Hestia Jones en s’asseyant sur une table, les bras croisés.
« Je te signale qu’il y a six serpillières Jones ! » répliqua James.
« Merci j’ai également appris à compter. Mais c’est à cause de vous si on se retrouve là, j’aurais préféré être en train de me régaler là-haut figurez-vous ! Et à cause de vos blagues puériles… Vous savez que c’est usant de vous avoir dans la même classe ? »
« Allons-y… » soupira Sirius « Déverse toute ta bile maintenant, comme ça on aura les oreilles en paix pour la fin de la soirée. Aller continue ton petit couplet racontant à quel point on est gamin et idiot… Je commence à le connaître par cœur, je peux finir pour toi si tu veux ! »
« On pourrait peut-être essayer de s’entendre comme des gens civilisés… » proposa Remus.
« Je suis d’accord ! » s’exclama Lily Evans en saisissant un balai. « On risque de passer la nuit ensemble, alors ce serait pas mal si on pouvait éviter de s’entretuer. Et puisqu’on a du pain sur la planche, autant commencer maintenant ! »
Hestia Jones grommela quelque chose d’inaudible et saisit un balai à contre-cœur. Les six se mirent à l’ouvrage, de façon plus ou moins efficace et enthousiaste. Mais ils étaient tous pressés d’en finir et aspergeaient le sol d’eau savonneuse assez abondamment. Et pour tout dire, certains s’en sortaient mieux que d’autres…
« Meadows, tu t’y prends comme un manche ! » déclara placidement James en continuant de frotter sa portion de sol.
« Potter, je me passerai de tes remarques perfides ! »
« Elles n’ont rien de perfide, c’est juste une observation tout ce qu’il y a de plus lucide. »
« Il n’a pas tort… » ajouta Lily avec un petit rire
« C’est facile pour toi, tu as vu ta mère passer la serpillière chez vous toute ton enfance ! » fit remarquer Dorcas à Lily.
« Je lui ai souvent donné un coup de main même. » répliqua la jeune fille.
« Tu vois ! Chez moi ce sont les elfes de maison qui font le ménage, je n’ai jamais touché à ces trucs de ma vie ! »
« Miss Meadows a peur de s’abîmer les mains en frottant ? » se moqua gentiment Sirius.
« Vas-y rigoles ! » dit Dorcas en lui envoyant de l’eau à la figure.
« C’est vrai que James et moi on a beaucoup appris à Poudlard au niveau ménage… » observa Sirius.
« Et toi Remus, tu m’as l’air d’être un pro de la balayette aussi ? » lança Lily.
« Toutes les familles de sorciers n’ont pas les moyens de se payer des gens pour faire le ménage ou d’entretenir des elfes. » dit simplement le jeune garçon, et Lily rougit de sa question indiscrète.
« Eh oui, tout le monde n’habite pas dans un château comme Miss Meadows, avec 50 elfes à ses pieds et des majordomes ! » déclara Sirius moqueur.
« Tu peux parler toi ! » répondit la jeune fille concernée. « Il ne me semble pas que les Black soient tellement dans le besoin. »
« On pourrait faire le ménage au lieu de bavarder ! » rappela Hestia à l’ordre. « Je n’ai pas l’intention de revenir demain. »
« Et d’ailleurs, arrêtez d’envoyer de l’eau par-terre, ça devient une pataugeoire ! » s’écria Lily.
Ils se remirent tous à frotter. Ils commençaient à avoir les mains douloureuses. Ils ne savaient pas depuis combien de temps ils étaient là, mais le repas devait être largement entamé là-haut. D’ailleurs leurs estomacs se rebellaient un peu…
Soudain ils entendirent un drôle de bruit derrière la porte…
« Vous avez entendu ? » demanda Lily en se figeant. « On dirait un grognement… »
« Frotte ! C’est une hallucination » maugréa Sirius.
« Non, j’ai entendu aussi… » intervint Remus.
Le bruit se fit à nouveau entendre, plus fort, accompagné d’un grattement contre la porte.
« Il y a une bête dans le couloir… » dit Hestia.
« Et elle n’a pas l’air de très bonne humeur… » ajouta Lily d’un ton assez peu rassuré.
Instinctivement, les adolescents se regroupèrent au fond de la pièce.
« La porte est verrouillée. » déclara James, se voulant rassurant.
Un énorme boum contre la porte vint discréditer les propos du garçon.
« Je crois que quel que soit cet animal, il a d’autre moyen pour entrer… » murmura Remus.
Sirius et James se tenaient devant les autres, baguettes sorties, prêts à bondir si la porte cédait. Les grognements se firent de plus en plus forts et de plus en plus rapprochés. Ils s’accompagnaient de bruits qui s’apparentaient aux crachements d’un chat, d’un très gros chat. La porte vibrait sous le poids de l’animal. Le bois craquait, bientôt il céderait.
« Pourquoi diable ne peut-on pas transplaner à l’intérieur de Poudlard ! » grogna Dorcas.
« On est obligés d’attendre ici que cet animal ne vienne nous dévorer tout crus ? » demanda Lily
« Ca en a l’air… » répondit Remus.
« Mais pourquoi s’arrête-t-il devant cette porte fermée ? Il sent qu’on est derrière ? Pourquoi ne continue-t-il pas son chemin ? C’est étrange… » dit Hestia.
« Il a peut-être déjà commencé son repas dans la grande salle et il ne reste que nous… » suggéra Dorcas d’un ton lugubre.
« Collaporta ! » jeta James, tentant de rendre le rempart plus solide. « Vous ne voulez pas essayer d’être moins pessimistes ? Un professeur va bien finir par entendre du bruit et venir nous sauver ! »
« Sauf s’ils sont déjà tous morts ! » déclara Lily.
« Personne n’est mort Lily ! Prends ta baguette et tiens toi prête ! Quelle que soit la bête qui nous en veut, nous allons l’abattre, nous sommes six sorciers ! » s’exclama James confiant.
Soudain, dans un lourd craquement, la porte céda, laissant le passage à un animal souple et effilé, aux crocs impressionnants qui bondit vers eux en montrant les dents. Un énorme félin aux yeux injectés de sang, de toute évidence avide de chair humaine… Ce qu’il faisait dans les sous-sols du château, ça c’était une question à se poser plus tard. Pour l’instant il se jetait sur le groupe d’apprentis sorciers, manifestement décidé à en découdre et surtout à s’offrir un festin d’halloween.
« Stupéfix ! » hurla James.
Mais le sort de fit rien. L’animal s’écrasa sur un mur de verre que Sirius avait réussi à invoquer. Ca allait leur laisser un instant de répit, mais pas plus.
« C’est un lynuix ! » s’exclama Hestia « Pour le contrer il nous faut de la bile de tatou ! Aucun sort n’en viendra à bout. »
« Excuse-moi mais je n’ai pas ça dans ma poche ! » répliqua James d’un ton sarcastique « Il nous faudrait autre chose pour s’en débarrasser ou il va tous nous mettre en morceaux. »
« On est dans la salle de potions, tenez quelques minutes le temps que je trouve ce que je veux ! » répliqua Hestia.
Le mur de verre se brisa pendant qu’elle se précipitait vers l’armoire à ingrédients.
Les apprentis sorciers lancèrent des sorts d’immobilisation, en vain. Le lynuix se jeta sur eux et attrapa le mollet de Dorcas qui se mit à hurler. L’animal plantait ses crocs tranchants dans sa chair, il s’accrochait à elle de ses griffes acérées. Sans réfléchir, James saisit alors un couteau très aiguisé qui servait à couper les ingrédients et se jeta sur le lynuix, tentant de lui lacérer la peau. Le monstre lâcha alors sa prise et tenta d’atteindre James qui était sur son dos. Dans un corps à corps acharné, il y eut alors des jets de sang et on ne distingua plus grand chose, tout le monde se mit à hurler. James risquait d’y laisser un bras au mieux. Hestia se jeta sur eux avec la bile de tatou et l’animal fut pris de convulsions avant de tomber inanimé, mort.
Il y eut alors un instant de flottement où tout le monde regardait effaré le corps du lynuix et celui de James gisants l’un à côté de l’autre. Puis Sirius se précipita sur James et le porta, tremblant mais fermement un peu plus loin. On l’aspergea d’eau pour la refaire prendre conscience, et il ouvrit les yeux.
« Prongs, tu es dingue ! » hurla enfin Sirius qui était resté muet depuis qu’il avait vu, sous ses yeux écarquillés, son meilleur ami se jeter tête baissée sur le monstre.
« Potter, le corps à corps avec les animaux sauvages est loin d’être conseillé… » affirma Drcas dans une tentative de détendre l’atmosphère même si sa jambe la lançait atrocement..
James eut un vague sourire, il avait mal.
Remus lava le sang pour essayer de localiser ses blessures.
« C’est le sang du lynuix. » dit-il « Tu n’es pas très profondément blessé, mais il t’a quand même bien mordu. Il faut que Pomfresh voit ça vite. »
« Je n’avais pas le choix, il allais tous nous tuer ! » murmura James.
« Tu nous as sauvé la vie Potter ! » déclara Dorcas.
« Fais voir ta jambe Dorcas… » dit Remus en s’approchant d’elle.
Elle la lui tendit, ça saignait abondamment.
« Assieds-toi. Hestia, aide-moi, il faut serrer fort pour faire garrot au dessus de la plaie. Dorcas tu n’as pas d’autres blessures ? »
La jeune fille secoua la tête négativement.
« Je vais chercher Pomfresh ! » s’écria Lily avant de partir en courant.
« Qu’est-ce qu’un lynuix faisait là ? » demanda James faiblement, soutenu par Sirius.
« C’est un animal extrêmement dangereux. Il sert à tuer en général une personne en particulier. » dit Hestia « L’un de nous était visé… »
« Comment ce monstre a-t-il pu entrer dans l’enceinte du château ? » s’exclama Sirius.
Ce fut ce moment que choisit Mme Pomfresh pour apparaître, suivie de Lily, elle fit apparaître deux brancards sur lesquels elle étendit James et Dorcas, avec l’aide de Sirius et Remus.
« Venez tous avec moi, je veux vous examiner. Un lynuix est un animal extrêmement dangereux vous auriez pu y laisser votre peau ! Dumbledore vous attend à l’infirmerie, le ministère est prévenu c’est une affaire très grave. »

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Eléa Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 30 Déc 2005 15:59
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aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah :jump3:

piré j'aurai pas le temps de lire avant lundi :bluecry: :bluecry:
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MessagePosté le : 30 Déc 2005 19:14
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Moi, je lirai demain matin ! :D
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MessagePosté le : 12 Jan 2006 14:35
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J'ai toujours pas lu !!! :oups: :lol:

Ce weekend :o
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MessagePosté le : 22 Jan 2006 19:34
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Voila j'ai lu la suite ^^

Ce chapitre est très long, mais j'ai vraiment adoré ^^ La facon dont tu places la famille Potter et la vie à Hogwarts est absolument géniale. J'ai vraiment envie de lire la suite ^^

Continue comme ca, en plus tu écris vraiment bien :smile:
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MessagePosté le : 29 Jan 2006 12:08
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C'est clair que c'est bien écrit, pas de faute, agréable, fluide mais je coince sur le fond... :oups: :oups:

Pas que ce ne soit pas intéressant, au contraire, mais trop de personnages secondaires inventés et je finis par m'y perdre et plus vraiment retrouver l'atmosphère HP. Bon, c'est exagéré, je sais, mais ça me fait comme la fic Les Portes que j'ai lue hein, mais ça me passionne pas comme d'autres fics qui collent vraiment à l'univers de JK.

Bon, certains vont dire que j'abuse parce que dans les Liens, on a The méga personnage inventé (Eléa) mais on n'en a qu'un et on colle vraiment au Potterverse dans tout le reste (bon un autre personnage inventé va faire son apparition :evil: mais ça ne bouleversera pas les choses à 360° hein :rolleyes: ).

Donc voilà, mais je vais continuer à lire hein, parce que c'est vraiment bien. :smile:
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Eléa Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 29 Jan 2006 18:10
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J'ai pas encore lu, mais c'est une des choses que je vais faire cette semaine :smile:
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MessagePosté le : 01 Fév 2006 21:20
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j'ai commencé, j'ai commencé :o

je posterai sûrement la semaine prochaine pasque je fais pas tout d'un coup, sinon je reste pas assez concentrée :nonnon:
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MessagePosté le : 05 Fév 2006 10:22
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Merci Morgana :razz: ch'est très gentil! Vais tâcher de pas mettre 3 mois à écrire la suite cette fois... :oops:

Rowena, t'en fais pas miss c'est chacun son truc! :smile: Moi j'aime bien intégrer un univers qui m'est propre à celui de JK, mais je conçois très bien que ça ne plaise pas tout le monde. Et puis ça me permet d'apporter un peu de diversité, parce qu'avec le nombre de potterfics qui existent, on finit par tourner en rond avec tjs les mêmes personnages. Vous direz c'est illusoire, même avec des nouveaux personnages y'a tellement de potterfics qu'on finit tjs par tourner en rond, mais on s'en fout en fait! :D 'fin brèfle, tout ça pour dire que je vais pas me vexer si tu continues pas à lire, c'est chiant de lire un truc où on n'accroche pas à fond (moi en tout cas j'arrive pas...)!
(En passant, Les Portes c'est ma fanfic préférée, comme quoi... lol!)

Eléa, vas-y prends ton temps, je comprends bien, faut pas faire 2 choses à la fois ça risquerait d'être dangereux! :kiss:
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MessagePosté le : 09 Fév 2006 22:38
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Choses promises ...:o

1er partie

J'ai beaucoup aimé. Je l'ai trouvé trés bien écrit, ton style est fluide, c'est trés agréable à lire. En général je ne suis pas fan des decriptions des personnages et de leur relations, je préfère le voir au fur et à mesure, mais j'ai bien aimé, on voit que tu as beaucoup travaillé sur toute la famille.
J'ai beaucoup aimé aussi le passage où Augusta dit à James qu'elle a peur pour sa famille, c'était assez émouvant.

J'ai bien apprécié l'arrivé à King's Cross, l'arrivé des Maraudeurs et les répliques qui vont avec...En effet il y a beaucoup de persos secondaires et j'ai un peu de mal...:oups: D'ailleurs pour ça qu'il y en a pas dans les liens, parce que sinon, j'y arriverai pas. Je te tire mon chapeau de maîtriser autant de persos et les caractères qui vont avec.
Tatiana...:blase: Déjà qu'il y a pas Lucius dans la fic, si en plus tu nous marie Sirius :cry:

J'aime les Serpentard, fais attention quand même :boude: Vu tes dialogues je pense qu'on aura droit à un bon festival de vacheries ! Me tarde !!!

2ième partie

Citation :
« Ah, des filles qui se battent, ça ne vaut rien… » soupira Sirius.

J'aurai plus imaginé une réplique où il propose de la boue :lol:

Citation :
« Depuis quand est-ce que je fais fuir les filles ? » demanda James en fronçant les sourcils.

euhhhhhh...non rien :evil:

L'idée de combat en groupe est trés bonne, vraiment...J'ai comme l'idée que ça va vite dégénérer en lutte Gryf/Slyth... :tourni:

J'ai bien aimé la conversation des filles dans leur dortoir, sur leur futur, j'ai souvent ce genre de conversations, c'est marrant. J'ai aimé aussi le passé que tu as construit, notament à Alice, je l'imaginais pas du tout comme ça !

Citation :
répondait Snape.

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih Sev :tourni:

Citation :
Prongsie

:mdr::mdr:

Citation :
« C’est une manie de Serpentard d’arriver comme ça en tapinois ? »
:o oui

Citation :
Les trois autres s’approchèrent, Peter avait coincé sa robe de sorcier entre le mur et la statue.

Boulet !!

J'ai bien aimé cette partie aussi, surtout la réaction de James par rapport à Halloween et les évènements extérieurs... :smile:

3ième partie

Un truc que j'ai pas compris (mais je chipote :p) c'est pourquoi, lorsqu'ils font le ménage, ils utilisent pas leur baguettes, vu qu'ils les ont sur eux :gni:

Potter qui sauve tout le monde :rolleyes: ...désolée, j'aime pas James, tu le sais :evil:


En Bref: j'aime beaucoup ta fic, tu développe trés bien tes personnages, c'est quelque chose que j'admire, c'est bien écrit, de trés bonnes idées...la suite quoi :o
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MessagePosté le : 13 Fév 2006 14:11
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Citation :
En général je ne suis pas fan des decriptions des personnages et de leur relations, je préfère le voir au fur et à mesure,

Oui je suis assez d'accord avec toi!
Sauf qu'en fait je voyais pas comment m'en sortir autrement, y'avait trop de monde, j'avais besoin de camper mon décor et il aurait fallu rajouter 10 pages au chapitre, déjà long, pour mettre en scène les différents caractères et les cerner.
Ma béta-readeuse m'a dit pareil!

Citation :
J'ai beaucoup aimé aussi le passage où Augusta dit à James qu'elle a peur pour sa famille, c'était assez émouvant.

Elle est mignonne cette petite n'est-ce pas? :p

Citation :
En effet il y a beaucoup de persos secondaires et j'ai un peu de mal... D'ailleurs pour ça qu'il y en a pas dans les liens, parce que sinon, j'y arriverai pas.

Oui bah c'est un peu mon problème, je sais jamais m'arrêter lol!
Non mais c'est le thème de la fic qui fait ça en même temps... Les dernières années du règne de Voldy, ça ne concerne pas que les maraudeurs mais tous ceux qui vont se battre et vont mourir ou survivre...
(Euh... C'est pas un peu glauque? lol!)

Citation :
Tatiana... Déjà qu'il y a pas Lucius dans la fic, si en plus tu nous marie Sirius

Mdrrrrrrr!
Il a pas fini d'en voir le pauvre Sirius! :kiss:

Citation :
J'ai bien aimé la conversation des filles dans leur dortoir, sur leur futur, j'ai souvent ce genre de conversations, c'est marrant. J'ai aimé aussi le passé que tu as construit, notament à Alice, je l'imaginais pas du tout comme ça !

Oui et moi si je continues à m'attacher à Alice, je vais finir par bien aimer Neville, faudrait que je fasses gaffe!

Citation :
J'ai bien aimé cette partie aussi, surtout la réaction de James par rapport à Halloween et les évènements extérieurs...

Aaaaaaaah attention que se passe-t-il???
Tu aimes bien une réaction de James?! lol!
Attention danger!

Citation :
pourquoi, lorsqu'ils font le ménage, ils utilisent pas leur baguettes, vu qu'ils les ont sur eux

Parce que s'ils le font, le sort sera détecté et qu'ils se taperont 4h de colle en +

Citation :
Potter qui sauve tout le monde ...désolée, j'aime pas James, tu le sais

Ah bah voilààààà! Je te reconnais mieux là d'un seul coup! lol!
Je suis en train d'écrire le chapitre 4 et en train de me dire... Que je sens qu'il va pas te plaire! lol! Too much Prongs!
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MessagePosté le : 26 Fév 2006 16:37
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Citation :
Résumé du chapitre précédent :
C’est la rentrée à Poudlard.
On fait principalement connaissance avec les élèves. But 1er du chapitre. Le prof de DCFM, nommé le vieux Balthus, colle à ses élèves un projet à travailler. Ils doivent se réunirent par 7e années de la même maison et travailler le combat en groupe. Ils choisiront l’un d’entre eux et tenteront de lui insuffler le plus de puissance possible. Fin janvier, un affrontement inter-maison aura lieu.
Le soir d’halloween, James, Sirius, Remus, Lily, Dorcas Meadows et Hestia Jones se retrouvent en retenue. Ils se font alors attaquer par une bête étrange, un lynuix, qui s’en prend au mollet de Dorcas avant de se faire terrasser par Hestia Jones et sa bile de tatou. Précisons également que James l’intrépide s’était auparavant lancé dans un corps à corps avec la créature…


Rappel des personnages :

La famille Potter :
-Augusta Potter : petite sœur de James, âgée de 13 ans. A Poudlard, chez Gryffondor

Les enfants de l’oncle Hector et de la tante Rose :
-Brent Potter : 21 ans, marié à Sélénée, papa d’un petit Merlin.
-Elvira Potter : 17 ans, élève de Poudlard chez Serpentard.
-Roland Potter : 15 ans, Serdaigle

Les enfants de l’oncle Samuel, ils ont perdu leur mère quelques mois auparavant.
-Adrienne : 20 ans
-Oscar : 18 ans
-Graziella : 15 ans, Gryffondor
-Elizabeth : 13 ans, Gryffondor
-Virginia : 11 ans, Gryffondor

Quelques élèves de Poudlard:
Gryffondor :
-Lily Evans : ai-je vraiment besoin de la présenter ?
-Dorcas Meadows : amie de Lily, jeune fille de bonne famille.
-Hestia Jones : amie des précédentes. A grandi à la campagne près de la famille Prewett. Petite amie de Fabian Prewett.
-Alice Hall : la dernière du petit groupe d’inséparables. A grandi dans une famille de sorciers itinérants, proche de la nature. Petite amie de Frank Londubat.
-Camille Torres : amie d’enfance de Frank Londubat. Sort avec un Serdaigle : Leandre Parker.
-Mathilde Cooper : étrange jeune fille arrivée en cours de scolarité. Peu appréciée des autre Gryffondors, amie de Camille Torres.
-Frank Londubat : partage son dortoir avec les maraudeurs. Sort avec Alice, frère de lait de Camille Torres.
Serpentard:
-Tatiana Petrowski : promise à un mariage avec Sirius par ses parents. Jeune fille solitaire et assez froide.


Chapitre 4 : Ensemble, c’est tout.


« Un lynuix est un animal doté d’un flair très puissant. A l’état sauvage, il s’en prend rarement aux humains, leur préférant les strangulots ou les diablotins. En revanche, dressé par un sorcier suffisamment expérimenté, il devient un réel danger pour l’homme. Une fois lancé sur la piste d’une victime par son maître, il n’aura de cesse de la poursuivre jusqu’à ce que mort s’en suive. On a vu des lynuix traverser des continents entiers pour trancher la gorge à des sorciers. » lisait Remus à voix basse au fond de l’immense bibliothèque de Poudlard.
« Jones avait raison… L’un de nous était visé en particulier. Reste à savoir qui ! »
« Je serais curieux de savoir comment le lynuix est entré dans l’enceinte du château… » ajouta Sirius. « Qui que soit celui qui nous l’a envoyé, il a dû avoir du mal à le faire parvenir jusqu’à nous ! »
« Allons en parler dans un endroit où nous serons plus tranquilles… » murmura Remus en désignant les élèves installés près d’eux qui tendaient l’oreille d’une façon peu discrète.
« Ils ne pourraient pas s’occuper un peu de leurs affaires ceux-là ? Ca nous changerait… » maugréa Sirius en suivant son ami hors de la bibliothèque.
Leurs aventures du soir d’halloween avaient évidemment fait le tour de l’école en quelques heures. Depuis, leur popularité, qui se portait pourtant déjà très bien, n’avait fait qu’augmenter. Sur leur passage, les murmures s’accentuaient et les regards devenaient insistants. Et au fur et à mesure que la rumeur se propageait, des détails s’ajoutaient à l’histoire. Ici ou là on entendait dire que ce n’était pas un lynuix que les adolescents avaient combattu, mais trois, voire même un dragon selon les versions… James n’avait plus seulement été mordu et griffé, il avait été tué puis ressuscité par ses valeureux amis… Au final, seul les six protagonistes tenaient la version exacte de la soirée. James et Dorcas étaient toujours à l’infirmerie sous surveillance, mais ils allaient pouvoir sortir d’ici peu. Ils juraient déjà être en pleine forme, mais Mme Pomfresh était une infirmière intransigeante !

Sirius et Remus avaient à peine fait trois pas dans le couloir qu’ils se retrouvèrent face à une Tatiana visiblement furieuse. Ils n’auraient pas été très surpris de voir de la fumée sortir de ses narines et ses yeux se teindre de rouge.
« Sirius Black, il faut qu’on parle ! » vociféra-t-elle.
Peu enclin à contrarier la jeune fille lorsqu’elle était dans cet état, Sirius hocha la tête et murmura à l’oreille de Remus :
« On se retrouve à l’infirmerie. Si tu ne m’as pas vu dans une heure, considères qu’il m’est arrivé malheur et viens me chercher avec du renfort ! »
Tatiana l’avait agrippé par la manche et l’entraînait déjà d’un pas ferme. Il la suivit en protestant un peu pour la forme, il n’était pas bon du tout pour sa réputation de héros de se laisser ainsi mener par un petit bout de femme en public ! Mais lorsqu’elle lui jeta un regard incendiaire, il se tut et lui emboîta le pas sans broncher, se demandant ce qu’il avait bien pu faire… Tatiana le poussa dans la première salle de cours vide et ferma la porte derrière eux.
« Tu t’es bien fichu de moi Black ! C’était amusant ? » jeta-t-elle en pointant sa baguette sur le visage de Sirius.
« De quoi tu parles ? Baisse cette baguette, tu veux ? Tu n’as pas l’air d’avoir le plein contrôle de toi-même et en ce qui me concerne, je tiens à mon nez ! »
Elle rangea sa baguette dans sa robe et le balaya d’un regard plus froid que le vent chez elle, en Russie. Elle se mit à faire les cent pas dans la pièce, deux nattes blondes battant ses épaules. Sirius s’assit sur une table, sentant que ça risquait d’être long.
« Tu t’es bien gardé de me dire que tu avais quitté la maison de tes parents et qu’ils t’avaient supprimé de l’arbre généalogique ! »
« Qui t’en a parlé ? » riposta Sirius sur la défensive.
Il craignait de commencer à voir où la jeune fille voulait en venir…
« C’est cher petit Regulus ! » répliqua Tatiana d’un ton où perçait tout le mépris qu’elle avait pour le plus jeune des Black.
« Il va me payer ça ! » maugréa Sirius.
« Tu comptais me le cacher encore longtemps ? »
« Peut-être bien… Qu’est-ce que ça change de toutes manières ? » demanda le garçon, connaissant la réponse et la redoutant tout en même temps.
« Tout ! Ca change tout Sirius. » répondit la jeune fille d’une voix sombre.
Sirius baissa les yeux, ils évitèrent tous deux soigneusement le regard de l’autre. Il savait bien que ça allait se passer comme ça… Il s’était persuadé qu’il ne lui en avait pas parlé parce que ça n’avait aucune importance, mais au fond il savait très bien pourquoi il avait espéré qu’elle ignore sa fugue le plus longtemps possible.
« Tu es déçue que j’ai renié les idéaux des Black ? » demanda-t-il, espérant presque une réponse positive.
« Ca n’a rien à voir et tu le sais bien. Mais si tes parents ne te considèrent plus comme leur fils... »
« Je sais, je sais ! » coupa Sirius d’un ton cassant. « Aller va t’en ! On n’a plus rien à faire ensemble. Files, tu es libre, je ne viendrai plus dans tes pattes, tu n’auras plus à m’envoyer promener, on n’aura plus besoin de supporter nos sales caractères respectifs. »
Tatiana tenta de capter le regard de Sirius mais il prenait soin qu’il n’en fut rien.
« Arrête ! Tu sais bien que ce n’est pas ce que je pense de toi… »
Il crut déceler des larmes dans sa voix mais ne leva pas la tête pour vérifier.
« Sors de cette pièce Tatiana ! » ordonna-t-il.
Le ton était si froid qu’elle n’osa pas répliquer. Elle posa quelque chose à côté du jeune homme et sortit.
Lorsque la porte se fut refermée, Sirius leva les yeux. C’était le livre de divination qu’il lui avait donné. Ca lui fit l’effet d’une pointe dans le cœur qu’elle le lui rende, il aurait voulu qu’elle le garde. Mais était-ce ça qui lui faisait mal ? Il savait qu’elle réagirait comme ça. Après tout si Sirius n’était même plus sur l’arbre généalogique, ses parents se ficheraient bien de savoir qui il allait épouser ! Leur mariage n’avait plus aucune raison d’être, et donc leur soi-disant amitié non plus. Après tout, s’ils alimentaient cette relation depuis tant d’années, c’était parce que leurs parents respectifs avaient arrangé leur mariage. Il aurait quand même bien voulu qu’elle souhaite rester son amie… Mais au vu de sa fureur lorsqu’elle avait appris la nouvelle, ça ne risquait pas d’arriver ! Alors autant couper dans le vif tout de suite et tourner la page.
Sirius ramassa le livre, passa une main sur ses yeux qu’il souhaitait secs, et il sortit à son tour. Il rejoignit Remus à l’infirmerie, depuis l’attaque, ils passaient un maximum de temps au chevet de James qui s’ennuyait fermement. Peter était là aussi, et Lily tenait compagnie à Dorcas.
« Ah te voilà Padfoot ! En un seul morceau en plus ! » s’exclama James « Remus nous a raconté que tu t’étais fait harponner par Petrowski ! »
« Alors qu’est-ce qu’elle te voulait ? » demanda Remus.
« Rien d’important. » répondit Sirius évasif.
« Ah ? Elle avait pourtant l’air furieux… »
« Laisse tomber Moony, ce n’est pas le moment. » répliqua Sirius.
« Attention, Black a ses humeurs… » s’amusa James
« Tu sors quand Prongs ? » demanda brusquement Sirius pour changer de sujet.
« Demain normalement. Je ne comprends pas bien pourquoi on doit rester cloués au lit un jour de plus, mais les voies de Mme Pomfresh sont impénétrables… »
« Ne te plains pas trop, nous en attendant on est obligé d’aller en cours ! » s’exclama Peter en riant.
« Passons aux choses sérieuses » dit Remus. « Sirius et moi avons trouvé à la bibliothèque des textes concernant les lynuix. Jones avait raison, c’était bien une attaque dirigée contre l’un de nous. »
« Quand il s’agit d’une créature quelle qu’elle soit, Hestia a presque toujours raison… » répondit Dorcas.
« Dites les garçons… » intervint Lily. « Après ce qu’il nous est arrivé, il serait peut-être temps d’arrêter de s’appeler par nos noms de famille ! James nous a quand même sauvé la vie ! »
« C’est Jones qui est venue à bout du lynuix avec la bile de tatou, sans elle on était cuit ! » protesta James
« Oui mais le temps qu’elle la trouve, il aurait eu le temps du tuer la moitié d’entre nous si James ne s’était pas jeté sur lui… » dit Lily en souriant. « Et James, elle s’appelle Hestia, cette Jones ! »
« On va essayer ! » répondit James avec un clin d’œil.
« Sirius… Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Lily soupçonneuse en regardant le garçon porter une cigarette à ses lèvres.
« Je fume, ça ne se voit pas ? »
« C’est bien ce qu’il m’avait semblé… Dans une infirmerie ? Tu as perdu la tête ou quoi ? Tu tiens à ce que Pomfresh te lance un avada kedavra ? »
Sirius marmonna quelque chose d’incompréhensible et se dirigea vers la porte.
« Où vas-tu ? » demanda James.
« Dans un endroit où je pourrai fumer tranquillement ! Et quand mes poumons seront bien imprégnés de nicotine j’irai démolir le portrait de mon petit frère ! » répliqua Sirius avant de claquer la porte derrière lui.
« Mais qu’est-ce qu’il a ? » demanda Lily abasourdie.
« Je ne le sais pas encore, mais ça ne saurait tarder ! » déclara James en se levant et en attrapant ses chaussures et sa baguette.
« James ! Recouches-toi, tu n’as pas le droit de bouger d’ici ! » rappela Remus.
« C’est bon, ça fait des jours qu’on est cloîtré ici Dorcas et moi, je vais beaucoup mieux ! » répliqua James en prenant le même chemin que Sirius.
S’il était vraiment parti fumer, il était certainement dehors. James courut vers le hall, d’abord parce qu’il n’avait pas très envie de se faire attraper par un professeur ou Rusard qui le renverraient immédiatement à son lit, mais également parce qu’il était un peu inquiet, Sirius avait vraiment un air bizarre ! Arrivé dans le parc, il jeta un regard circulaire autour de lui, et ne voyant pas Sirius, il se dirigea vers la gauche. Il connaissait par cœur les coins préférés de son ami, il serait vraiment malchanceux s’il ne lui mettait pas la main dessus. En effet, il trouva vite le jeune garçon appuyé contre un arbre dans un coin tranquille.
« Sirius ! Tu vas bien ? »
« Qu’est-ce que tu fiches ici toi ? Je croyais que Pomfresh ne te laissait pas sortir. »
« C’est pour ça que je ne lui aie pas demandé ! » répondit James avec un sourire malicieux.
« Je te reconnais bien là ! » dit Sirius amusé.
« Alors raconte-moi ! »
« Te raconter quoi ? »
Ca y est, il s’était renfrogné. Celui-là, pour qu’il se confie, il fallait se lever tôt !
« Ecoute, tu sers les salades que tu veux aux autres, mais moi je te connais trop pour les avaler ! C’est Petrowski ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
« On s’est disputé. »
« Comme d’habitude ! Ca va s’arranger. »
« Non pas cette fois. » dit Sirius en écrasant son mégot sous son pied avant de la faire disparaître.
« Tu me fais un résumé complet maintenant ou tu attends que je te tire les vers du nez ? »
« Il n’y a pas grand chose à en dire. Regulus lui a dit que j’avais quitté la maison et que ma mère m’avait rayé de l’arbre généalogique. Il n’y a donc plus rien qui nous contraint à nous marier et nous ne sommes plus obligés d’entretenir une relation cordiale. » dit Sirius en fixant obstinément un point imaginaire au loin.
« Quels gamins vous faites ! » s’exclama James.
« Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. »
« Vous avez le droit d’avoir envie d’être amis ! Pas besoin de chercher une excuse bidon ! Mais comme vous êtes tous les deux trop bornés pour l’accepter, vous allez être malheureux tous les deux… Je te croyais plus malin que ça Padfoot. »
« Qui te dit qu’on a envie d’être amis ? Je m’en fiche moi après tout ! Si elle ne veut plus me voir c’est son affaire ! » déclara Sirius en haussant les épaules.
« Si tu le dis… »
Une vraie tête de mule ce Black quand il s’y mettait ! Enfin s’il tenait à jouer ce jeu-là, James allait le suivre.
« De toutes manières, cette fille ne t’aurait jamais rien apporté de bon. Elle est beaucoup trop compliquée, tu seras bien mieux sans elle ! »
« Je ne vois pas très bien comment tu pourrais me dire quel genre de fille est Tatiana, tu ne l’as jamais comprise. Et tu n’as jamais tellement cherché à la connaître d’ailleurs ! » répliqua Sirius d’un ton cinglant en rallumant une nouvelle cigarette.
« C’est ma faute peut-être si elle m’envoie balader dès que j’ai le malheur d’ouvrir la bouche ? »
« Tu ne sais pas t’y prendre c’est tout ! Et puis laisse-moi tranquille James, je n’ai pas envie de parler de ça avec toi. J’ai juste envie d’être seul pour l’instant. »
« Si tu veux… Juste un conseil Sirius : fais attention ! Avec moi ça va, mais si tu es aussi désagréable avec tout le monde tu vas vite te retrouver vraiment seul ! Et là tu risqueras de trouver ça moins drôle. »
Sirius regarda son ami retourner vers le château sans chercher à le rattraper, il voulait juste être tranquille.

Lorsque James revint à l’infirmerie, Peter, Remus et Lily n’étaient plus là, mais à leur place il trouva Augusta, sa petite sœur, allongée dans son lit.
« Qu’est-ce que tu fais là toi ? » demanda-t-il en lui déposant un baiser sur le front.
« Je te chauffais les draps ! » répondit la petite en sautant hors du lit.
« Tu peux la remercier ! » intervint Dorcas depuis le lit voisin « Elle a assuré tes arrières. »
« Je venais te voir, mais Dorcas m’a dit que tu t’étais momentanément absenté… Quand on a entendu Pomfresh arriver, je me suis mise à ta place avec un oreiller sur la tête. » claironna Augusta, très fière de son idée.
« Et j’ai dit à Pomfresh que tu dormais. » ajouta Dorcas « Elle n’y a vu que du feu ! »
« On t’a évité une retenue supplémentaire ! »
« Merci les filles ! »
« Alors, je peux savoir où tu étais ? » demanda Augusta.
« Parti discuter avec Sirius. » répondit James en se recouchant.
« Encore en train de préparer un mauvais coup… » soupira la petite fille.
« La confiance règne je vois… » dit James en levant les yeux au ciel.
« Je commence à avoir l’habitude avec toi ! »
« Retire immédiatement ce que tu as dit ! » s’exclama James en attrapant sa sœur pour l’entraîner sur le lit.
« Arrête James ! Je ne supporte pas les chatouilles ! » protesta Augusta déjà prise d’un rire nerveux.
« Je le sais bien ma Gussie ! » répliqua James d’un air malicieux en continuant à torturer sa sœur.
Dorcas assista amusée à la mêlée qui suivit. La petite se débattait en poussant des cris suraigus entre deux éclats de rire, et donnait des coups de pied à l’aveugle. James tentait de la maintenir en évitant les coups et en continuant à la chatouiller, il avait une certaine expérience dans cette discipline. Ils furent toutefois interrompus par l’arrivée d’Elvira qui vint s’asseoir au pied du lit. Elle ne riait pas du tout, elle, et avait plutôt l’air assez maussade.
« Tu vas mieux James à ce que je vois… » dit-elle.
« En pleine forme ! Qu’est-ce que tu as Elvira ? Ca n’a pas l’air d’aller… »
« J’ai reçu un hibou de papa. »
James se redressa soudain inquiet et serra le poignet de sa sœur un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu.
« Que s’est-il passé ? Dis-moi ! »
« Sélénée est morte… » lâcha la jeune fille en baissant la tête.
« Mon dieu… »
Augusta se blottit contre James. Ils aimaient beaucoup la femme de Brent… Elle était si jeune, ils étaient si heureux, Merlin était si petit… Il n’y avait rien de juste là-dedans.
« Comment c’est arrivé ? »
« Elle s’est fait tuer par des mangemorts pendant une bataille… » expliqua rageusement Elvira.
« Il faut qu’on rentre à Quercus Alba ! » s’exclama soudain James.
« Non. La famille tient à ce qu’on reste à Poudlard, ils pensent qu’il vaut mieux pour les petites ne pas assister à l’enterrement. »
« Tu as prévenu tout le monde ? »
« Roland et Grazi. Lizzie et Virginia ne savent pas encore. Ecoute James, ça va être un choc pour elles aussi, je voudrais que tu veilles sur elles quand tu auras enfin le droit de sortir d’ici… Roland et moi on va rentrer quelques jours à Quercus Alba, peut-être un peu plus. »
« Je croyais qu’on devait tous rester ici ? »
« J’ai besoin d’être auprès de mon frère et Roland aussi. Peu importe ce que dit papa, on ne va pas laisser Brent surmonter ça sans nous ! Tu comprends ? »
« Bien sûr… J’aimerais venir aussi, dans les coups durs le devoir d’une famille c’est de se réunir pour faire bloc. Mais j’imagine qu’il faut que je reste pour ne pas laisser les filles toutes seules ? »
Elvira hocha doucement la tête.
« Alors je reste. » conclut James en serrant fort contre lui Augusta qui ne disait rien. « Vous pouvez compter sur moi, je vais m’occuper des petites, et de Graziella aussi. Tu pars quand ? »
« Demain matin à la première heure. »
« Occupe-toi bien de ton frère surtout, embrasse-le fort pour moi ! »
Elvira lui répondit par un sourire mêlé de reconnaissance et de tristesse.
« Merci James. » dit-elle simplement avant d’embrasser Augusta et James un peu plus longuement qu’à l’accoutumée, et de sortir.

Désormais, James voulait plus que jamais sortir de cette infirmerie. Il devait aller retrouver ses cousines et Roland. Mme Pomfresh finit par céder après l’avoir ausculté sous toutes les coutures. Dès qu’il eut passé le contrôle technique, il se précipita vers le quatrième étage. Il y avait à côté des toilettes, une petite pièce qui avait dû être un ancien bureau de professeur, et qui ne servait plus depuis des années. Brent l’avait découverte un peu par hasard lors de sa deuxième année, de quelques coups de baguette magique il l’avait dépoussiérée, enlevé les toiles d’araignées, réparé les accros dans les rideaux et les ressorts cassés des fauteuils, et il en avait fait son repère. Puis c’était tout naturellement devenu le QG des cousins. Le tableau ne laissait guère entrer qu’eux et leurs amis, et en échange ils prenaient soin du bureau rouge, comme ils l’avaient baptisé d’après la couleur du mobilier et de la tapisserie. Comme il s’y attendait, James trouva sa sœur qui avait rejoint tous leurs cousins et cousines. Elizabeth et Augusta étaient en train de composer une énorme gerbe de fleurs qu’elles faisaient apparaître les unes après les autres. Roland aidait Graziella à finir un devoir d’astronomie la mine sombre pendant que la jeune fille entourait sa plus jeune sœur Virginia, d’un bras qui se voulait réconfortant. Elvira était assise dans un grand fauteuil, le regard dans le vague, tortillant une mèche de cheveux d’un geste machinal.
James referma discrètement la porte derrière lui, personne ne l’avait entendu arriver. Il alla s’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil d’Elvira et la fit lâcher ses cheveux d’un geste tendre.
« Ils sont déjà bien assez emmêlés sans que tu n’y touches… » dit-il doucement.
Elvira fut surprise, elle ne l’avait pas vu approcher, et puis elle croyait qu’il ne sortait que demain… Qu’importe, l’heure n’était pas aux questions matérielles. James l’entoura de ses bras protecteurs et la serra contre lui. Un peu raide au début, elle finit par se détendre et se laisser aller, le visage blottit dans l’épaule de son cousin, elle accepta le réconfort qu’il voulait lui offrir.

Pendant que les Potter resserraient le clan, Remus et Peter étaient partis travailler à la bibliothèque. Manifestement ils n’étaient pas les seuls à avoir eu cette idée car il ne restait plus une table de libre, et ils finirent par s’installer à côté de Camille Torres et Mathilde Cooper. En règle générale, ils évitaient de s’asseoir à proximité de filles comme ces deux-là quand ils avaient à travailler. Loin d’être désagréables, elles pouvaient se révéler d’incorrigibles bavardes, en particulier lorsque le moment ne s’y prêtait pas… Et Mme Pince avait beau régner sur les lieux, elle avait de sérieux problèmes à venir à bout de ces deux pipelettes. Enfin quand on n’avait pas le choix…
« Salut Remus, salut Peter ! » s’exclama Camille en levant la plume. « Ce n’est pas très souvent qu’on vous voit à la bibliothèque… »
« On a du retard en potions… » répondit Remus en sortant un grimoire de son sac. « Mais la tour de Gryffondor, ce n’est pas l’endroit idéal ces temps derniers… Avec tous les élèves qui veulent des précisions sur le soir du 31, impossible de se concentrer cinq minutes ! »
« Alors Peter, ça te fait quoi de voir que tes trois copains sont devenus des héros et pas toi ? » demanda Mathilde d’un ton malicieux.
Peter la dévisagea d’un air fort irrité. Il cherchait vraisemblablement une réplique cinglante mais ne la trouvait pas. Il y avait des jours comme ça où il enviait sérieusement le sens de la répartie de Sirius et James.
« Te fâche pas Pettigrew ! C’était juste une plaisanterie… » ajouta la jeune fille devant l’air courroucé de Peter.
« Je trouve souvent Sirius un peu dur avec toi, mais je dois avouer que sur ce point il n’a pas tort : tu devrais revoir ton sens de l’humour Cooper ! » jeta Remus.
« Ca va, pas la peine de mordre ! » s’exclama Mathilde. « On peut rester civilisés… »
« A toi de voir… » répondit Remus.
Mathilde le regarda en souriant.
« Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? » demanda le garçon sur la défensive.
« Elle adore les types qui lui résistent. » intervint Camille en riant. « Tu as une touche Lupin ! »
Remus leva les yeux au ciel, dépassé. Décidément, il ne comprendrait jamais rien à la gente féminine…
« Dans ce cas, tu dois être folle de Sirius… Avec tout ce qu’il t’envoie dans la figure à longueur de journée ! »
« Ce petit frimeur qui se prend pour la star de l’école ? Il se croit tout permis c’est horripilant ! »
« Tu es au courant que c’est notre meilleur ami ? » demanda Remus amusé.
« Et alors ? » répliqua Mathilde sur un ton de défi.
« Que dirais-tu si je disais du mal de Torres devant toi sans qu’elle soit là pour se défendre ? »
« C’est différent, il n’y a rien de mal à dire sur moi ! » dit Camille très assurée, ne récoltant que le rire de ses camarades. « Quoi, ce n’est pas vrai ? » ajouta-t-elle faussement étonnée.
Ils furent interrompus par l’arrivée de Mme Pince qui les réprimanda assez fortement, sur quoi ils se mirent à travailler plus sérieusement.
Remus et Peter étaient en train de faire des recherches pour un devoir de potions. Le professeur Slughorn avait le chic pour leur donner les potions les plus difficiles, tout ça parce qu’il y avait quelques élèves doués dans la classe… Et les autres n’avaient qu’à se débrouiller pour suivre ! Mathilde paraissait très absorbée par un livre sur les familles de sorciers anglaises, tandis que Camille potassait ses cours de métamorphoses.
« On devrait bientôt commencer à travailler pour le devoir que le vieux Balthus nous a donné… » dit Camille à voix basse.
Le professeur de défense contre les forces du mal leur avait donné un devoir un peu spécial. Tous les septièmes années de chaque maison devaient travailler ensemble à combiner leur force magique et à la transmettre à l’un d’eux. Puis ils devaient choisir l’un d’entre eux pour aller se mesurer aux trois autres maisons avec le soutien magique du reste du groupe. Seulement avec les récents événements, ils n’avaient guère eu le temps de s’y mettre.
« On se réunira quand James et Dorcas seront sortis de l’infirmerie… J’ai commencé à me renseigner un peu sur le sujet, ça a l’air complexe. » affirma Remus.
« Si on travaille sérieusement, il n’y aucune raison pour qu’on n’y arrive pas ! Il y a du potentiel chez les Gryffondors ! » dit Camille, confiante.
« Encore faut-il que tout le monde se sente concerné et qu’on ne commence pas à travailler la veille… » soupira Mathilde. « Certains ont une fâcheuse tendance à se disperser… »
« On doit se sentir visés ? » demanda Remus.
« Pas toi en particulier, ni Peter mais… »
Remus n’entendit pas la fin de la phrase, il venait de voir Tatiana Petrowski entrer, il voulait lui parler. Il se leva et l’intercepta lorsqu’elle passait à côté de leur table.
« Petrowski ! Tu as une minute ? »
« Pourquoi ? »
« Sirius est bizarre depuis tout à l’heure… Qu’est-ce que tu lui as dit ? »
« Tu n’as qu’à lui demander ! » répondit la jeune fille visiblement agacée.
Elle tenta de passer à côté de Remus, mais il la rattrapa par la manche.
« Laisse-moi passer ! »
« Je n’en ai pas pour longtemps, je veux juste comprendre. Il est de mauvaise humeur depuis que tu lui as parlé, je veux savoir ce qu’il a. Tu le connais aussi bien que moi, il va se braquer si je lui demande directement. »
« Je suis désolée. » dit-elle – mais elle n’en avait pas l’air du tout – « Si Sirius ne veut pas te raconter pourquoi il fait la tête, je ne vois pas pourquoi je te le dirais. »
« Tu crois que ça va te rendre intéressante de faire des secrets comme ça ? » demanda Mathilde en se dressant brusquement derrière l’épaule de Remus.
Tatiana eut un mouvement de surprise. Elle allait répliquer à l’insolente qui venait se mêler de ce qui ne la regardait absolument pas, mais il se passa quelque chose d’étrange. Elle fixa d’un air nébuleux les deux gryffondors en face d’elle. Après plusieurs secondes, Remus l’attrapa par l’épaule et la secoua doucement.
« Petrowski ? Ca va ? Tu te sens mal ? Tu veux t’asseoir ? »
Machinalement, Tatiana prit la chaise qu’il lui tendait en marmonnant quelque chose qui ressemblait à :
« Merci Walt. »
Puis elle fronça les sourcils et secoua la tête, paraissant reprendre ses esprits.
« Ca va ? » demanda Remus une nouvelle fois, un peu inquiet.
« Oui, c’est juste que je n’ai pas mangé ce midi… » balbutia Tatiana.
« Tu veux que je t’accompagne à l’infirmerie ? » proposa Remus.
« Non ça va aller. J’ai un livre à emprunter et je vais aller dîner. Ne t’en fais pas, ça m’arrive de temps en temps… »
« Si tu le dis… »
Tatiana se leva et leur fit un petit sourire avant de s’éloigner. Les quatre gryffondors se regardèrent abasourdis : ça ne ressemblait pas du tout à Tatiana de leur sourire ! Mathilde s’aperçut que la serpentard avait oublié un livre sur la table et alla la rejoindre pour le lui rendre.
« Tatiana ? Tu as oublié ça… » dit-elle en lui tendant le vieux grimoire.
« Merci Benjamine ! »
« Je m’appelle Mathilde. » dit la jeune fille avec un petit sourire.
« Excuse-moi… »
« Pas grave ! A bientôt ! »

Sirius rentra tard ce soir-là, il était resté longtemps dans le parc à se demander s’il valait mieux aller démolir le joli portrait de Regulus tout de suite, ou s’il valait mieux attendre quelques jours d’élaborer une vengeance plus vile. Finalement, la nuit était tombée, prenant la décision pour lui, et il était rentré. En arrivant dans la tour de Gryffondor, il fut surpris de n’y trouver aucun de ses amis. Il y avait juste quelques cinquièmes années qui faisaient leurs devoirs et Lily qui lisait dans un rocking chair. Il avait dû rester à ruminer dehors encore plus longtemps qu’il ne le croyait… Il se demandait un peu quoi faire, il n’avait aucune envie de dormir tout de suite, ni de s’asseoir tout seul dans un coin, il avait déjà passé assez de temps en sa seule compagnie ! Finalement il s’aperçut que Lily avait un gros paquet de biscuits posé à côté d’elle, et son estomac lui rappela qu’il avait omis d’aller dîner. Il fallait savoir être pratique dans la vie, alors il s’approcha de la jeune fille et s’assit dans un fauteuil à ses côtés.
« Tu es toute seule ? »
« Comme tu peux le voir… Dorcas est toujours à l’infirmerie, Hestia est avec Fabian et Alice avec Frank. »
« C’est le problème d’être célibataire… »
« Si c’est une proposition Sirius Black, laisse-moi te dire que tu es un bien piètre séducteur… » dit Lily en riant.
« Je n’oserais pas m’aventurer sur de tels sentiers avec toi ! » répondit Sirius avec un sourire.
« Et pourquoi donc ? » demanda Lily amusée.
« Pour rien, pour rien… Tu lis quoi ? »
« L’histoire de Guenièvre. » répondit la jeune fille en lui montrant la couverture du roman. « La femme du Roi Arthur. » ajouta-t-elle devant l’air dubitatif de Sirius.
« Et c’est bien ? » demanda le garçon sceptique.
« Passionnant ! Guenièvre est amoureuse du Roi Arthur, mais également de Lancelot, le meilleur ami du roi… Seulement Lancelot et elle savent pour une question d’honneur qu’il ne pourra jamais rien se passer entre eux… Et parce que Lancelot et Arthur sont comme des frères ! »
« Passionnant en effet… » dit Sirius en levant les yeux au ciel. « Je peux te prendre un biscuit ? »
« Vas-y, manges tout ce que tu veux. Ils sont à la cannelle, je déteste ça ! Ma sœur me les a envoyés exprès… »
« Ta sœur a l’air charmante… »
« Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler le grand amour entre nous. »
« Oui je connais, j’ai un peu le même problème avec mon frère. »
« Celui qui est à Serpentard ? »
« Oui, Dieu merci je n’en ai qu’un ! »
Lily rit en reprenant son livre.
« Que se passe-t-il ? Ca fait plusieurs minutes qu’on discute, et tu ne m’as encore rien dit de méchant ! » s’exclama Sirius.
« Ca te manque ? »
« Non, c’est juste inhabituel. Tu sais au bout de sept longues années à se côtoyer, on s’installe dans une petite routine, et quand quelque chose change c’est très déstabilisant ! »
« Pauvre titi… »
« Vas-y, moques-toi… » dit Sirius en faisant mine de se renfrogner.
« Tu veux la vérité ? » dit Lily en redevenant sérieuse.
« Oui, je suis curieux de connaître la raison de ce brusque revirement ! » s’exclama Sirius en reprenant un biscuit pour calmer les protestations de son maudit estomac.
« Vous m’avez impressionnée par votre sang froid l’autre jour en face du lynuix… Je vous prenais pour des rigolos, toi et James surtout, moins Remus. »
« Oui je sais, il passe toujours pour le type sérieux, je ne sais pas comment il s’y prend, il ne veut pas me le dire ! »
« Bref, j’étais persuadée que c’était tout pour la frime, que vous parliez beaucoup mais que derrière il n’y avait pas grand chose. Et à vrai dire, c’est moi qui ai été lamentable, j’étais morte de trouille, et sans vous on ne s’en serait peut-être pas sorti… »
« J’ai toujours dit que les jeunes filles avaient besoin d’hommes forts pour les protéger ! » s’exclama Sirius avec un clin d’œil.
« Je suis sérieuse Sirius. Toi et James vous m’avez bluffée ! A aucun moment vous n’avez perdu votre sang froid, James n’a pas hésité une seconde à se jeter dans un corps à corps avec le lynuix. On aurait dit qu’il était préparé à se battre depuis tout petit… »
« Sur ce point tu es assez proche de la vérité Lily… » murmura Sirius soudain sérieux à son tour.
« Que veux-tu dire ? »
« Je ne suis pas sûr qu’il aimerait que je raconte cette histoire, mais… Après tout ça n’a rien d’un secret, c’est juste que personne n’en parle jamais. James n’a qu’une envie depuis qu’il est tout gosse, celle de se battre contre Voldemort et de protéger ceux qu’il aime. Il n’avait que quatre ans lorsque sa petite sœur s’est fait tuer par un mangemort, et il en a gardé un traumatisme facilement compréhensible. »
« Sa petite sœur ? Je ne comprends pas… Sa petite sœur est en pleine forme ! Je l’ai vue jeter un sort à un serpentard ce matin même ! »
« Non c’était juste avant la naissance d’Augusta. Honorine avait deux ans de moins que James. Leur mère était enceinte de Gussie et elle était allée faire des courses à Pré-au-Lard avec ses deux petits. Chez Honeydukes, elle a eu un vertige et a été obligée d’aller s’asseoir dans l’arrière-boutique. Elle était certaine que ses enfants ne bougeraient pas du magasin, trop attirés par les sucreries, elle a dit à James qu’elle allait revenir très vite et lui a demandé de surveiller sa sœur. Mais James n’avait que quatre ans, et fasciné par les sucettes en forme de balai, il n’a pas vu Honorine sortir du magasin. Quand sa mère est revenue, elle lui a demandé où était la petite et il n’a pas su lui répondre. Tout Pré-au-Lard a été alerté, et lorsqu’ils ont retrouvé Honorine elle était morte. L’enquête a révélé qu’elle avait dû mettre le nez dehors et se faire enlever par un mangemort, qui a sûrement trouvé malin de kidnapper le plus jeune membre d’une des familles les plus prestigieuses d’Angleterre. Ensuite il l’a tuée. Et James s’en est toujours senti responsable. »
« C’est idiot, c’était un petit garçon de quatre ans ! »
« Je sais, mais vas expliquer ça à un grand frère qui a lâché la main de sa petite sœur alors qu’on lui avait dit de la surveiller et dont la petite sœur a été retrouvée assassinée… Je te promets que je ne voudrais pas être un mangemort le jour où James va les affronter. Il a la rage au cœur, c’est à peine conscient mais il veut venger la mort d’Honorine. Quelques jours après, Augusta est née et ils ont planté un rosier à l’endroit où Honorine a été enterrée. James a toujours protégé Augusta, et au fond de lui il souhaiterait pouvoir protéger toute sa famille et tous ses amis. C’est à cause de tout ça qu’il ne s’est pas posé une seule question quand il a vu le lynuix s’attaquer à nous. Depuis l’âge de quatre ans, il est programmé pour affronter le danger et se battre, je crois même qu’il ne vit que pour ça… »
Lily ne disait plus rien. Elle était émue, un peu effrayée aussi.
« Tu vois comme on peut vivre presque sept ans à côté de quelqu’un en croyant le connaître et finalement s’apercevoir qu’il n’en est rien. » murmura Sirius.
Lily sourit. C’était émouvant d’entendre Sirius parler de James avec tant d’affection. On sentait qu’il le connaissait sur le bout des doigts, qu’il le soutenait et souffrait avec lui et qu’il ferait n’importe quoi pour James. Elle-même était extrêmement proche de Dorcas, mais deux filles très amies c’était banal. Entendre un garçon parler avec autant d’affection de son meilleur ami ça l’était bien moins. Il perdait cette pudeur qui caractérise la gente masculine.

A ce moment, James entra dans la pièce par le trou du portrait, tenant la main d’Augusta, suivi de ses cousines Graziella, Elizabeth et Virginia. Sirius se leva, étonné de voir son ami là.
« James ! Tu n’es plus à l’infirmerie ? »
« Non, Pomfresh m’a laissé sortir. »
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous faites tous une drôle de tête… » s’inquiéta Sirius en regardant tour à tour les cinq Potter.
« Sélénée est morte. » murmura James pendant que les trois cousines s’éloignaient vers leur dortoir.
« Par Merlin ! Comment est-ce arrivé ? »
« Elle s’est fait tuer pendant une bataille… »
« Comment ça va ? »
« Ca va, on est ensemble. » répondit James on serrant sa sœur contre lui et en montrant l’escalier par lequel ses cousines avaient disparues d’un signe de tête. « Aller, il est temps d’aller se coucher. Tu veux venir dormir avec moi Gussie ? »
« Non ça va James, je crois que je vais dormir avec Lizzie. »
« Bien. Vas-y alors, si tu as besoin de moi… »
« Je sais ! Bonne nuit James. Sirius, tu t’occupes de lui ? »
« Dors tranquille Gussie, ton frère est en sécurité avec moi. » répondit Sirius en ébouriffant les cheveux de la petite fille.
« Ca a l’air d’aller mieux que tout à l’heure ! » constata James.
Sirius haussa les épaules et le suivit dans leur dortoir.

Le lendemain le vieux Balthus demanda à ses élèves, sur le ton de la conversation, comment avançait le projet. Il parlait évidemment du travail en équipe qu’il leur avait confié et auquel ils n’avaient pour l’instant pas prêté une immense attention. Ils tentèrent de plus ou moins éluder la question, maugréant qu’ils allaient s’y mettre, que ça avançait doucement, et évitant soigneusement de regarder le cher professeur dans les yeux. Le vieux Balthus était peut-être le responsable de Gryffondor, il pouvait être très compréhensif avec eux, il n’en restait pas moins intransigeant sur l’avancée de leur travail et l’acquisition de connaissances qui pourraient un jour leur être bien plus utile que ce qu’ils imaginaient. Devant la mauvaise foi manifeste de ses étudiants, le professeur n’eut d’autre choix que d’en prendre un à témoin. Ils n’oseraient pas lui mentir en face à face !
« Evans ! Expliquez-moi exactement où vous en êtes ? »
« C’est-à-dire professeur… On n’a pas encore eu l’occasion… »
« Avec tout ce qu’il s’est passé, on n’a pas eu le temps professeur ! » intervint Dorcas, venant à la rescousse de Lily qui rougissait à vue d’œil.
« James et Dorcas viennent tout juste de sortir de l’infirmerie monsieur ! » s’exclama Sirius.
« Ne me dites pas que vous n’avez pas encore commencé ? » tempêta le vieux monsieur, visiblement très déçu.
« On va s’y mettre professeur, très vite ! » reprit Sirius. « Ecoutez, on aurait besoin d’une salle, vous pourriez nous prêter la salle de classe après les cours ? Je promets qu’on va tous s’y mettre très sérieusement. »
« Bien sûr. » soupira le vieux Balthus. « Vous pouvez vous estimer heureux d’avoir un syndicaliste dans la troupe mesdemoiselles et messieurs. Mais je vous préviens, si au prochain cours je m’aperçois que vous n’avez pas avancé, vous risquez de regretter le jour où vous êtes entré à Poudlard ! Je fais de mon mieux pour vous donner des devoirs intéressants, qui vous seront utiles plus tard, et vous réagissez comme des premières années… »
Les jeunes se regardaient, assez peu fiers d’eux. Le vieux Balthus avait le don de les mettre face à leurs responsabilités et c’était rarement flatteur ou agréable. Ils allaient devoir travailler d’arrache-pied pour que leur professeur soit fier d’eux.

A l’heure du déjeuner, les septièmes années étaient tous d’humeur maussade. Le vieux Balthus avait remis les pendules à l’heure, ils n’étaient pas là pour se tourner les pouces. Pas question de s’arrêter parce qu’ils avaient eu une grosse frayeur le soir d’halloween, la vie elle, ne leur accorderait pas de répit. Sirius tirait une sale tête depuis la veille et on murmurait que James avait eu un deuil dans sa famille. Dorcas sortait tout juste de l’infirmerie et semblait plutôt distante. Lily pensait qu’il allait être grand temps de remotiver les troupes, mais comment ? Ils avaient du travail en perspective. Non seulement les profs leur demandaient sans arrêt de faire des recherches dans les livres, mais ils avaient en plus le projet de défense contre les forces du mal à étudier. Et sans être pessimistes, ils n’avaient aucune idée de la façon dont ils allaient s’y prendre et les consignes étaient plutôt vagues… Il y avait ensuite le mystère du lynuix… On ne savait toujours pas comment il avait été introduit dans l’école ni qui était visé. Des questions de la plus haute importance, mais Lily s’inquiétait de l’apathie générale qui semblait s’être écroulée sur sa classe.
En temps ordinaires, à l’heure du déjeuner on ne s’entendait plus. Là, même les maraudeurs restaient silencieux, plongés dans leurs pensées… Certains préféraient même manger dans leur chambre, ça devait être le cas de Dorcas, car Lily s’aperçut qu’elle n’était pas à table. Ayant terminé sa salade de fruits, et puisque personne ne semblait décidé à faire la conversation, Lily décida de monter se reposer dans sa chambre – ou avancer ses devoirs elle verrait bien – avant de reprendre les cours.
Arrivée dans la salle commune, elle vit Camille Torres s’approcher d’elle.
« Lily ! Je te cherchais ! Dorcas vient de monter dans le dortoir, elle n’a vraiment pas l’air bien. Je ne sais pas ce qu’elle a, elle n’a rien voulu me dire et quand j’ai voulu la suivre elle m’a envoyée paître. Tu ferais bien d’aller la voir… »
Lily ne se la fit pas dire deux fois et monta quatre à quatre les marches menant au dortoir.
Elle trouva Dorcas en larmes sur son lit.
« Dorcas ? Dis-moi ce qu’il se passe ! » s’exclama-t-elle en lâchant ses livres pour se précipiter vers son amie.
Dorcas n’était guère expansive, Lily ne l’avait jamais vue pleurer, il fallait que ce soit grave…
« Dorcas… » appela-t-elle doucement en caressant l’épaule de son amie qui ne semblait pas réagir.
Enfin la jeune fille se tourna vers Lily.
« Il a tué mes parents ! » hoqueta-t-elle.
« Hein ? » Lily ne pouvait pas croire ce qu’elle avait entendu, elle avait dû mal comprendre.
« Tu-sais-qui… Il a tué mes parents. Le soir d’halloween, on vient de retrouver leurs corps. »
« Pourquoi ne m’as-tu rien dis avant ? Dorcas, c’est terrible… »
« Je ne savais pas… Ils avaient seulement disparus, ils ne donnaient plus de nouvelles. C’est Dumbledore qui vient de me l’annoncer. »
« Oh ma chérie… » murmura Lily en serrant son amie contre elle.
Lily avait souvent été chez les Meadows, et elle adorait ça. Ils habitaient un manoir plein de belles choses et de livres d’ancienne magie… Dorcas était enfant unique et ses parents la choyaient presque excessivement, elle n’avait qu’à formuler un souhait pour le voir exaucer. Lily aimait beaucoup les parents de son amie. Sa mère était une très belle femme, Dorcas lui ressemblait beaucoup… En moins guindée ! Et son père était un aristocrate très cultivé, Lily se souvenait de longues discussions au cours desquelles il lui expliquait la politique du pays. Mr. et Mrs Meadows accueillaient volontiers tous les amis de leur fille pourvu qu’ils aient de bonnes manières et sachent se comporter en bonne société. Dorcas n’avait qu’eux. Elle n’avait ni oncles, ni tantes, ni cousins et tous ses grands-parents étaient morts.
« Tu vas venir chez moi à Noël ! » déclara soudain Lily.
Dorcas hocha la tête et sécha ses larmes du revers de la main. Devant un miroir elle remit ses cheveux en ordre.
« Tu ne diras à personne que j’ai pleuré ? »
« Enfin Dorcas, c’est légitime d’être bouleversée ! »
« Une Meadows ne pleure jamais. Mes parents auraient voulu que je tienne mon rang en toute circonstance. »
« Tu es trop dure avec toi-même… »
« Non, c’est ainsi que j’ai été éduquée. » dit Dorcas d’un ton sans réplique en sortant de la chambre.
Elle s’était accordée quelques minutes de laisser-aller, à présent il fallait qu’elle se relève et fasse bonne figure. Dorcas tout craché, pensa Lily en la suivant.

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MessagePosté le : 26 Fév 2006 16:38
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Mis au courant du drame qui touchait Dorcas, tous les Gryffondors auraient compris qu’elle n’assiste pas à leur entraînement, prévu après les cours, pour le projet du vieux Balthus. Mais la jeune fille était là stoïque, prête à commencer.
Ils étaient tous les onze assis en cercle sur le sol de la salle de défense contre les forces du mal. Sirius décida de prendre les choses en main, puisque manifestement personne n’avait la moindre idée de la manière dont il fallait s’y prendre.
« Je crois qu’on devrait commencer par choisir celui qui nous représentera et vers qui nous allons faire converger nos forces. »
« Et sur quels critères on se base ? » demanda Hestia sceptique.
« Toi Jones, tu ne vas pas commencer avec tes airs suffisants ! » répliqua Sirius exaspéré. « Je n’en sais pas plus que toi, mais vu qu’aucun de vous n’a l’air de vouloir s’y mettre, il faut bien que quelqu’un prenne les choses en main ! »
« Pas la peine d’aboyer comme ça ! Quand on ne sait pas, on ne fait pas son petit chef ! » s’exclama Hestia.
« Silence ! » jeta Lily. « On n’arrivera à rien en se disputant ! »
Tout le monde la regarda abasourdi. Depuis quand Lily Evans s’énervait-elle ? Elle d’ordinaire si calme, un peu mal à l’aise lorsqu’elle devait parler devant tout le monde en classe…
« Ce que le vieux Balthus veut nous apprendre c’est la solidarité ! Il veut nous apprendre à nous entraider, à allier nos forces, pas à s’en servir les uns contre les autres. J’en ai plus que marre de vos guéguerres à deux mornilles ! L’animosité n’arrangera rien. C’est ensemble qu’on sera plus fort ! Et si vous êtes trop centrés sur vos propres personnes pour le comprendre, ce n’est même pas la peine d’essayer de travailler, on peut abandonner dès maintenant ! Et arrêtez de me regarder avec ces yeux ronds ! »
« Calme-toi Lily… » dit doucement Sirius. « On est tous d’accord avec toi. Ce n’est pas qu’on ne prenne pas au sérieux ce projet, seulement on ne sait pas comment s’y prendre. »
« Eh bien en tout cas ce n’est pas certainement pas en se disputant qu’on va trouver ! »
« Moi je pense qu’on devait comparer nos auras magiques… Et celui qui possèdera la plus puissante devrait être celui vers lequel nos forces convergeront. » proposa Frank
« Ca m’a tout l’air d’être une bonne idée… Mais comment on fait ça ? » demanda Sirius
« Ma grand-mère me racontait souvent que quand on dormait, on pouvait mesurer toute notre puissance magique… » dit Alice. « Il suffit de nous endormir les uns après les autres, et je ferai apparaître vos auras. »
« Ce n’est pas dangereux ça ? » demanda Remus. « On ne risque pas de perdre notre magie par mégarde ou de ne jamais se réveiller ? »
« Si tu t’endors trop profondément, on t’embrassera sur la bouche comme la belle au bois dormant ! » se moqua Camille.
« On peut faire confiance à Alice ! » affirma Hestia.
Frank, Lily et Dorcas confirmèrent d’un signe de tête et les autres se résignèrent.
« De toutes manières, on n’a pas de meilleure idée ! » dit James.
« J’accepte de jouer le cobaye. » dit Sirius en s’allongeant sur le sol.
Frank et Alice s’accroupir autour de lui.
« Endormire ! » incanta Frank.
Soudain les paupières de Sirius se fermèrent et sa respiration se fit lente et régulière. Alors Alice posa sa main sur le torse du garçon et ferma les yeux. Plusieurs secondes passèrent pendant lesquelles il ne se passa rien. Tout le monde attendait, retenant sa respiration. Pis soudain une petite boule fluorescente monta de la poitrine de Sirius qui devint très pâle. Elle traversa la main d’Alice et s’éleva dans les airs. Chacun la regardait comme subjugué, cette boule les oppressait tous, elle dégageait de la puissance qui agissait directement sur eux. Puis elle redescendit et disparut par là où elle était arrivée. Sirius reprit des couleurs, et Alice sortit doucement de la léthargie dans laquelle elle était tombée.
« Enervatum ! » prononça Frank.
Et Sirius se réveilla.
« Vous avez vu quelque chose ? » demanda Alice.
« On l’a senti surtout… » dit James, impressionné.
« Ca va Sirius ? » demanda Remus.
« Oui, j’ai juste l’impression d’avoir couru un marathon… »
« Bon, il va falloir faire ça avec tout le monde pour voir qui dégage l’aura la plus puissante. » déclara Frank.
Les uns après les autres, ils y passèrent tous. Les auras étaient plus ou moins oppressantes, la boule plus ou moins grosse, et brillaient de façon différente chez chacun. Mais tout aussi subjectif et imprécis que ça puisse paraître, ils étaient tous capables de dire quelle aura était la plus puissante parmi toutes celles qu’ils avaient senti.
Quand ce fut au tour d’Alice, Lily proposa de la remplacer. Alice lui expliqua exactement comment elle s’y prenait, une histoire de forte concentration et d’appel de l’a^me humaine… Enfin Lily eut l’air de saisir, et Alice s’allongea. Cela mit un peu plus de temps, mais l’aura d’Alice finit par apparaître également.
Quand ce fut terminé, ils étaient tous épuisés.
« Maintenant qu’on a tous ressenti les puissances de chacun, il faut qu’on se mette d’accord. » dit Sirius.
« Pour moi, c’est très clair, Lily est de loin la plus puissante ! » affirma Alice.
« C’est également ce que j’ai ressenti. » confirma Dorcas.
Tout le monde acquiesça. Lily semblait très étonnée.
« Pour moi, l’aura de Remus était très puissante ! »
« C’est parce que tu n’as pas ressenti la tienne. » affirma James.
« Alors on est tous d’accord ? Lily sera celle qui nous représentera ? » demanda Sirius.
Ils hochèrent tous la tête et se tournèrent vers Lily.
« J’accepte et j’espère que je ne vous décevrai pas. » affirma la jeune fille.
« On te fait confiance Lily ! » la rassura Dorcas avec un sourire discret.
« Je crois qu’on a assez travaillé pour ce soir, et en plus c’est l’heure du dîner ! » s’exclama Sirius.
« Très bien, c’est fini pour aujourd’hui. On se retrouve, disons mardi prochain pour commencer à s’entraîner vraiment ? » proposa Hestia.
Chacun promit d’être là et ils se séparèrent.

« Je me demande bien où en sont les autres maisons… » dit Sirius d’un ton pensif pendant qu’il se battait avec une cuisse de poulet un peu trop coriace.
« De quoi tu parles ? » demanda James.
« Du projet de DCFM ! James tu suis la conversation, oui ou non ? » s’exclama Sirius légèrement exaspéré par le peu d’attention que son ami lui portait.
« Excuse-moi Padfoot j’ai la tête un peu ailleurs tu sais… »
« Mondingus de Poufsouffle m’a dit qu’ils ramaient pas mal… » intervint Peter.
« Et hier j’ai vu plusieurs Serdaigles plongés dans des livres de DCFM à la bibliothèque. Il y avait Edgar Bones, Fabian Prewett, Marlene McKinnon, Melissa Stebbins et Dave Goujon. Si vous voulez mon avis, ils n’avaient pas l’air de s’en sortir très bien… » ajouta Remus.
« Je parie que les Serpentards vont se servir de magie noire… » maugréa Sirius.
« Ca m’étonnerait… » répondit Remus. « Les professeurs s’en rendraient compte à coup sûr. Les Serpentards sont peut-être des tricheurs, mais ils ne sont pas stupides. »
« Ca reste à prouver… » répliqua Sirius
« Tu n’as qu’à demander à Petrowski comment ils s’y prennent… » lança James à Sirius.
Sirius lui jeta un regard noir et lui aurait probablement jeté un morceau de volaille à la figure s’il n’avait pas eu si faim (La sauce de poulet avait des effets inespérés sur des verres de lunettes !).
« Si je comprends bien, tu n’as toujours pas été lui parler ? Existe-t-il une personne sur terre aussi têtue que toi ? »
« Oui. Toi. » répondit simplement Sirius.
« Que se passe-t-il avec Petrowski ? » demanda Remus.
Il n’avait pas franchement l’habitude de se mêler des affaires des autres, ni de forcer les confidences, mais il détestait être sur la touche !
« Sirius et elle se sont disputés comme des enfants de cinq ans, et maintenant monsieur est bougon parce qu’il est trop fier pour faire le premier pas. Ah oui, j’allais oublier : ça le forcerait également à admettre ce que tout le monde sait déjà : qu’il tient à l’amitié de la demoiselle. »
« C’est ça, surtout ne te gêne pas James, étale ma vie privée sur la place publique ! »
« Padfoot tu me fatigues… » soupira James.
« En tant que mon ami, tu n’es pas censé me réconforter dans les coups durs plutôt que m’enfoncer ? »
« Et si je ne te dis pas que tu fonces droit dans le mur, qui va s’en charger ? Aller Padfoot, arrête de me faire la tête, tu sais que j’ai raison, et sans vouloir être désagréable j’ai d’autres soucis ces jours-ci… »
Sirius baissa les yeux un peu honteux, il avait presque oublié que Sélénée était décédée et que James ne devait pas franchement avoir le cœur à écouter les lamentations de ses amis.
« Excuse-moi Prongs. » murmura-t-il.
« Comme c’est mignon ! » s’exclama Mathilde assise à côté de Remus. « Deux amis qui se réconcilient, aller faites-vous un gros bisou pour sceller le pacte de paix ! »
Sirius et James lui décochèrent un regard furieux et elle retourna à sa discussion sur la couleur des uniformes de Poudlard avec Camille.
« Cette fille est insupportable ! » s’exclama Sirius.

Le lendemain, les élèves attendaient le cours de DCFM avec impatience, ils étaient fiers de pouvoir annoncer à leur professeur qu’ils avaient désigné leur meneur. Comme à son habitude, le vieux Balthus était en retard, il devait être en train de finir de prendre son café.
« Est-ce que quelqu’un sait si Dumbledore en a découvert plus sur le lynuix ? » demanda soudain Lily.
« On n’a pas revu Dumbledore depuis le soir d’halloween. » déclara James. « Mais Remus a trouvé des choses intéressantes… »
« Le lynuix aurait été envoyé par un puissant sorcier pour tuer l’un de nous en particulier… Ca expliquerait pourquoi il n’a attaqué personne d’autre en chemin. »
« C’est ce que je vous avais dit, mais comme personne ne m’écoute jamais… » s’exclama Hestia.
« L’un de nous ? » s’étonna Lily. « Enfin, ça n’a aucun sens ! Pourquoi quelqu’un en voudrait-il autant à un sorcier de dix-sept ans ? »
« Je ne sais pas… » répondit Remus. « Mais sinon il n’y avait aucun intérêt à se servir d’un lynuix plus que d’une autre créature. Il y a plein d’animaux dans la forêt interdite qui auraient pu faire l’affaire… Pourquoi se compliquer la tâche en faisant pénétrer un lynuix à Poudlard ? »
« Ce qui nous laisse trois questions. » conclut Lily pensive. « Qui est derrière tout ça ? Comment s’y est-il pris pour faire entrer le lynuix à l’école ? Et enfin, à qui en voulait-il ? »
« Pour la dernière question, la réponse me paraît assez évidente… » dit sombrement Dorcas. « C’est moi qui était visée… »
Tout le monde la regarda d’un air incrédule.
« Pourquoi dis-tu ça ? » finit par demander Hestia.
« C’est simple… Tout d’abord c’est à moi et à personne d’autre que le lynuix s’est attaqué… »
« James aussi a été blessé ! » protesta Lily.
« Seulement parce qu’il s’est attaqué au lynuix. Ensuite mes parents ont été tués la même nuit… Il semble que quelqu’un ai voulu éliminer toute la famille Meadows ce soir-là… »
Il y eut alors un silence pesant dans la pièce. Les arguments de Dorcas tenaient la route, cela semblait si évident… Et c’était également très effrayant car…
« Si ce que tu dis est vrai… » dit doucement Frank. « Ca signifie qu’une seule et même personne est derrière tout ça. Et puisque la marque des ténèbres flottait au-dessus de ta maison… Alors c’est Voldemort qui a envoyé le lynuix à Poudlard. »
Frank avait osé exprimer tout haut ce que tout le monde avait déjà compris.
« Comment a-t-il pu s’y prendre pour faire entrer un lynuix à l’école ? » s’exclama Camille d’une voix blanche. « Je croyais que Poudlard était l’endroit la plus sûr d’Angleterre ! »
« Il doit avoir un complice à l’intérieur… » murmura Sirius.
« Les Serpentards ! Je suis prêt à mettre ma main à couper que certains sont déjà mangemorts ! »dit James d’un ton grinçant.
« Ne dis pas de bêtise James ! » intervint Remus. « Ils sont peut-être imbuvables, mais ils n’ont que dix-sept ans, que veux-tu que Voldemort fasse de gamins dans son armée ? »
« Des complices dans Poudlard ! » répliqua James d’un ton assuré.
« Snape manigançait quelque chose de louche ces derniers temps… » se souvint alors Sirius.
« Ecoutez les garçons, ça vous paraît peut-être évident mais c’est totalement invraisemblable ! » reprit Remus.
Ils auraient bien débattu plus longuement sur la question, mais le vieux Balthus choisit ce moment précis pour faire son entrée et lancer un sonore :
« Bonjour les enfants ! »
« Bonjour professeur Eliott ! » répondirent en chœur les adolescents comme chaque matin depuis sept ans.
Rituel simple mais immuable. Contrairement à certains professeurs qui lançaient leurs consignes d’un ton sec sans même prendre le temps de saluer leurs élèves, le vieux Balthus tenait à ce simple échange chaque matin. Quelle que soit son humeur, il souhaitait toujours une bonne journée à ses élèves avec un grand sourire et gare à ceux qui oublieraient de lui répondre !
« Alors jeunes gens, racontez-moi tout ! Où en être-vous dans le projet que je vous ai confié ? Je vous préviens que les Serpentards sont déjà bien avancé et que je ne tolèrerais pas que vous vous laissiez distancier par simple désintérêt ! »
« On a choisit celui qui va nous représenter professeur ! » s’exclama Remus.
La lueur de fierté qui brillait dans les yeux de chacun de ses élèves fit plaisir au vieux professeur. Rien de tel que la fierté du travail bien accompli pour récompenser leurs efforts et les motiver à continuer. Il leur sourit avec l’air du vieil homme qui voit avec plaisir la jeunesse prendre la relève. Ces gamins avaient parfois besoin d’un bon coup de fouet, mais ils ne le décevaient jamais au bout du compte.
« Je suis content de vous mes enfants. Je ne veux pas savoir comment vous avez fait votre choix, je vous fais confiance, je sais que vous n’auriez pas laissé le hasard décider pour vous. Puis-je juste savoir qui est l’élu ? »
« C’est Lily ! » dit Dorcas en regardant affectueusement sa meilleure amie.
Le vieux Balthus sourit à la jeune fille désignée, qui rougissait à vue d’œil.
« Très bon choix ! Miss Evans, je sais que vous ne nous décevrez pas. »
« J’espère professeur… » répondit Lily d’un ton assez peu assuré.
« Ayez confiance en votre potentiel Miss ! Commençons le cours maintenant ! »

Après le cours, James fut surpris de trouver Graziella qui l’attendait dans le couloir.
« Salut James ! » lança la jeune fille en embrassant son cousin.
« Quelque chose ne va pas Grazi ? » demanda James inquiet.
« Je n’ai pas le droit de venir embrasser mon cousin ? » répliqua la cousine en question avec un petit sourire.
Rassuré, James lui fit un clin d’œil et la prit par les épaules, l’emmenant plus loin.
« C’est que tu ne m’en a guère donné l’habitude ma chère ! »
« Tu t’occupes de nous, toujours à nous demander si on tient le coup… » dit Graziella en marchant aux côtés de James. « Mais je me suis aperçue que personne ne te demandait à toi, si tu tenais le coup… »
« Ne t’en fais pas pour moi Grazi. Et en cas de besoin, mes amis seront toujours là ! »
« Mais les amis, ce n’est pas comme la famille… » répondit Graziella.
« Ca fait bizarre Poudlard sans Elvira et Roland n’est-ce pas ? » murmura James, devinant ce qui préoccupait sa cousine.
« C’est vrai… Ca ne fait même pas deux jours, pourtant ils me manquent déjà ! J’étais toute seule à ma table en potions ce matin, c’est la première fois ! »
« Ils vont être vite revenus. J’ai eu une lettre d’Elvira ce matin. Leurs parents étaient furieux de les voir après l’interdiction formelle qu’ils ont reçu de quitter Poudlard, mais ils n’ont pas eu le cœur de les renvoyer. Elvira dit qu’elle s’occupe de Merlin et que Brent parle à peine. Cela dit, elle a l’impression qu’il a été soulagé de les voir arriver. Il paraît qu’il passe des heures assis à côté de Roland sans rien dire. Elvira dit qu’elle aimerait rester jusqu’à ce que son frère reprenne un peu ses esprits mais que l’oncle Hector veut les renvoyer sitôt après l’enterrement. »
« Noël ne va pas être très gai cette année à Quercus Alba… »
« Au contraire, à nous d’essayer de changer les idées de Brent ! On ne peut pas vivre avec les morts Grazi, tu le sais mieux que personne ! Est-ce que tu as arrêté de rire parce que ta mère est décédée ? »
« Non. On n’avance pas si on ressasse sans cesse nos morts… »
« Exactement. Ca ne t’empêche pas de penser à ta mère, de l’aimer, de la regretter. Seulement Il faut vivre. Pour toi, pour Lizzie et Virginia ! C’est pareil pour Brent, il va devoir surmonter tout ça pour Merlin. Je ne dis pas que ça va être facile, mais on va l’y aider. C’est à ça que doit servir une famille, à réconforter et à surmonter les coups durs. »
Graziella ne dit rien pendant quelques minutes. Elle pensait à ce que lui avait dit son cousin. Puis elle sourit.
« James tu es impossible ! »
« Pourquoi ? »
« J’étais venue pour voir comment tu allais, et c’est toi qui m’a réconfortée ! »
« A quoi tu crois que ça sert les grands cousins ? » répliqua James en serrant Graziella contre lui et en lui déposant un baiser sur le front.
« Je n’ai pas cours avant 11h, je vais aller travailler à la bibliothèque, tu veux venir avec moi ? »
« Non, j’ai promis à Virginia de l’aider à décoller du sol avec son balai ! »
« Elle n’arrive pas à voler ? Tu es sûre que c’est une Potter ? »
« Si t’avises de te moquer de ma petite sœur devant elle, je vais te faire avaler tes lunettes ! » menaça Graziella.
« Ok, Ok, promis je ne dirais rien ! »
Puis ils se séparèrent, partant chacun dans un sens.

Un peu plus loin, James croisa Lily qui avait le nez dans son sac.
« Perdu quelque chose Miss ? » demanda-t-il en surgissant derrière son dos.
Lily sursauta et lui jeta un regard furibond.
« Tu m’as fait peur Potter ! »
« Je croyais que dorénavant on devait s’appeler par nos prénoms ? » dit-il d’un ton taquin.
« Sauf quand tu te conduis comme un gosse… »
« Ne prends pas des airs effarouchés avec moi ! Et puis d’abord que fais-tu toute seule dans les couloirs ? »
« Je te retourne la question ! »
« Je parlais avec ma cousine. Je t’ai répondu, à toi ! »
« Je suis restée à la fin du cours avec le vieux Balthus pour qu’il me donne des tuyaux… »
« Et alors ? Que t’a-t-il dit ? »
« Que je n’en avais pas besoin et que je m’en sortirais très bien toute seule… »
« Tu n’as pas l’air très convaincu… »
Lily soupira.
« Tout le monde a l’air de penser que c’est très bien comme ça. Mais franchement, regarde moi ! Tu crois que je vais être à la hauteur ? »
« Sincèrement ? Oui ! »
« Arrête de te moquer de moi James… » supplia Lily.
« Je ne me moque pas Lily je t’assure ! Tu n’as aucune raison de t’en faire. Pourquoi serais-tu moins capable que n’importe lequel d’entre nous de le faire. Si le vieux Balthus nous a confié ce projet, c’est qu’il sait que nous en sommes capable, et donc toi aussi. »
« Non je ne crois pas que j’en serai capable. Sincèrement. »
« Et pourquoi ? » demanda James sur le ton du défi.
« Enfin James ! Tu m’as vue le soir d’halloween ? J’étais pétrifiée ! Incapable de me battre, de bouger ou même de penser ! Je vous ai tous regardés agir complètement paniquée, incapable de faire preuve du moindre bon sens ! Et pendant que je réagissais comme une imbécile, aucun de vous n’a perdu son sang froid ! Hestia s’est rappelée de la bile de tatou, tout le monde lançait des sorts, et toi tu t’es même jeté sur le lynuix ! »
« Ce qui n’était, en y réfléchissant, pas très intelligent, comme me l’a très délicatement fait remarqué Dorcas ensuite. »
« Tu sais bien qu’elle essayait juste de dédramatiser la situation ! Tu aurais pu y laisser ta peau et tu y as été quand même. »
« Mais si Hestia n’avait pas été là je me serais probablement fait tuer et ça n’aurait servi à rien. »
« Toi au moins tu as fait quelque chose ! Si tu savais comme je me sens minable… »
« C’est toi qui a été cherché Pomfresh à temps, Dorcas perdait son sang à une vitesse effroyable ! Aucun de nous seul n’aurait fait le poids tu sais. C’est parce qu’on a affronté le lynuix tous ensemble qu’on s’en est sorti, il n’y a pas à mettre tout le mérite sur une ou deux personnes, on l’a vaincu tous ensemble, c’est tout. »
« Mais j’ai été incapable d’être de la moindre utilité pour lutter contre le lynuix, alors que vous… toi… »
James s’arrêta brusquement et saisit Lily par les épaules.
« Tu vas arrêter tout de suite Lily ! Tu ne t’es pas enfuie, et aucun de nous n’est mort à ce que je sache. Et si tu veux mon avis, la prochaine fois que tu seras impliquée dans une bataille, tu y mettras toutes tes forces et toute ta volonté. Seulement tu n’as jamais été préparée à un affrontement. Tu vis dans le monde moldu où la paix règne depuis plus de trente ans, et ce que tu connais du monde sorcier c’est Poudlard, le lieu le plus sécurisé du monde ! Jusqu’à la mort des parents de Dorcas, tu ne connaissais personne qui soit mort pendant la guerre qui fait rage dehors, n’est-ce pas ? »
Lily hocha la tête et James reprit.
« Il y a une très nette différence entre savoir qu’il y a la guerre dehors et la vivre. Jusqu’au soir d’halloween tout ça ce n’était que de la fiction pour toi, maintenant c’est bien réel. Comment aurais-tu pu te préparer à une guerre fictive ? Pour moi et pour tout les autres qui étaient là ce soir-là c’était très différent. On vit dans le monde sorcier, on vit la guerre chaque jour depuis des années. On a tous perdu des proches à cause d’elle. En ce qui me concerne, je suis prêt à me battre depuis très longtemps. Voldemort a tué ma petite sœur, il a tué ma tante, beaucoup d’amis de mes parents, et maintenant la femme de mon cousin. Je vis chaque heure dans l’angoisse de perdre quelqu’un que j’aime. Alors tu comprends, ça fait des années que je sais qu’un jour je vais aller me battre moi aussi. C’est pour ça que je savais ce que j’avais à faire le soir d’halloween. Et c’est la même chose pour les autres. On sait tous, plus ou moins consciemment, qu’il va falloir nous battre pour protéger le monde qu’on connaît, pour ne pas le livrer aux idées d’un fou, pour ne pas condamner les générations futures. La victoire ne va pas se faire toute seule. On y est préparé depuis longtemps. Pas toi. Tu as été prise de court, c’est tout ! Tu n’es pas une dégonflée Lily ! Ne pense surtout jamais ça. Tu es une fille très courageuse, et une sorcière très puissante. »
Lily gardait les yeux au sol, sans prononcer un mot.
« Lily ? Tu m’as entendu ? » demanda James d’un ton très doux.
Elle leva doucement la tête.
« Oui. Merci de… de me faire confiance ! »
James sourit et l’entraîna en la tenant par les épaules.
« Aller viens, on va travailler ! Je vais profiter de t’avoir sous la main pour te soutirer les réponses au devoir de potion ! »
« Je veux bien t’aider, mais si tu crois que les réponses vont te tomber toutes cuites dans la bouche, tu te trompes lourdement James Potter ! » s’exclama Lily en riant.
« C’est ce qu’on va voir ! »

Les jours passèrent. Elvira et Roland revinrent de Quercus Alba, et tous ensemble, les cousins Potter passèrent ce cap difficile. Sirius gardait une lueur sombre au fond des yeux, que personne à part ses trois meilleurs amis ne savaient interpréter, mais ni James, ni Remus, ni Peter n’abordaient plus le sujet avec lui. Sirius était un grand garçon, à lui de faire ses propres choix. Dorcas s’était absentée deux jours pour assister aux obsèques de ses parents, sous haute surveillance. Les adolescents avaient fait part à Dumbledore de leurs raisonnements en ce qui concernait l’attaque du lynuix, et le directeur avait promis de découvrir le fin mot de l’histoire. Mais pour le moment ils n’étaient guère plus avancés. Dorcas ne montrait guère ses sentiments, au grand damne de Lily qui croyait dur comme fer à la vertu thérapeutique des mots. Elle faisait son possible pour entourer Dorcas, mais il n’est pas évident de consoler quelqu’un qui jure qu’il va bien… Et ça torturait Lily de ne pas savoir comment aider son amie, car elles avaient toujours été très proches toutes les deux, depuis la première année, sans doute un peu plus proches qu’avec Hestia ou Alice.
Lily était plongée dans ses pensées lorsqu’elle entra dans la salle commune de la tour de Gryffondor, et elle sursauta lorsque James l’interpella depuis le divan où il était affalé.
« Lily ! Je crois que tu ferais bien de monter dans ton dortoir. J’ai entendu parler de cellule de crise là-haut. Je ne sais pas de quoi il s’agit mais j’aimerais bien… »
Lily haussa les sourcils, que pouvait-il bien se passer là-haut ? Dorcas ?
Elle monta les marches aussi vite qu’elle put.
« Que se passe-t-il ici ? » demanda-t-elle en regardant la scène qui se tenait devant ses yeux.
Mathilde était assise sur le lit de Camille et tenait cette dernière dans ses bras. Camille pleurait à chaudes larmes dans ce qui semblait être le mouchoir d’Alice. Les trois autres filles étaient assises en tailleur sur le tapis face à Camille et Mathilde. Le sol était jonché de parchemins déchirés et… de pots de glace ?
Alice se leva pour venir expliquer la situation à Lily sans que Camille n’entende.
« C’est Leandre Parker… »
« Le petit ami de Camille ? Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? »
« Rien… Enfin pour le moment ! » répondit Alice avec un regard en coin à la jeune fille en pleurs. « Camille l’a surpris tout à l’heure en train d’embrasser Bertha Jorkins… »
« Ouch… »
« En effet ! Et depuis Camille n’a pas arrêté de pleurer, de maudire Leandre, elle a déchiré toutes ses lettres et ses photos. J’espère pour lui qu’elle ne maîtrise pas l’art des poupées vaudous ! »
Lily s’approcha et tapota le dos de Camille.
« Je n’en reviens pas qu’il t’ait fait ça… »
« Je t’assures Camille, tu devrais prendre une grande cuillère de cette glace aux noix de pécan… Ca fait du bien dans ces cas-là ! » affirma Alice en retrouvant sa place sur le tapis, suivie de Lily.
« Je n’ai vraiment pas faim… » hoqueta Camille.
« Aller Camille reprends-toi ! » s’exclama Dorcas. « Les garçons ne valent pas la peine qu’on se mette dans des états pareils pour eux ! »
« Ca se voit que tu n’as pas de petit ami Dorcas ! » répliqua Hestia. « Si Fabian osait me tromper… »
« Fabian ne ferait jamais ça ! » dit Camille d’un ton amer. « Pas comme ce fils de Troll de Leandre ! Et dire qu’hier encore il me jurait que j’étais la femme de sa vie… Et cette Jorkins, qu’a-t-elle de plus que moi franchement ? »
« Dix centimètres de nez supplémentaires. » répondit Mathilde.
Camille ne put s’empêcher de rire à la remarque de son amie.
« Franchement ma Camille » ajouta Mathilde « Cette pouf ne t’arrive pas à la cheville ! Et elle n’est même pas capable de jeter un sort correctement, au pire tout ce qu’elle peut faire c’est donner un coup de nez ! »
« Je me demande comment Leandre s’y est pris pour l’embrasser… » dit Lily. « Ca doit être tout un art d’arriver à atteindre les lèvres de Cyrano ! »
« C’est un pic, c’est un ros ! Que dis-je ? C’est une péninsule ! » déclama Dorcas.
« On est cruelles… » dit Alice d’un ton amusé.
« C’est elle qui a ouvert les hostilités ! » rappela Mathilde.
« Si ça se trouve ce n’est pas la faute de Leandre ! » s’exclama Camille d’un ton plein d’espoir. « Elle lui a sûrement fait avaler un philtre d’amour… »
Les cinq autres filles la regardèrent d’un air désolé, avant que Dorcas ne se décide à annoncer ce que les autres pensaient tout bas.
« Ne te fais pas d’idées Camille ! Leandre est un beau salaud, ne lui trouve pas d’excuse ! Il vaut mieux tirer un trait sur lui tout de suite. »
Et elle lui tendit son mouchoir lorsque Camille se remit à pleurer.
La porte du dortoir s’ouvrit alors sur Frank, qui se précipita sur Camille.
« On m’a dit en bas que tu pleurais ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
« Elle a surpris Leandre qui embrassait Bertha Jorkins… » expliqua Alice
Frank embrassa Alice et alla s’asseoir aux côtés de Camille qui se mouchait bruyamment dans le mouchoir de Dorcas.
« Ma pauvre puce… Tu as vraiment le chic pour ne tomber que sur des nazes ! » s’exclama-t-il
« Si tu crois que c’est ça qui va la réconforter… » chuchota Mathilde en levant les yeux au ciel.
Frank la fusilla du regard et serra son amie d’enfance contre lui, Camille se laissa aller tout contre son torse. Au fil des années, c’était devenu une habitude. Camille allait de chagrin d’amour en chagrin d’amour et finissait toujours dans les bras de Frank qui volait à la rescousse.
« Les mecs sont vraiment tous des salopards ! » dit Camille d’une voix plaintive.
« Merci pour moi ! » répondit Frank d’un ton amusé.
« Oh ! Tu sais bien que je ne parle pas de toi. Tu es l’homme parfait ! »
« Bas les pattes mademoiselle Torres, c’est mon homme à moi ! » s’exclama Alice en riant.
« Tu peux bien me le prêter quelques minutes ! » protesta Camille.
« Je suis sûr que tu vas bientôt trouver un gentil garçon qui t’aimera vraiment… » affirma Frank en caressant les cheveux blonds de la jeune fille.
« Tu dis ça à chaque fois… » maugréa Camille.
« Ce qui signifie qu’à chaque fois il a un peu plus de chances d’avoir raison ! » s’exclama Hestia.
Frank fit signe à Dorcas de lui passer le pot de glace et fit manger Camille comme il donnerait la becquée à un bébé de six mois.
« Sèche-moi ces grosses larmes ! » dit-il tendrement. « Leandre n’est qu’un abruti de ne pas se rendre compte de la chance qu’il avait ! Tu es une des filles les plus gaies et les plus douces que je connaisse. Prête à tout sacrifier à celui que tu aimeras. Et regarde-moi ces jolies tâches de rousseur, ces cheveux si doux et cette moue adorable ! Leandre ne te méritait pas. »
« Je le déteste ! » dit Camille d’un ton boudeur.
« Je sais. Tu veux que j’aille lui casser la figure ? »
« Tu ferais ça ? »
« Plutôt deux fois qu’une ! Ca me défoulerait ! Je déteste qu’on te fasse pleurer… »
« Alice, tu as fait comment pour harponner le prince charmant ? » chuchota Lily.
Alice répondit par un sourire énigmatique.
« Et comment tu fais pour ne pas être jalouse dans des cas comme tout de suite ? » demanda Mathilde.
« Ca s’apprend ! » répondit Alice avec un clin d’œil à Frank et Camille. « puis c’est une question de confiance. »
« Enfin ! » s’insurgea Frank. « Camille c’est comme ma petite sœur ! Alice n’a pas de raison d’être jalouse de ma sœur… »
Lorsqu’il fut certain que Camille avait repris le contrôle de ses émotions, Frank laissa les filles entre elles et quitta le dortoir.
Dans la salle commune, il trouva les maraudeurs qui jouaient aux cartes.
« Je peux me joindre à vous ? »
« Vas-y de toutes manières j’avais gagné ! » dit Sirius d’un ton las en jetant son jeu sur la table.
« Eh ! » protesta Remus. « Je te signales que je ne suis pas loin derrière toi, je peux encore te rattraper ! »
« Te fatigues pas Moony, je gagne toujours. »
« Ce qui est sûr en revanche c’est que Wormtail a perdu… » lança James.
« Ce n’est pas de ma faute si je ne sais pas tricher aussi bien que Sirius ! » se défendit Peter.
« Je ne triche pas ! » s’exclama Sirius d’un ton faussement outré. « Enfin pas toujours… »
« Alors Frank, tu vas nous dire ce qu’il se passe dans le dortoir des filles ? » demanda un James curieux.
« La routine… Camille vient de sa faire plaquer, les filles essaient de lui redonner le sourire. »
« Une espèce bizarre ces filles… » dit James d’un ton pensif. « Je me vois assez mal me réfugier dans ma chambre après une rupture et vous quatre essayer de me remonter le moral… »
« Surtout avec des glaces, des magazines et des poupées vaudous ! » jeta Frank.
« En même temps Prongsie, c’est toujours toi qui plaques tes copines alors ça ne risque pas d’arriver ! » commenta Sirius.
« Et toi ta dernière copine c’était quand déjà ? » le taquina James.
Sirius haussa les épaules et dit d’un ton indifférent qu’il avait d’autres choses en tête ces derniers temps.
C’est vrai quoi, pensait-il, avec tout le travail qu’ils avaient en ce moment, il n’avait pas franchement le temps pour une fille. Et puis ce n’était pas comme s’il en avait une en tête… Non pour l’instant c’était bien le cadet de ses soucis !

C’était samedi matin et Sirius s’était levé tôt pour aller travailler à la bibliothèque. La semaine passée il y avait eu la pleine lune et ils avaient pris beaucoup de retard… Les couloirs de Poudlard étaient déserts, pas de match de Quidditch ce week-end, tout le monde devait dormir. Presque tout le monde… Car Sirius aperçut une silhouette familière au détour d’un corridor… Regulus, son petit frère de quinze ans ! Ils se croisaient rarement et il ne lui avait pas adressé la parole depuis ce dernier soir dans la maison familiale début juillet, où Regulus avait vainement tenté de dissuader son aîné de boucler définitivement sa valise. C’était le moment ou jamais ! Il s’élança à sa poursuite et arriva vite à son niveau.
« Salut gamin ! » jeta-t-il en lui tapant amicalement sur l’épaule.
Regulus sursauta et le tança d’un regard noir.
« Sirius, j’aurais du me douter que c’était toi. Toujours là où on ne t’attend pas… »
« C’est la classe qui caractérise les plus grands… » plaisanta l’aîné.
« Qu’est-ce que tu veux ? »
De toute évidence, le cadet n’était pas d’humeur à badiner avec Sirius.
« Seulement discuter avec mon frère. Je n’ai pas le droit ? »
« Je te signale que c’est la première fois depuis cinq mois que tu sembles te rappeler que tu as un frère… »
Sirius observa attentivement le visage de Regulus à la recherche d’un indice, mais il n’arriva pas à voir si Regulus réagissait ainsi car il était déçu de ne pas avoir eu de nouvelles de son frère, ou s’il cherchait seulement à abréger au plus vite la conversation…
« Tu n’as pas cherché à prendre contact avec moi non plus ! »
« C’est toi qui est parti. Pas moi. Maintenant laisse-moi tranquille, je crois qu’on n’a plus rien à se dire. »
« C’est notre chère mère qui t’a interdit de parler avec de la vermine comme moi c’est ça ? Et toi comme un petit chien tu lui obéis ? »
Regulus soupira, exaspéré.
« Bon, d’accord discutons. De quoi ? »
« Je ne sais pas, quoi de neuf ? Comment tu vas ? »
« Vas droit au but Sirius ! » dit Regulus agacé.
Sirius soupira tout aussi exaspéré. Etait-il possible qu’ils aient grandi côte à côte et soient devenus de tels étrangers incapables de communiquer ?
« Ecoute Reg. Aussi incroyable que ça puisse te paraître j’avais vraiment envie de prendre de tes nouvelles ! Si ça t’intéresse, moi je ne m’en sors pas trop mal. Tu aurais au moins pu me demander où j’avais passé l’été ! J’étais chez James et si je ne t’ai pas envoyé de nouvelles c’était parce que je ne voulais pas que nos parents en aient. Mais apparemment tu ne t’es pas inquiété de mon sort une seule seconde. J’aurais pu croupir dans une grotte ça t’aurait été égal. On a été attaqué le soir d’halloween, mais je n’ai rien eu. Enfin visiblement tu t’en fiches également. J’avais envie de te dire que j’allais prendre un appartement cet été, et que si tu ne supportais plus nos parents, tu étais le bienvenu. Parce que tu es mon petit frère et que malgré nos différends je t’aime bien. Aussi absurde que ça doive te paraître, j’avais envie qu’on garde de bonnes relations tous les deux… Mais puisque tu réagis comme ça, je ne crois pas que j’aurais très envie de t’inviter quelques jours chez moi. Et j’imagine que ça t’a amusé de dire à Tatiana que j’étais parti de la maison ! Dis-moi au moins que ça t’a fait plaisir de m’imaginer souffrir, que ça ait au moins servi à quelque chose, qu’une personne au moins en ai tiré parti ! Tu sais quoi Reg ? Je t’en ai voulu au début ! Et puis je me suis dit que tu n’avais pas fait exprès, que tu n’avais pas réalisé ce que ça allait entraîner… J’ai cru que mon propre frère n’avait pas pu faire ça en connaissance de cause… Je t’ai trouvé des excuses ! Mais je me rends compte maintenant que tu as dû prendre ton pied dans cette histoire ! »
Sirius se retint de ne pas cracher au visage de celui qu’il avait si longtemps considéré comme son frère. A la place il le gratifia du regard le plus méprisant possible.
« Je croyais qu’ensemble on serait plus forts, que malgré nos différences on pourrait faire face tous les deux. Mais tu as toujours préféré faire cavalier seul, chacun pour sa pomme. J’ai été idiot de croire que tu pouvais changer ! Adieu Regulus, ne compte plus sur moi ! »
Et Sirius tourna les talons.
« Sirius ! »
Il entendit l’autre le rappeler et se retourna un instant.
« Trop tard Regulus. Les trouillards ça ne m’intéresse pas ! »
Et il s’éloigna le plus vite qu’il put.
Dire qu’il était déçu était peu. Il avait toujours cru en Regulus. Il savait que son frère n’aurait jamais le cran de quitter la maison familiale et leur mère castratrice, mais il avait essayé de lui laisser une porte de sortie. Une manière de lui dire qu’il pourrait compter sur lui si un jour il changeait d’avis… Mais c’était une vraie tête de mule !
Pendant qu’il ronchonnait en regardant ses pieds, il se cogna dans quelqu’un.
« Sirius ! Que fais-tu là ? »
« Ah ! Remus c’est toi ! »
« Tu m’as l’air de bien mauvaise humeur… »
« Rappelle-moi juste d’éviter de croiser mon frère de si bonne heure… »
« Euh… Ok… » répondit Remus sans trop comprendre. « Où vas-tu comme ça ? »
« Je voulais aller travailler, mais finalement je crois que j’ai plutôt besoin d’aller m’aérer l’esprit… Je vais aller chercher mon balai ! »

Remus continua son chemin jusqu’à la bibliothèque, lui aussi avait plus que besoin de travailler. Les jours qui entouraient la pleine lune lui laissaient toujours une montagne de devoirs à rattraper ! Il ne faisait vraiment pas bon être un loup-garou… Sans compter ces énormes cernes qui ne l’avantageaient franchement pas.
Comme il s’y attendait, il ne trouva pas grand monde dans la bibliothèque. Quelques cinquièmes années qui révisaient pour leurs BUSE blancs. Il reconnut Roland et Graziella Potter et leur fit un petit signe, puis il aperçut Regulus qui avait l’air très irrité. Les Black étaient des mâles à sang chaud… peu renommés pour leur self-contrôle ! Quoi que Sirius ait fait de sérieux progrès dans ce domaine depuis quelques années, coaché par James. Remus allait s’asseoir dans un coin tranquille lorsqu’il vit Mathilde Cooper installée plus loin. Lui arrivait-il de quitter la bibliothèque de temps en temps ? Remus hésita une seconde puis décida de s’asseoir à la table de sa camarade, inutile de se la jouer encore plus loup solitaire !
« Tu essaie de draguer Mme Pince ou quoi ? » demanda-t-il en tirant la chaise en face de la jeune fille.
« Hello Remus ! Si ça ne t’embête pas trop, j’aimerais assez que tu évites de me donner la nausée dès le matin… »
« Je te taquinais seulement. » fit Remus en souriant.
« J’avais compris merci. »
« Tu es une fille étrange… »
Mathilde leva le nez, étonnée.
« Je sais que tout le monde le pense, mais tu es le seul à me le dire en face ! » remarqua-t-elle.
« Tu es sans arrêt sur la défensive, c’est pourquoi les gens y réfléchissent à deux fois avant de t’aborder. »
« Je ne serais probablement pas sur la défensive si les élèves de Poudlard avaient esquissé le moindre geste vers moi. Depuis que je suis arrivée on me met toujours de côté. Si tu crois que c’est agréable ! » dit Mathilde en haussant les épaules.
« Je suis désolé… Je… Je n’avais pas remarqué. » balbutia Remus en rougissant un peu.
« Oh ce n’est pas tellement toi. Mais les autres, ils se moquent tout le temps de moi ! Tes copains… »
« Ils ne sont pas méchants… Tu comprends, on t’a vue arriver l’an dernier de Beauxbâtons la bouche en cœur. Personne n’a jamais su vraiment pourquoi tu arrivais en cours de cycle, et toi dès qu’on t’adressait la parole tu nous envoyais des vannes ! »
« Self-défense ! Essaie donc de t’intégrer dans un groupe formé depuis cinq ans avec ses habitudes de vie. Il n’y a bien que Camille et Frank qui m’aient ouvert la porte. Pour les autres, je reste la fille bizarre ! »
« Qui passe sa vie à la bibliothèque ! Qu’est-ce que tu peux bien y trouver de si passionnant ? »
« Si j’avais trouvé ce que je cherchais, crois-tu que je me fatiguerais à continuer de chercher ? »
Remus la regarda interloqué. Il n’avait jamais vraiment pensé que Mathilde cherchait quelque chose. A vrai dire il ne s’était jamais posé tellement de questions sur elle, elle passait juste un temps fou à la bibliothèque.
« C’est vrai ? Tu cherches quelque chose ? »
Elle hocha la tête.
« C’est pour ça que tu es tout le temps fourrée ici ! On se disait juste que tu étais une obsédée du travail bien fait… »
« C’est que personne ne m’a jamais demandé ce que je cherchais. » dit simplement Mathilde.
« Tu trouverais ça indiscret si je te posais la question. »
« Non. Mais je te demanderais de ne pas le crier sur les toits non plus. »
« Je suis une tombe, tu peux me faire confiance. Qui sait, je pourrais peut-être t’aider… »
« Je cherche qui est mon père. » déclara la jeune fille d’un ton posé.
« Dans ces vieux bouquins ? » demanda Remus surpris.
« Eh bien… Puisque ma mère refuse de me le dire, il faut bien que je trouve un autre moyen de le découvrir ! Et c’est pour ça que je suis venu à Poudlard. »
« Attends… J’ai peur de ne pas bien te suivre… »
« C’est simple. Ma mère est anglaise. Elle s’appelle Amelia Cooper. Elle est tombée enceinte il y a dix-huit ans d’un homme dont j’ignore le nom, et qui est mon père puisque le bébé en question c’était moi. Ma mère s’est alors enfuie en France car elle ne voulait pas que mon père apprenne mon existence, et elle m’a élevée là-bas. Un jour, il y a environ deux ans, j’ai trouvé dans les affaires de ma mère, une chevalière portant un blason que je ne connaissais pas. J’en ai conclu que c’était le blason de la famille de mon père. Vu la tête que ma mère a faite quand je le lui ai montré, j’avais tapé dans le mille. J’avais donc enfin un début de piste. J’ai fait des recherches à Paris mais je n’ai rien trouvé, dans mon école non plus. Alors puisque mon père est anglais, je me suis dit que j’allais venir chercher sur place. J’ai fait une demande de transfert auprès du directeur, prétextant que je voulais étudier des matières enseignées ici et pas en France. J’ai imité la signature de ma mère et l’ai mise devant le fait accompli. Et maintenant je cherche dans tous les livres imaginables les blasons des familles de sorciers anglais. J’ai commencé par les plus prestigieuses car c’était le plus rapide, et maintenant me voilà à éplucher l’équivalent du bottin… »
« Autant chercher une aiguille dans une motte de foin ! Tu devrais me montrer ta chevalière, peut-être que je pourrais t’aider… »
Mathilde ne se fit guère prier, tout ce qui pourrait lui épargner de fastidieuses recherches dans des grimoires poussiéreux était le bienvenu. Elle tira une chaîne en argent de sous sa robe de sorcière et la tendit à Remus, la chevalière était suspendue au bout.
Remus saisit la bague en argent entre ses doigts. Elle était toute chaude, la jeune fille devait la porter à même la peau… Le blason qui y était finement gravé lui disait quelque chose… Il l’avait déjà vu, mais où ?
« J’ai déjà vu ces armes quelque part… Malheureusement je n’arrive pas à me rappeler où ! Il doit s’agir d’une famille importante et fortunée, la gravure est de choix et l’argent est finement ciselé… »
Mathilde eut l’air déçu en repassant la chaîne sous sa robe.
James arriva à ce moment, empêchant Remus et Mathilde de continuer leur discussion.
« Déjà debout ? » s’étonna le nouveau venu les yeux encore ensommeillés.
« Il faut bien des courageux… Cela dit ça m’étonne de te voir à cette heure ! » observa Remus.
« Tout comme toi, je ne suis pas très en avance dans mes devoirs ! » s’exclama James d’un ton blasé en s’asseyant – s’affalant serait un terme plus approprié – sur la chaise à la gauche de Remus.
« Eh bien, au boulot les jeunes ! » commenta Remus en se levant pour aller chercher un livre de divination.
En passant à côté de Mathilde, il lui murmura discrètement :
« Je t’aiderai pour ton père, compte sur moi ! »
Elle lui sourit, il lui fit un clin d’œil et se dirigea vers les livres de divination.

Les vacances de Noël approchaient et, avec, l’échéance imposée par le vieux Balthus pour le fameux projet. Ils n’avaient que jusqu’à fin janvier pour en venir à bout, ensuite ce serait la confrontation avec les autres maisons… Les Gryffondors avaient beau travailler dur, il fallait se rendre à l’évidence, ils ne seraient jamais prêts à temps ! Ce n’était pourtant pas faute de travail… Ils se réunissaient désormais deux à trois fois par semaine, selon les impératifs de chacun. Il fallait jongler avec les réunions de préfets, les entraînements de Quidditch, soirées du Slug Club, les retenues, les rendez-vous galants, et trouver des excuses valables lors des pleines lunes. Dès qu’ils avaient un moment, les Gryffondors s’entraînaient chacun dans leur coin à concentrer leur magie, à la maîtriser et à avoir pleine conscience de chaque petite parcelle de leur puissance. Et c’était plus ou moins aisé. Lily, elle, s’efforçait d’apprendre à faire tomber ses barrières magiques et à percevoir chaque flux de magie qui l’entourait pour capter toute la puissance extérieure possible. Chaque jour elle devenait un peu plus réceptive aux flux de magie qui l’entouraient, elle commençait à être capable d’identifier leur provenance. Mais pour pouvoir avancer plus, elle avait besoin des autres. Il fallait qu’ils arrivent à concentrer leur magie vers elle sans la laisser s’éparpiller au petit bonheur la chance. Lorsque Lily travaillait avec seulement une ou deux personnes, elle parvenait à guider leur magie jusqu’à elle, mais lorsqu’ils tentaient tous les dix de lui transmettre leur puissance, elle avait déjà beaucoup de peine à tous les canaliser pour ne pas se laisser déborder. Il est inutile de préciser que chaque séance les laissait épuisés. Mais chaque fois, après un repos bien mérité, ils se sentaient un peu plus forts, car plus maîtres de leur magie.
Bref, ils étaient en bonne voie, mais avaient encore besoin de beaucoup de travail.

James avait bien tenté de soutirer à Elvira des informations concernant l’avancée de l’entreprise chez les Serpentards. Mais sa cousine se montrait intraitable et totalement insensible à la corruption. Il avait pourtant tout essayé. La promesse de faire toutes ses corvées pendant les vacances de Noël, celle de lui procurer des plantes rares, de subtiliser à son père la clé du placard où il cachait ses grimoires les plus enviés… Mais rien n’y faisait ! Elvira ne perdrait pour rien au monde l’occasion de battre son cousin dans une compétition ! Sans parler de la satisfaction d’abaisser ces Gryffondors à l’orgueil mal placé… D’autant qu’ils représentaient une menace plus sérieuse qu’elle ne l’avait estimé au départ. Pour ce genre de combat, ce qui comptait avant tout c’était la solidarité entre les membres d’un même camp. Or si tous les septièmes années de Serpentards n’étaient guère soudés, la disparité semblait plus grande encore chez les septièmes années de Gryffondor. Or depuis cette attaque d’halloween, les Gryffondors semblaient avoir oublié leurs inimités. Ils avaient tous l’air de faire front commun, et c’est de là que risquait de venir le danger. Même si les Serpentards possédaient plus de connaissances en matière de combat magique, s’ils raisonnaient sur la base de principes solides, souvent fondés sur la magie noire détournée, alors que les Gryffondors fonctionnaient eux à l’instinct – ce qui était un peu présomptueux si vous voulez l’avis d’Elvira – ces derniers risquaient de l’emporter. Car ce qui faisait toute la différence, c’était que les Gryffondors apprenaient à se battre ensemble, tandis que les Serpentards ne connaissaient que les intérêts personnels et non l’intérêt commun. Une fois de plus, cela n’apportait rien à James d’avoir une cousine chez Serpentard ! On aurait pu croire qu’Elvira soit un jour d’une utilité quelconque à son cher cousin, mais c’était sans compter sur le caractère indépendant de la jeune fille !

En cette fin d’après-midi ce jeudi, nos petits Gryffondors sortaient d’une longue et intense concentration. Ils avaient une fois de plus réquisitionné la salle de DCFM pour s’entraîner.
« Je crois qu’on vient de franchir un nouveau palier. » affirma Lily. « Vous l’avez senti ? »
Les autres hochèrent la tête et commencèrent à s’étirer. Après un si long moment assis en tailleur, ils avaient les membres bien engourdis.
« Le vieux Balthus a certainement raison quand il dit qu’il s’agit d’une technique de combat très élaborée. » dit James d’un ton sceptique. « Mais je me vois assez mal m’en servir lors d’une véritable bataille. Car pour peu qu’il faille enchaîner sur un autre combat, j’en serais bien incapable ! »
« C’est le but des entraînements James ! » répliqua Hestia. « Tu ne te rends pas compte que tu es un peu moins fatigué après chaque séance ? »
« C’est juste une question de maîtrise… Une fois qu’on maîtrisera totalement notre magie, ça ne nous demandera pas plus d’effort que de lancer un sort avec notre baguette. » assura Remus comme pour rassurer les troupes.
« Eh bien, ma foi, on a encore du travail ! » conclut James.
« James Potter douterait-il de son potentiel ? » se moqua Sirius.
« Tu as déjà oublié James ? » ajouta Lily avec un petit clin d’œil. « On est tous capable d’en venir à bout, c’est une question de confiance en soi ! Il n’y a pas de raison qu’on s’en sorte moins bien que ces fichus Serpentards ! »
« Et tous ensemble on ne peut que vaincre ! » répondit James à Lily avec un petit sourire amusé.
« Vous ne voulez pas un cri de guerre tant qu’on y est ? » demanda Hestia en levant les yeux au plafond.
« Genre : tous pour un, un pour tous ? » répliqua Lily intéressée.
« Faut avouer que ça a de l’allure comme slogan ! » observa Sirius.
« C’est normal c’est du Dumas idiot ! » répondit Lily.
« Je ne suis pas un idiot ! » protesta Sirius en jetant la cape de James qui était posée à ses côtés sur Lily.
« Eh ! Depuis quand on attaque une fille sans défense ? » s’indigna Lily
« Sans défense ? Je voudrais bien voir ça ! »
James posa une main apaisante sur le bras de son ami qui pointait déjà sa baguette.
« Padfoot mon cher ami… Premièrement on ne lance jamais un sort sur une fille, sauf si elle te menace, ce qui n’est pas le cas. Deuxièmement, ma cape non plus ne t’a rien demandé ! »
Sirius récupéra le bien de son ami d’un « accio » et le lui rendit, avant de murmurer dans sa barbe :
« Et puis d’abord, c’est qui ce Dumas ? Un de tes ex Evans ? »
Lily éclata de rire mais préféra se lever plutôt que de répondre à une ineptie pareille.
« Séance levée ! » déclara Frank.
Mais au moment où Sirius ouvrit la porte pour sortir, il tomba nez à nez avec les Serpentards de septième année.
« Que faites-vous là ? » demanda-t-il d’un ton hargneux.
« Les couloirs de Poudlard sont à tout le monde… » répondit calmement Snape en faisant mine de regarder ses ongles attentivement.
« Mais oui Snivellus, ta manucure est bien faite ! » se moqua James.
Snape lui jeta un regard glacial mais avant qu’il ne puisse répondre, Sirius était déjà reparti à l’assaut.
« Vous nous espionniez ! »
« Si tu crois que tes discussions avec tes minables petits copains nous intéresse… » répondit Bellatrix avec un rire ironique.
« Tu sais très bien ce qu’on faisait ! »
« Vous étiez en train de faire un concours de petits chevaux ? » demanda Bellatrix.
« Mais non, ils étaient en train de se congratuler les uns les autres, se jurant qu’ils étaient les meilleurs de l’école ! » assura Katerina Wilkes.
« C’est vrai que ce n’est pas du tout votre style de vous prendre pour les meilleurs… » répliqua Hestia
« La différence c’est que nous sommes les meilleurs ! » répondit Bellatrix d’un ton suffisant.
« Sirius, tu ne pouvais pas éliminer cette peste avant qu’elle n’apprenne à parler ? » demanda James.
« Excuse mon cousin, il était déjà bien trop occupé à devenir le mouton noir de la famille. Tu déshonores le nom des Black espèce d’avorton ! »
« Tu m’en vois ravi… » répondit Sirius.
« Vous envisagez de nous laisser sortir un jour, ou on est condamné à regarder vos faces de rats pendant le reste de notre vie ? » s’impatienta Mathilde.
« C’est qui celle-là ? » demanda Bellatrix
« Bon, on ne va pas y passer la soirée ! » s’exclama Tatiana, qui était restée derrière, en se frayant un passage. « On est venu pour s’entraîner nous aussi, donc puisque vous avez terminé, vous pouvez peut-être nous laisser la salle… »
Sirius s’empressa de s’effacer pour la laisser passer. Il ne tenait pas franchement à une confrontation !
« Il suffit que Miss Blond Platine lève le petit doigt pour que Black obéisse… Si ce n’est pas mignon… » se moqua Snape d’une voix mielleuse.
« Snape, un commentaire et je fais exploser ta cervelle microscopique ! »
« Il n’y a que la vérité qui blesse… » dit alors Wilkes.
« Tu sais que ses parents ne voient plus votre amitié d’un très bon œil ? » ajouta Bellatrix. « Il ne faudrait pas que leur fifille chérie fréquente de la racaille comme toi ! Alors si tu lui veux du bien, tu ferais bien de la laisser tranquille ! »
Sirius tendit sa baguette vers sa cousine, puis se tourna un instant vers Tatiana, elle s’obstinait à regarder le sol en serrant ses livres contre sa poitrine. Sirius n’avait rien à répondre à ça. Il regarda Bellatrix d’un air meurtrier, elle attendait moqueuse.
« Tu as envie de me jeter un sort qui me ferait hurler de douleur n’est-ce pas ? Mais tu n’oseras jamais… C’est la différence entre toi et moi mon cher petit cousin, toi tu ne fais que frimer, moi j’agis ! »
« Cru… » hurla Sirius avant d’être violemment tiré en arrière.
« Sirius ! » hurlèrent plusieurs voix à la fois, affolées.
Sirius ne l’aurait pas parié, mais il crut entendre celle de Tatiana dans le lot…
C’était James qui l’avait presque fait tomber, l’empêchant de jeter son sort. Maintenant James le fusillait du regard, puis il le poussa en avant pour le traîner dans le couloir, furieux.
Il crut entendre Bellatrix éclater de rire.
La sortie des autres Gryffondors et l’entrée des Serpentards se firent de façon concomitante, ponctuées de croches pieds, bousculades et petits coups dans les mollets.
Elvira se tenait un peu en retrait et lorsque James arriva à sa hauteur, il lui demanda :
« Promets-moi que vous ne nous avez pas espionnés ? »
« Tu crois que c’est mon genre ? »
« Le tien non, le leur oui. »
« A ce que je saches ils n’ont fait que se moquer de vous en attendant… Ils ne s’abaisseraient pas à croire que votre manière de travailler puisse valoir la peine d’être copiée. Maintenant je ne les ai pas non plus surveillés… Je lisais derrière. » dit Elvira e haussant les épaules avant de suivre ses camarades.

Lorsque la porte se fut refermée derrière les Serpentards, James attrapa Sirius par le col et tempêta :
« Tu es devenu complètement fou ma parole ? Mais qu’est-ce qui t’a pris ? »
Les neuf autres Gryffondors se tenaient derrière, fixant Sirius bouche-bée.
« Tu peux me dire ce qui serait arrivé si je ne t’avais pas arrêté ? »
Sirius baissa les yeux au sol. Il n’avait pas réalisé ce qu’il faisait, Bellatrix l’avait mis dans une fureur telle… Ce n’était pas une excuse, James n’accepterait jamais cette explication. En accepterait-il une d’ailleurs ?
James n’en revenait pas, il aurait pu mettre son poing dans la figure de Sirius tellement il était hors de lui. Il décida de lui laisser une chance, après tout, cela ressemblait tellement peu à Sirius qu’il s’était peut-être mépris sur le sort qu’il avait esquissé…
« Quel maléfice exactement croyais-tu t’apprêter à lancer ? »
Mais lorsque Sirius ne répondit pas, il sut qu’il avait bien deviné.
« Un sortilège impardonnable… Sirius où diable avais-tu la tête ? Tu sais qu’ils sont impardonnables pour une raison, non ? »
« James, calme-toi… » dit doucement Remus en posant une main sur l’épaule de James qui n’avait pas cessé de crier.
« Non, je ne me calme pas ! » hurla James.
Mais l’intervention de son ami avait eu un effet apaisant. Il lâcha Sirius qui s’écroula au sol, de honte.
« Sirius, enfin, tu sais qu’il existe d’autres moyens ! » s’exclama James exaspéré… « Mais enfin, dis quelque chose ! » le supplia-t-il.
« Je… Que veux-tu que je dise James ? » répondit Sirius en regardant son meilleur ami dans les yeux.
James ne dit rien pendant de longues secondes qui semblèrent une éternité. Il fixait Sirius. Il y avait une telle douleur dans leurs regards que les neuf autres qui observaient sans oser intervenir – tout cela se passait à un autre niveau, quelque part où James et Sirius étaient seuls et où personne ne pouvait les aider – ressentirent ce froid jusque dans leur âme, du moins ils en eurent l’impression.
« Je ne sais pas… » dit soudain James d’un ton déçu.
Puis il baissa les yeux et s’éloigna d’un pas ferme, laissant Sirius au sol, seul avec sa conscience.

Les neuf autres se regardèrent se demandant comment réagir. Fallait-il courir après James ? Tenter de réconforter Sirius ? Ils étaient sûrs d’une seule chose : ils ne parleraient jamais de ce qui venait d’arriver. A personne.

Finalement Remus prit les choses en main. Il ordonna à tout le monde d’aller dîner, comme si de rien n’était, et, avec Peter, ils aidèrent Sirius à se relever et l’accompagnèrent jusqu’au dortoir. Sirius était dans une espèce d’apathie et semblait incapable de réagir.
« Tu ne crois pas qu’on devrait l’emmener à l’infirmerie ? » demanda Peter.
« Non… Il est choqué, il reviendra à lui bien assez tôt. » répondit Remus avec fatalité.
« Tu crois que James va lui pardonner ? »
« J’espère… J’ai toujours cru que rien ne séparerait ces deux-là, mais à vrai dire je ne suis plus sûr de rien…"

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MessagePosté le : 28 Avr 2006 15:00
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J'ai enfin lu le dernier chapitre (j'avaisn completement oublié :blase:) Et je dois avouer que je suis impressionnée :eek: Il est excellent. J'adore l'installation des relations entre les Gryffondors. Ca les rend vraiment attachants, et on est touchés par ce qui leur arrive (bonnes ou mauvaises choses).

La mise en place de certaines intrigues aussi est très bonne ^^ Ca se fait naturellement, et ca n'est pas forcé. En plus avec ton style fluide, c'est toujours autant un plaisir à lire.

J'aime ce que tu as fait des Marauders. Tu arrives à me faire apprécier James, ton Remus est comme je l'imagine et Sirius est plutot original. J'aime cette tendance qu'il a à sauter à la gorge des gens, meme de ses amis.

J'adore tes personnages féminins, elles sont sympathiques, intéressantes et tu as réussi à leur donner des personnalités distinctes. Ce qui n'est pas facile vu qu'elles sont quand meme 6 chez les Gryff et deux chez les Slyth.

Pour les intrigues internes, il y en a pas mal donc c'est difficile de parler de tout... L'idée du projet de DCFM est vraiment intéressant, ca permet de souder tes personnages et bien sur ca ne peut pas rester anodin pour eux.
Je suis toute triste pour ce qui se passe entre Sirius et Tatiana :( Je suis shipper des deux :we: Saleté de Regulus, il pouvait pas se meler de ses fesses ?
D'ailleurs j'ai beaucoup apprécié la confrontation des deux frères. J'ai hate qu'ils se retrouvent à nouveau nez-à-nez.

Bon ma review est assez petite, mais c'est parceque ton chapitre est très long, et je crois que j'ai oublié des trucs durant ma lecture :euh: En tout cas je serais là pour lire la suite, parceque j'adore véritablement ce que tu as développé.
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MessagePosté le : 02 Mai 2006 16:37
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Merci mamz'elle! c'est gentil tout ça ^_^

Citation :
La mise en place de certaines intrigues aussi est très bonne ^^ Ca se fait naturellement, et ca n'est pas forcé. En plus avec ton style fluide, c'est toujours autant un plaisir à lire.

Mouais vas-y fous-moi la pression! :-x Va falloir que le reste tienne la route et que j'oublie pas une ficelle en chemin maintenant! :D

Citation :
Tu arrives à me faire apprécier James

Arf... Mais c'est parce que je l'aime moi James! Tout couillon qu'il est je le neeem! lol!

Citation :
Je suis toute triste pour ce qui se passe entre Sirius et Tatiana Je suis shipper des deux

Eh eh! T'es pas la seule, tout le monde les aime ces deux larrons manifestement :kiss: Tintintin vont'y se réconcilier, vont-y continuer à faire les cons? Suspens! :D

En tout cas merci, ta review m'a reboostée! Ca faisait des semaines que je bloquais, j'avais vaguement débloqué la situation il y a deux semaine, mais là ça m'a fichu un coup de fouet! Il va avancer ce chapitre 5!!! Non de d'là! lol!
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MessagePosté le : 02 Mai 2006 17:24
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Contente que ça y'ai aidé ^^ Et voui je te fous la pression :evil: Mais ta fic est vraiment très bonne donc c'est normal que je te dise en quoi elle l'est ^^

J'ai vraiment trop hate de lire la suite :tourni:
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MessagePosté le : 04 Mai 2006 22:22
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Juste pour dire que je t'oublie pas, j'ai pas trop internet...vais essayer de le le copier sur Word pour le reviewer :(

:bisou: Lulu !
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MessagePosté le : 05 Mai 2006 13:05
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Lol Eléa! T'inquiète j'ai encore jamais commis d'homicide volontaire pour non-reviewage de fic! Pis avec le temps que je mets entre deux chapitres en + ...

Lucile, listening to christmas carols pour se mettre dans l'ambiance pour écrire noël à quercus alba...

Bon j'ai des exams qui approchent, donc ça va pas encore être pour tout de suite, mais je fais au + vite :smile:
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MessagePosté le : 25 Mai 2006 01:06
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Moi je déteste quand les gens ne reviewent pas alors je reviewe :o

ayééééééé j'ai lu :jump3:

Alors, j'aime toujours autant ta fic, c'est trop bien écrit et les relations entre les personnages sont vraiment bien établies...Encore une fois un grand :bravo: pour tous ses personnages, moi j'en oublierai la moitié :ack:
C'était émouvant, drôle, les intrigues sont bien amenées et je déteste pas James...J'aime toujours autant Sirius par contre :irony: J'aime la dynamique des Marauders aussi, tu fais beaucoup de dialogues et ils sont tous trés bons ! :smile:
Me tarde de lire la suite quand même :p

:bisou: en espérant que tes exams se sont bien passés :smile:
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MessagePosté le : 27 Mai 2006 10:25
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Merci mamz'elle! :smile:

Objectif de la fic: tenter de faire aimer James à Eléa... Loool! Y'a du boulot, mais on y travaille :D

Voui les dialoges c'est encore le meilleur moyen que j'ai trouvé pour cesser de blablater tout le temps et que ça devienne trop lourd. "Dès que tu peux remplace une description par un dialogue. Le dialogue aussi, c'est de l'action. Quand tu brosses un décor, souviens-toi que ce n'est qu'un décor, et qu'on attend surtout que se joue la pièce." avait dit un auteur que j'aimais bien. Je suis obéissante, j'essaie de faire ce qu'il dit, c'était un bon conseil :ouioui:

Pis mes exams, bah... la partie épreuve clinique est passée et pas si bien que je l'espérais, les écrits sont dans dix jours.
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